Mais à quoi servent les volontaires aux Jeux Olympiques et paralympiques ?

Crédits image : © Paris 2024

C’était l’une des annonces de Tony Estanguet, président du COJOP (comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques), les volontaires dont le comité d’organisation a besoin « seront recrutés d’ici la fin de l’année ». En effet, la date finale pour accepter une proposition de volontaire pour les Jeux été le 30 décembre dernier (fin des offres de mission le 20 décembre + 10 jours de délais). Pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, l’organisation nécessite 45 000 volontaires pour venir en plus des 181 000 employés en lien avec les Jeux. À la clôture des candidatures, le président du COJOP a donné les chiffres : 300 000 personnes ont candidaté pour devenir volontaire pour Paris 2024. Alors que le personnel est déjà conséquent, à quoi vont servir les volontaires, et comment vont-ils travailler durant les Jeux Olympiques ?

La définition du volontaire olympique

Déjà, il faut bien comprendre que les organisations des Jeux olympiques ont, depuis 1948 et les Jeux de Londres, toujours fait appel aux volontaires olympiques pour le déroulement des Jeux. À Londres en 2012, ils étaient 70 000. 50 000 à Rio en 2016 et 80 000 à Tokyo en 2021. Il faut remonter en 2004 pour les Jeux d’Athènes pour trouver des Jeux Olympiques d’été avec 45 000 volontaires.

Pour Paris 2024, les volontaires ont déjà des informations sur les conditions dans lesquelles ils vont exercer. Chaque volontaires sera obligé de porter un uniforme fourni par l’organisation. Ils pourront travailler jusqu’à 48 heures par semaine. La mission du volontaire n’est pas rémunérée. Celui-ci bénéficie seulement de la prise en charge de ses frais de repas durant l’exercice de sa mission et du remboursement de ses transports entre son lieu d’hébergement et son lieu de mission. Ce type de travail a notamment connu des polémiques. Beaucoup critiquent en effet que cette mission de volontaire soit en réalité du travail dissimulé, comme le rapporte Médiapart dans son article JO 2024 : Des bénévoles qui ressemblent fort à des salariés.

Nomination trompeuse des missions

L’ensemble des missions et actions des volontaires seront encadrés avant et durant les Jeux par la Charte des Volontaires que doivent accepter chacun des candidats. Cette charte définit beaucoup de choses, y compris les missions. On y retrouve également les missions qui peuvent être proposées aux volontaires. Certaines sont simples : « équipier cérémonies des victoires », c’est celui qui va aider les cérémonies des médailles en apportant les récompenses. D’autres se cache derrière des dénominations beaucoup moins claires : « équipier technologie et système d’information avec la précision administration ». À première vue, impossible de connaître la tâche de ce volontaire. En se renseignant sur la charte, on apprend que ce volontaire va être présent pour distribuer des casques, radios, … aux personnes autorisées. Derrière des nominations qui ne veulent pas dire grand-chose, les missions sont transmises aux candidats qui, pour vivre leur rêve olympique, n’ont pas trop le choix que de les accepter. En effet, le comité d’organisation, dans la foire aux questions que tous les candidats ont pu avoir accès, précise que « Malheureusement, si la mission que nous te proposons ne te convient pas, nous ne sommes pas en mesure de t’en proposer une autre. »

Avec des missions trompeuses, la quasi-obligation de les accepter pour être certain de vivre son rêve olympique, le comité d’organisation délègue les tâches, qu’il ne souhaite pas transmettre à des salariés, à des bénévoles. Il faut comprendre malgré tout que sans les volontaires, l’organisation des Jeux serait impossible, car cela nécessiterait un nombre trop important de salariés, ce qui, budgétairement parlant, n’est pas possible pour le comité d’organisation.

La livraison des sites de Paris 2024 faite dans les temps ?

Le stade Yves du Manoir qui accueillera les tournois de hockey sur gazon des JO, a été le premier site des Jeux à être livré. Crédits images : ©Paris 2024

Il est le seul site français à vivre les Jeux pour la seconde fois (il a accueilli la cérémonie d’ouverture et l’athlétisme lors des JO de 1924), il est le premier site à être livré pour l’organisation de l’édition 2024. Ce site, c’est le stade Yves-du-Manoir. Il accueillera l’été prochain les tournois de hockey sur gazon. Ce 18 décembre, l’organisation a eu la première livraison de site. C’est sur X (ex-Twitter) que le département des Hauts-de-Seine a annoncé la passassions des clés. De leur côté, ni le comité d’organisation, ni le ministère des Sports n’ont évoqué cette première livraison.

Si ce stade, qui accueillera le hockey sur gazon, a été livré 221 jours avant le début des Jeux olympiques, il est pour le moment le seul à être officiellement prêt pour l’évènement. Malgré cela, Nicolas Ferrand qui est le patron de la SOLIDEO, la société de livraison des ouvrages olympiques, a affirmé lors d’une conférence de presse que 84 % des chantiers pour les Jeux seront achevés au 31 décembre 2023. Tony Estanguet dans sa conférence annuelle de fin d’année qui a eu lieu ce 20 décembre a affirmé selon Eurosport : « On a la garantie que l’ensemble des infrastructures nécessaires pour organiser les Jeux de Paris 2024 seront livrées ».

Qu’est-ce qui est prêt ?

Avec des pourcentages, il est possible d’à peu près tout dire, mais concrètement qu’est-ce qui est prêt ? Déjà, la Solideo a fait savoir, et c’est rapporté par Libération, que trois dossiers avait du retard et seraient livrés très tard. Il s’agit du Grand Palais pour les épreuves d’escrimes notamment, ainsi que l’écoquartier Pichet et la piscine de Colombe. La société des ouvrages olympiques évoque l’avancement tous les lieux olympiques sur son site internet. Le stade de France par exemple ne sera livré qu’en juin 2024. Après trois ans de travaux, le centre aquatique olympique sera livré pour avril. D’autres sites ne seront disponibles qu’à partir d’avril 2024. Des infrastructures déjà en place ont déjà terminé les travaux d’aménagement pour les Jeux, c’est le cas de l’Arena porte de la Chapelle, des courts de Tennis à Roland-Garros, et du Stade Nautique olympique d’Île-de-France qui accueillera les épreuves d’aviron et de canoë-kayak. Pour le village olympique, les travaux devraient se clore en mars prochain. Du côté des médias, les travaux terminent à la fin du premier trimestre de 2024, et le village média sera à disposition de l’organisation dès le mois d’avril. Si en métropole les travaux restants ont lieu sur les sites franciliens et le site pour les épreuves de voile à Marseille, il reste une épine dans le pied de l’organisation. Comme évoqué précédemment sur ce blog, la tour des juges à Teahupo’o pour le surf est toujours en suspens après des tests ratés qui ont endommagé les coraux et provoque toujours autant de débats, comme le montre ce communiqué de presse de l’organisation. La grève des ouvriers étrangers sur les chantiers n’a pas eu non plus d’impact sur l’avancée des travaux et ne retardera pas les livraisons des sites à l’heure. Du côté des épreuves paralympiques, ce sont les mêmes infrastructures qui seront utilisées.

Malgré les inquiétudes lors du lancement du projet Jeux olympiques et Paralympiques Paris 2024, l’ensemble des sites devraient être prêts à temps. La dernière question réside dans la tour des juges de surf à Teahupo’o. Pas de panique pour les futurs spectateurs, chacun aura bien un siège pour assister à son sport favori.

Paris 2024, des jeux verts et écolos ?

Le projet de tour pour les épreuves de surf à Tahiti s’embourbe suite à l’action des associations locale qui dénonce … une catastrophe environnementale. Crédits image : © Paris 2024

Le comité d’organisation des Jeux Olympiques (COJO) l’a annoncé le 17 novembre dernier dans un communiqué de presse, il change ses plans pour construire la tour nécessaire pour les épreuves de surf à Tahiti. Ce qui est reproché à l’organisation par des associations environnementales locales, c’est de détruire le récif corallien étant présent à Teahupo’o. Gros coup dur pour l’organisation qui promet depuis le début d’organiser des Jeux sans impact sur l’environnement.

Dans un dossier, l’association de protection de l’environnement tahitienne Vai Ara O Teahupoo reproche notamment à l’organisation des JO 2024 de ne pas avoir fait d’étude d’impact environnemental suite à la construction de la tour en plein milieu du récif corallien. Elle agit contre cette construction qui amènerait un « lagon massacré ». De son côté, avec la parution, ce 1er décembre d’un nouveau communiqué, le COJO affirme avoir effectué les études environnementales avec CREOCEAN.

« Contribution positive pour le climat »

Dans le projet d’origine, l’organisation promettait une « contribution positive pour le climat » comme le rapporte le Comité International Olympique sur son site internet. En mai dernier, cette ambition de rendre des Jeux décarbonés s’est transformé en rendre des Jeux moins carboné. Comme en témoigne l’article de FranceTV Info nommé Paris 2024 : la promesse de Jeux écologiques est-elle crédible ?, la ligne de conduite est réaxée sur le fait de faire ‘moins pire’ en termes d’émissions carbones que les éditions de Londres et Rio. Les prévisions notent un bilan carbone évalué à 1,58 million de tonnes équivalent CO2 pour Paris contre 3,5 millions pour les éditions 2012 et 2016.

Pour réduire son empreinte carbone, le COJO mise sur la non-construction de nouveau bâtiments lorsqu’il ne suffit que d’une restauration ou adaptation des infrastructures déjà en place. L’organisation mise aussi énormément sur le fait que l’ensemble des sites olympiques sont accessibles en transport en commun. Enfin, le COJO promet de compenser son empreinte carbone à la suite de l’évènement, une pratique de plus en plus considérée comme une manière de se donner une bonne image et une bonne conscience. En effet, la climatologue Valérie Masson-Delmotte affirme à FranceTV Info qu’il n’existe « pas encore un cadre suffisamment strict sur ces actions dites de compensation pour s’assurer de leur crédibilité ».

De plus, les ambitions environnementales des Jeux Olympiques comprenaient la limitation des déchets et le fait de n’avoir que des emballages recyclables sur l’ensemble des sites des Jeux. Or dans un article de L’Equipe daté du 1er avril, on apprend que le COJO a demandé une dérogation pour l’utilisation de plastiques à usage unique pour les athlètes. La raison ? Des risques de dopages par sabotages ou intoxications alimentaires suite à des produits introduits dans les contenants non-hermétiques. La commission des athlètes de l’organisation évoque donc un besoin important d’autoriser les bouteilles plastiques hermétiques pour les athlètes et arbitres pour éviter ces risques.

Pour réussir le pari de Jeux positifs pour l’environnement, l’organisation mise beaucoup sur sa communication, mais fait des erreurs dans la réalisation des promesses. Pour voir des JO verts et écolos, malgré les efforts de l’organisation de Paris 2024, il faudra sûrement attendre d’autres éditions.

Les JO 2024 en quête d’une bonne image

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L’image de Paris et de la France pour les Jeux Olympiques de 2024 compte. Comme l’affirmait Tony Estanguet dans Midi Libre en 2020 : « Les JO 2024, c’est une vitrine pour la France ». Dans la nuit du 29 au 30 octobre un collectif militant a manifesté sa peur quant à un « nettoyage social » de Paris comme le rapporte un article de l’édition nationale de Ouest-France du 1er novembre. Ce groupe ainsi qu’un collectif de 70 associations, dont Médecins du Monde et l’Armée du Salut, ont adressé une lettre ouverte au comité d’organisation des jeux, aux athlètes et aux fédérations pour alerter sur un possible « nettoyage social » de Paris.

Plus tôt dans l’année, les autorités ont commencé à expulser les sans-abris des camps improvisés dans Paris. Dernièrement, c’est la mesure pour l’interdiction des dons alimentaires aux sans-abris qui a fait polémique. Le collectif dénommé Revers de la médaille voit un rapport entre l’organisation des Jeux et la place nette que l’on veut donner de Paris. Mais, alors, est-on prêt à tout pour offrir une bonne image de la capitale lors des Jeux ?

Olympisme et bonne image, une histoire qui dure

Ce n’est pas la première fois dans l’histoire des Jeux Olympiques que l’on évoque des « nettoyages sociaux ». Sur les cinq dernières éditions de la compétition estivale, quatre connaissent ou ont connu des critiques sur leur gestion du facteur social (Pékin 2008, Londres 2012, Rio 2016 et Paris 2024). Pour une bonne image, les organisations et les politiques en place au moment n’ont jamais hésité à prendre des mesures radicales. À Londres en 2012, dans le rapport officiel du CIO sur l’organisation, on remarque que l’implantation du parc et du village olympique dans l’est-londonien « dans les quartiers sous-développés de la ville » auraient permis de faire revivre cette partie de Londres. Malgré tout, ce qu’on remarque, c’est qu’au lieu de faire revivre ces quartiers, l’organisation les a détruits et a fait partir les populations y vivant, comme le relatent de nombreux articles comme celui de Libération, Londres, nettoyage olympique. À Pékin pour les Jeux de 2008, le chiffre important est 1,25 million. Selon le centre pour le droit au logement cité par Europe 1, c’est le nombre de personnes déplacées suite au besoin de place pour construire les infrastructures des jeux. Le quotidien québécois La Presse rappelle de son côté que les autorités pékinoises avaient fait disparaître les « mendiants et drogués » des rues de Pékin pour les Jeux. À Rio en 2016, ce sont certaines favelas, jugées peu agréables pour l’image de la ville, qui ont été détruites et leur population déplacée. L’article de Pascal Guillon, chercheur CNRS en Géographie et maître de conférence à l’Université de Bourgogne-Franche-Comté, évoque lui cette politique au Brésil : « Les autorités brésiliennes, soucieuses de l’image du Brésil, ont décidé une politique radicale vis-à-vis de certaines favelas proches, traitées de ‘dommage esthétique et environnemental’ ».

Paris 2024, préparer la vitrine ?

Avant l’événement de cette fin octobre mené par le collectif Revers de la médaille, un autre collectif prénommé Saccage 2024, lutte depuis 2020 contre le « saccage » qu’induisent les Jeux Olympiques. Ce collectif depuis quatre ans dénonce également un « nettoyage social » sans employer pour autant ces termes. Il regrette l’expulsion des sans-abris, des squats ainsi que le nettoyage de Saint-Denis – qui accueillera notamment le village olympique – « des personnes jugées indésirables ».

Il est quasiment impossible de dissocier la présence des Jeux Olympiques et le « nettoyage social » de la ville d’accueil pour fournir une bonne image. Pour la vitrine mondiale qu’offrent les Jeux, les autorités locales sont prêtes à tout, y compris vider leurs quartiers, rues, et trottoir. Comme quoi pour deux milliards de téléspectateurs, l’image est primordiale.

Comment assurer la sécurité lors des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 ?

Le stade Olympique de Londres lors des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2012

Comment assurer la sécurité lors des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 ? C’est la question qui est au cœur des débats depuis le discours de Tony Estanguet, président du comité d’organisation (COJOP) de ces Jeux 2024, lors de son passage devant le CIO à Mumbai ce lundi 16 octobre : « Il n’y a pas d’autre alternative pour la cérémonie d’ouverture. Cela n’a jamais été envisagé. Depuis le début nous sommes au meilleur niveau en terme de sécurité. » Propos rapportés par L’Equipe.

Rappelons que la France vient de connaître un attentat à Arras le 13 octobre dernier et que la première ministre, Élisabeth Borne, ce même jour a déclaré l’état d’urgence attentat. Lundi 16 octobre, un attentat a eu lieu à Bruxelles en marge d’un match de football entre les sélections belge et suédoise faisant deux morts et un blessé.

Les Jeux, un passif de taille avec la gestion de la sécurité

Dans l’histoire des Jeux, plusieurs faits majeurs ont eu lieu. Par exemple, lors des Jeux Olympiques de Munich en 1972, une prise d’otage avait eu lieu au village olympique où 11 athlètes israéliens et un policier ont été assassinés, par le groupe terroriste palestinien septembre noir. Lors de cet attentat, l’organisation a notamment pointé des lacunes dans les forces de l’ordre. 50 ans après, cette question n’est pas résolue et le gouvernement allemand a annoncé le 21 avril dernier la création d’une commission d’historiens pour éclaircir ce tragique évènement ainsi que la responsabilité des forces de l’ordre. Depuis, l’aspect sécuritaire des Jeux Olympiques est pris très au sérieux par les COJOP.

Le 16 juillet 2012, Le Monde publie un article intitulé : « G4S. Le scandale qui enflamme l’Angleterre avant les Jeux ». Lors de ces Jeux, l’organisation avait laissé la responsabilité à la société de sécurité G4S de recruter et former environ 10 000 agents de sécurité pour la compétition londonienne mais n’a pas pu les fournir. L’État anglais a donc dû faire appel à plus de 3 500 soldats de son armée et plusieurs centaines de policiers en urgence pour pallier le déficit créé par la société G4S.

La France, pas épargnée en terme de sécurité d’évènements sportifs

Toutes ces questions sur la sécurité des Jeux Olympiques de 2024 rappellent le fiasco qui a eu lieu au Stade de France le 28 mai 2022 le soir de la finale de la Ligue des Champions de football. Malgré une sécurité en place sur le plan prévisionnel comme le montre un article du Monde, celle-ci a montré trop de failles dans son action ce jour-là. Suite à des mouvements de foule, la sécurité a ouvert un barrage. C’est ainsi qu’un affrontement entre les supporters voulant accéder à l’enceinte et la sécurité s’est engagé.

Le 13 novembre 2015, un attentat a eu lieu au Stade de France faisant un mort et plusieurs dizaines de blessés. Malgré l’agissement de la sécurité empêchant les terroristes de pénétrer à l’intérieur de l’enceinte où se déroulait le match de football France-Allemagne, on relève un manque de forces de l’ordre aux abords du stade permettant aux terroristes d’activer leurs ceintures explosives.

Paris 2024, un enjeux sécuritaire de taille et qui n’est toujours pas fixé En matière de sécurité pour les grands évènements, la France n’a donc pas toujours fait le sans faute. Le COJOP et l’État ne veulent rien laisser au hasard. Que ce soit pour la cérémonie d’ouverture ou pour toute la compétition, il faut savoir que le COJOP, comme pour Londres 2012, a sous-traité la gestion et le recrutement des effectifs de sécurité à plusieurs sociétés. On peut donc envisager un contre-temps amenant une nouvelle fois un scandale et nécessitant un appel à l’armée en renfort de dernière minute. Du côté des forces de l’ordre, le syndicat Unité SGP Police a alerté ce jeudi 19 octobre sur l’incapacité des policiers de contrôler une attaque terroriste, par exemple, avec 300 000 ou 500 000 personnes sur les quais de Seine peut-on lire sur le site de Ouest-France. Bien qu’un renfort de l’armée est envisagé depuis 2019 par l’organisation rapporte Le Monde la question des effectifs se pose suite au passage à l’état d’urgence attentat qui nécessite déjà le déploiement de troupes supplémentaires partout en France dans le cadre de l’opération Sentinelle. Ce qui est sûr, c’est que depuis mars dernier, l’État major des armées fait savoir son inquiétude quant à une recrudescence des besoins militaires pour les Jeux Olympiques de 2024. Jusqu’ici l’État major des armées parlait de 7 à 10 mille soldats mobilisés pour la compétition mais le passage en état d’urgence attentat va sûrement venir gripper ce calcul d’origine. À moins d’un an des Jeux, rien n’est certain.