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Le gouvernement présente la stratégie Ecophyto 2030 pour réduire l’utilisation de produits phytopharmaceutiques

Le Comité d’orientation stratégique et de suivi (COS) du plan national de réduction des produits phytopharmaceutiques Écophyto II+, s’est réuni le lundi 30 octobre, cinq ministres participaient à cette session [voir encadré en bas de page]. Le gouvernement en a profité pour présenter les nouveaux axes principaux de la stratégie Ecophyto 2030. Cette stratégie vise à une régulation et une réduction des produits phytopharmaceutiques tels que les herbicides, les fongicides et les insecticides. Le but est de répondre à 3 impératifs : maintenir un haut niveau de protection des cultures, soutenir les performances économiques et environnementales des exploitations et préserver la santé publique et celle de l’environnement dans une logique « Une Seule Santé ». Niveau budget, le gouvernement promet 250 millions d’euros du ministère chargé de l’agriculture et une allocation de crédits du plan France 2030 dédiée spécialement au projet Ecophyto 2030.

Un objectif : moins 50% en 2030

Cette stratégie réaffirme un objectif en particulier : la baisse de 50 % de l’utilisation des pesticides pour 2030. Libération retrace l’historique des stratégies Ecophyto qui se succèdent depuis 15 ans. Après un premier plan Ecophyto peu efficace, Ecophyto 2 avait pour objectif de réduire de moitié l’utilisation des pesticides d’ici 2025, avec un jalon intermédiaire de -25 % en 2020. Cependant, malgré ces efforts, le NODU (NOmbre de Doses Unités), calculé à partir des données de vente des distributeurs de produits phytopharmaceutiques, est comparable à celui de 2009. L’objectif pour 2030 est d’atteindre un NODU de 50 alors qu’il est actuellement à 82. Nous en sommes maintenant au quatrième plan Ecophyto, qui essaye de redonner de l’espoir aux ONG.

Les professionnels et experts mitigés

Du côté de la Confédération paysanne, qui est le troisième syndicat agricole en France, on espère que les ministres concrétiseront leurs intentions. Pour commencer, il serait souhaitable qu’ils maintiennent les objectifs du « plan ambition bio » et qu’ils réexaminent les accords de libre-échange qui ont tendance à faire baisser la qualité des productions au nom de la compétitivité, selon les remarques de Sylvie Colas, agricultrice et secrétaire nationale de la Confédération paysanne. Nous souhaitons voir plus de cohérence dans les politiques agricoles pour le bien-être de tous. Le rédacteur d’Agriculture et Environnement, Gil Rivière-Wekstein a un avis plus tranché sur la question, il affirme sur X que le gouvernement prend le problème de réduction de l’usage des phytos à l’envers.

[Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Philippe Vigier, ministre délégué chargé des Outre-mer, Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée auprès du ministre de la Santé et de la Prévention, chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé, et Sarah El Haïry, secrétaire d’Etat auprès ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, chargée de la Biodiversité. Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche]

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