Comme le rappelle Reporterre dans un article publié le 10 janvier, retraçant la lutte des militants écologistes contre le projet de l’A69 en 2023. “ Huit mille personnes ont crié leur désaccord en avril, dix mille en octobre. Les grèves de la faim, et de la soif, ont fait trembler jusque dans les bureaux du ministère des Transports”. En effet la suite des différentes mobilisation et action menée le projet auxquel s’oppose un grand nombre de français.
Chaque mercredi seront dévoilées des cibles et des actions. Ces actions seront relayées sur les réseaux sociaux des collectifs organisateurs pour que les personnes voulant se mobiliser contre le projet autoroutier près de l’A69 où près de chez eux.
Les association de militants écologiste font couler le béton, à la suite de la mobilisation organisée le week-end du 9 et 10 décembre.
l’opération “laisse béton”, à l’initiative des soulèvements de la terre. L’ensemble de l’hexagone s’est mobilisé sur la question environnementale et plus particulièrement en vue du béton et du bitume. Dans le Tarn près de 1 800 personnes s’étaient présentés selon les organisateurs et 800 selon la préfecture. Cette mobilisation dans le Tarn avait pour intérêt de s’opposer aux deux usines d’enrobage qui devraient profiter aux travaux de l’A69, comme l’indique Vert. Ces usines d’enrobage inquiètent du point de vue sanitaire et environnementale les habitants, étant à proximité de celle-ci. Par la propagation de fumée rejetée tels qu’ “ hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), dont le benzo(a)pyrène (BaP) et le benzène”.
Une opposition solide et un concessionnaire assuré
Cependant ces centrales à enrobés se voient assignées devant la justice par le collectif Stop Enrobé 81, qui émettraientdes rejets polluants dans la rivière Dadou. La DREAL ( direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement ) dirige depuis février 2023, une inspection de la centrale d’enrobage la seule a ce moment du Tarn, qui se situe près de la commune de Lafenasse. Cette enquête révèle que l’usine déversait depuis deux ans des rejets toxiques. Comme l’indique le collectif Stop Enrobé 81 “le taux de matières en suspension (poussières fines) reversées dans le Dadou était plus du double du seuil réglementaire autorisé.” . L’entreprise Tran enrobés devrait donc comparaître devant la justice le 9 janvier 2024 à 9h30 au tribunal de Castre assigné par L’association Union pour la Protection de la Nature et de l’Environnement du Tarn (UPNET – FNE 81), comme le renseigne France 3 Occitanie.
Ce lundi 18 décembre la deuxième réunion du comité de suivi des engagements de l’État concernant le projet de L’A69 avait lieu à la préfecture du Haute-Garonne. France 3 Occitanie mentionne que les représentants des associations sont aussi vite entrés et sortis de cette réunion. En vue du refus de la participation des associations le GNSA et Attac Tarn.Durant cette réunion le concessionnaire, ATOSCA “a confirmé que le calendrier et les échéances initialement prévues étaient bien respectées » comme l’indique le communiqué de Haute-Garonne. La préfecture du Tarn organise ce jeudi 21 décembre une réunion d’information sur les centrales à enrobés à Saint-Germain-des-Prés, un village proche d’une de ces usines controversées.
Le défrichement de l’A69 a pris congé le 15 novembre pour la trêve hivernale et devrait reprendre le 15 février. Cependant, les militants écologistes s’opposant aux chantiers de l’A69 ne prennent pas de repos.
Les écureuils ont lutté jusqu’au dernier jour de possibilités d’avancer d’abattage des arbres sur la futur autoroute. Comme a pu le relayer le collectif la voie est libre sur X, les ouvriers du chantier souhaitant avancer sur les travaux ont mis en danger les écureuils (ces militants occupant les arbres)“ des pelleteuses escortées par la gendarmerie creusent aux pieds des arbres occupés par les écureuils”. Les militants ont donc pu revendiquer leur opposition et retarder les avancées des travaux. Néanmoins, le concessionnaire avance que quelques déboisements peuvent être effectués au-delà du 15 novembre sous le contrôle d’écologue et de la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement, énonce la voix du midi.
Au-delà des travaux de défrichement, un projet d’installation d’une usine d’enrobé bitumineux à Villeneuve-lès-Lavaur, afin d’effectuer les travaux autoroutiers. Le collectif RPI sans bitume principalement constitué des parents d’élèves des villes voisines, ont organisé le dimanche 26 novembre une marche de 1,6 km afin de manifester contre ce projet. C’est 1,6 km constituant le trajet entre le lieu du projet et l’école de Vendine “On voulait montrer que cette usine est vraiment très proche de nos écoles. Il est prévu qu’elle soit en fonction toute la journée, six jours sur sept. Ce qui veut dire que nos enfants seront exposés à la pollution en continu”. rapporte une manifestante à la voix du midi. Il révèle aussi que plus de 300 personnes étaient présentes lors de la manifestation. Dont la participation de “plusieurs élus des communes du Regroupement pédagogique intercommunal, mais également de la députée Christine Arrighi (EELV)”.
Les prochaines actions à venir pour les différents collectifs sont la manifestation prévue le 9 décembre contre le béton et le bitume un appel à l’initiative des soulèvements de la terre.
Après le week-end de mobilisation, les militants écologistes continuent leur lutte climatique et mobilisent différentes actions contre ce projet d’autoroute voulant relier Toulouse à Castres.
La manifestation Ramdam Macadam qui s’est tenu le week-end du 21 et 22 octobre a mobilisé environ 10 500 personnes, comme l’indique reporterre. Alors que le cabinet préfectoral en énonce 5 000. Du côté des forces de l’ordre 400 policiers, 1 200 gendarmes et un hélicoptère étaient mobilisés.
La manifestation s’est organisée en 6 cortèges, en hommage aux 6 mensonges (la compensation environnementale, le désenclavement, l’utilité publique, la décarbonisation, la valorisation du territoire et enfin l’économie locale) sur lequel est fondé ce projet, selon les militants écologistes comme a pu le définir reporterre. Les 3 grands actes de Radam Macadam ont été l’intrusion dans le laboratoire Pierre Fabre, qui selon La Dépêche aurait été “acteur majeur de la concrétisation de ce dossier”. Un autre cortège a envahi la cimenterie Carayou, où un feu a été déclenché. Le principale acte de cette manifestation a été la création d’une ZAD à Saix. Comme l’expose France info, les occupants se sont fait “dégager” le 22 octobre en début d’après-midi selon les propos du Michel Vilbois. Le Bilan est 9 interpellations et 6 forces de l’ordre “légèrement blessé” toujours selon le préfet du Tarn. Les confrontations entre manifestants et forces de l’ordre ont duré l’ensemble de l’après-midi, étant donné qu’une 150 occupants maintenait la zone à défendre. Malgré les appels à la dispersion comme l’affirme un journaliste de l’AFP présent sur le terrain. C’est seulement en fin d’après- midi que l’ensemble des manifestants ont quitté les lieux d’occupation.
Actions! après la grande mobilisation
Le Lundi 30 octobre ce sont les “écureuils” s’est militant écologiste qui occupe les arbres, qui sont censés être abattus par Atosca la société menant le projet. France 3 Occitanie assure que 2 “écureuils” membres du GNSA occupent des chênes centenaires devant être abattus le lendemain, dans la commune de Lacroisille.
Du 1er au 4 novembre 60 à 70 opposants au projet selon France 3, ont pris la route de Toulouse à Castres à vélo. Organisée par le collectif “ la voie est libre” le cyclo tour de 67 km suivant le parcours du projet contesté. Ce cyclo tour a pour objectif de proposer une alternative nommée “une autre voie”, visant à réaménager la RN126 en favorisant les covoiturage et transport public. Ainsi que le projet de “véloroute national” effectuant le parcours réalisé en ce début novembre. Puis un accès à la ligne ferroviaire plus accessible avec la création de 4 arrêts supplémentaires. Ce cyclo tour a aussi un objectif d’échange. Comme l’évoque Thomas, membre de “la voie est libre”, « Notre objectif avec ce cyclo tour et ces animations en soirée, c’est de faire rêver les gens, de leur présenter le projet durable que nous défendons, leur montrer qu’un autre futur est possible » rapporte France 3 Occitanie.
Le collectif de la voie est libre, a ce 7 novembre publiée une pétition sur le site de l’assemblée nationale. Avec comme objectif, comme l’expose Reporterre, recueillir “10 000 signatures pour que le sujet soit mis à l’ordre du jour de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire.” Le collectif souhaite que des auditions soient établies à l’assemblée afin que ce projet entre dans le débat public, et que les scientifiques, agriculteurs et associations soient entendus sur leur opposition à ce projet jugé “inutile, injuste, écocide, climaticide .” Reporterre indique d’autant plus que les “écureuils” présents dans les chênes à Lacroisille sont toujours sur place et ont été rejoints par 3 autres grimpeurs. Hier soir, le 9 novembre, “la voix est libre” a publié des tweet en alertant que “ la vie de grimpeur en danger”. En effet a défaut de pouvoir déloger les militant, les gendarmes “ les privent de leurs équipements dans le froid et sans eau”. De plus, elle relaie que le préfet “empêche tout ravitaillement”. Un appel est donc lancé pour venir soutenir ces écureuils qui sont dans une situation précaire.
Les opposants au projet de l’A 69 attendent donc une mobilisation des élus pour instaurer le débat dans l’espace public et politique. Cependant les actions des militants écologistes continuent pour que ce projet ne voit pas le jour.
A la veille de la manifestation “Ramdam sur le Macadam” organisée par le collectif La voie est libre, en opposition au projet des travaux de L’A69. Où la préfecture de Haute-Garonne estime 6 000 manifestants sur l’ensemble du week-end. La situation entre militant s’opposant au projet et le ministre des Transports Clément Beaune, les relations sont de plus en plus tendues.
Ce 16 octobre, les travaux de l’A69 ont repris alors qu’ils avaient été mis en pause le 10 octobre, selon la volonté du ministre des transports. Les militants ont été impactés par cette décision. Plus particulièrement le groupe surnommé “écureuils”, qui ont été délogés des quatre platanes qu’ils occupaient depuis 45 jours dans la région du Tarn plus précisément sur la zone d’activité de La Prade, à Soual. Dans la foulée, certains arbres ont été abattus, le site d’occupation se trouvant à quelques mètres des avancées actuelles des travaux. Le ministre des transports a annoncé que le projet ira «jusqu’à son terme». La pause des travaux du 10 octobre au 13 octobre a été prise par la préfecture du Tarn, alors que 3 militants dont Thomas Brail avait la veille entamé une grève de la soif en plus de la grève de la faim, qu’ils avaient lancé début septembre. Ayant été relayée médiatiquement et suivie par différents opposants au projet de défrichement de l’A69.
La manifestation de ce week-end révèle donc de nombreux enjeux pour les militants opposants au projet de construction d’autoroute de Toulouse a Castres.