Paris 2024, des jeux verts et écolos ?

Le projet de tour pour les épreuves de surf à Tahiti s’embourbe suite à l’action des associations locale qui dénonce … une catastrophe environnementale. Crédits image : © Paris 2024

Le comité d’organisation des Jeux Olympiques (COJO) l’a annoncé le 17 novembre dernier dans un communiqué de presse, il change ses plans pour construire la tour nécessaire pour les épreuves de surf à Tahiti. Ce qui est reproché à l’organisation par des associations environnementales locales, c’est de détruire le récif corallien étant présent à Teahupo’o. Gros coup dur pour l’organisation qui promet depuis le début d’organiser des Jeux sans impact sur l’environnement.

Dans un dossier, l’association de protection de l’environnement tahitienne Vai Ara O Teahupoo reproche notamment à l’organisation des JO 2024 de ne pas avoir fait d’étude d’impact environnemental suite à la construction de la tour en plein milieu du récif corallien. Elle agit contre cette construction qui amènerait un « lagon massacré ». De son côté, avec la parution, ce 1er décembre d’un nouveau communiqué, le COJO affirme avoir effectué les études environnementales avec CREOCEAN.

« Contribution positive pour le climat »

Dans le projet d’origine, l’organisation promettait une « contribution positive pour le climat » comme le rapporte le Comité International Olympique sur son site internet. En mai dernier, cette ambition de rendre des Jeux décarbonés s’est transformé en rendre des Jeux moins carboné. Comme en témoigne l’article de FranceTV Info nommé Paris 2024 : la promesse de Jeux écologiques est-elle crédible ?, la ligne de conduite est réaxée sur le fait de faire ‘moins pire’ en termes d’émissions carbones que les éditions de Londres et Rio. Les prévisions notent un bilan carbone évalué à 1,58 million de tonnes équivalent CO2 pour Paris contre 3,5 millions pour les éditions 2012 et 2016.

Pour réduire son empreinte carbone, le COJO mise sur la non-construction de nouveau bâtiments lorsqu’il ne suffit que d’une restauration ou adaptation des infrastructures déjà en place. L’organisation mise aussi énormément sur le fait que l’ensemble des sites olympiques sont accessibles en transport en commun. Enfin, le COJO promet de compenser son empreinte carbone à la suite de l’évènement, une pratique de plus en plus considérée comme une manière de se donner une bonne image et une bonne conscience. En effet, la climatologue Valérie Masson-Delmotte affirme à FranceTV Info qu’il n’existe « pas encore un cadre suffisamment strict sur ces actions dites de compensation pour s’assurer de leur crédibilité ».

De plus, les ambitions environnementales des Jeux Olympiques comprenaient la limitation des déchets et le fait de n’avoir que des emballages recyclables sur l’ensemble des sites des Jeux. Or dans un article de L’Equipe daté du 1er avril, on apprend que le COJO a demandé une dérogation pour l’utilisation de plastiques à usage unique pour les athlètes. La raison ? Des risques de dopages par sabotages ou intoxications alimentaires suite à des produits introduits dans les contenants non-hermétiques. La commission des athlètes de l’organisation évoque donc un besoin important d’autoriser les bouteilles plastiques hermétiques pour les athlètes et arbitres pour éviter ces risques.

Pour réussir le pari de Jeux positifs pour l’environnement, l’organisation mise beaucoup sur sa communication, mais fait des erreurs dans la réalisation des promesses. Pour voir des JO verts et écolos, malgré les efforts de l’organisation de Paris 2024, il faudra sûrement attendre d’autres éditions.

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