les rappeuses absentes également dans les nouvelles plateformes

En cette fin d’année, les journalistes spécialisés dans le domaine musical dressent des bilans sur les morceaux ainsi que sur les rappeur.euses qui ont marqué l’année. Dans cet article nous verrons que les femmes sont invisible dans de nombreux médias traditionnels mais aussi dans les plateformes qui ont pourtant une influence de plus en plus conséquente. 

Des podcasts qui parlent très peu des rappeuses

Thais est l’une des rares femmes journalistes qui travaillent dans le milieu du rap. Elle a créé un podcast nommé « Rap express ». Le 24 décembre elle a sorti un épisode de podcast dressant le bilan de l’année 2023 du rap français, elle parle des différents artistes, albums et morceaux qui ont rythmé son année. Six catégories sont abordées : le feat, le morceau, l’EP, l’artiste, l’album et le rookie de l’année. La journaliste va parler de nombreux rappeurs connus mais aussi émergeant et encore une fois aucune femme n’est citée. Les femmes qui font du rap sont invisibles dans les médias traditionnels mais aussi dans les nouvelles plateformes tel que les podcasts qui ont pourtant une influence de plus en plus importante.  Il y a peu de podcasts qui abordent le rap en invitant directement des invités pour qu’ils viennent parler de leurs parcours, leurs musiques, leurs valeurs et pas pour performer. Pourtant, le podcast est un format qui permet de découvrir les rappeur.euses avec profondeur, il y a une liberté de temps et de parole pas forcément présente dans les médias traditionnels. Citons un autre exemple, l’icône du rap DRIVER à crée le podcast  « Featuring » : Rap et Conservation » il y a maintenant plus de 3 ans. DRIVER à suivi les évolutions du rap, cette année 1 épisode est sorti chaque mois, il y a eu des invités d’exception tel que Doc gynéco, Faf Larage, Sadek, Big Rep. Le constat est encore le même aucune femme n’est présente dans les épisodes

derrière les pensées de DRIVER, créateur du podcast « Featuring »

Il y a un an le média CLIQUE spécialisé dans le rap a interviewé DRIVER, un artiste au coeur de la culture hip hop française depuis trente ans, il a donc une très riche expérience. Pendant 45 minutes, DRIVER parle de son parcours, de toute l’évolution du rap depuis l’arrivée du TOP 50, de plusieurs anecdotes lié au rap, il cite de nombreux rappeurs qui l’inspirent, qui ont marqué l’histoire du rap. Les femmes sont certes évoqués mais très peu dans le registre du rap. D’abord, lors de la 28ème minutes de la vidéo, le journaliste aborde le style musical de la « funk » à travers l’artiste Ophélie Winter. Il questionne DRIVER sur l’émergence des sons funk en France puis sa disparition soudaine. Dans l’interview les femmes sont cantonnées au funk un style musical très différent du rap. DRIVER parle aussi de Julia Chanel, une ancienne star du X. Il l’a décrit comme une femme « belle », avec « une voix douce et sexy », il déclare aussi « être heureux de voir tant de beauté et de grâce ». DRIVER cite aussi Sophie Favier, une animatrice de télévision française, qui n’a encore une fois  aucun rapport avec le rap. Le rappeur tient ouvertement des propos qu’il n’aurait pas eu avec un rappeur il dit avoir « été totalement amoureux » quand il la voyait. Le journaliste le laisse parler et en aucun cas se passage sera coupée ou créera une polémique pourtant cette vidéo est sorti récemment, en 2022. Dans son livre « J’étais la 30 ans au coeur du rap » et durant l’interview, DRIVER n’abordera qu’une seule rappeuse, DIAMS. On comprend que pour DRIVER les hommes ont joué un rôle beaucoup plus important dans l’évolution du rap, les femmes passent en second plan, elles n’ont pas une place centrale dans ce milieu. 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *