L’hôpital public français au bord de l’asphyxie ?

Même si selon le ministre de la Santé et de la prévention, Aurélien Rousseau affirmait « Nous avons en France la chance de disposer d’un système de santé d’excellence ! Encore aujourd’hui. On est dans le formidable ». Mais, entre manques de personnel, détresse psychologique des soignants et les risques encoururent par les patients, l’hôpital public français est actuellement en crise.

Une étude aux résultats alarmants

Cet été, entre le 1er juillet et le 31 août, 163 services d’urgence ont été contraints de fermer au moins de manières ponctuelles à cause d’un manque de ressources humaines d’après une enquête du syndicat de SAMU-urgences de France. Cette étude ne fait que renforcer l’idée que le métier s’exerce dans de mauvaises conditions de travail.

Difficultés de recrutements

Au sein du département de la Moselle, les hôpitaux se trouvent en zone frontalière avec l’Allemagne, le Luxembourg et la Belgique. On remarque que les personnes travaillant dans les hôpitaux français partent dans ces pays frontaliers dès qu’ils en ont l’occasion. La question que nous pouvons nous poser est, pourquoi les fonctionnaires des hôpitaux français de Moselle sont tentés de travailler dans un autre pays ?

D’après le syndicaliste Marc Reisdorf, l’un des premiers facteurs serait la rémunération, il explique que « les salaires et les conditions de travail sont nettement meilleurs qu’en France », tout cela « vide nos hôpitaux et nos services ».

De plus, le mal-être au travail rentre également en compte, de ce fait, 43,23% des infirmières déclarent en 2018 se sentir à bout à la fin d’une journée de travail et 21,64% d’entre eux envisageaient de quitter la profession.

Un tri des patients inévitable

Un collectif de plus de 1000 soignants dénonce dans une tribune au Monde un tri des patients qui devient inévitable. Ce tri tente de se faire par ordre de gravité mais il est difficile de savoir quel patient serait plus dans le besoin qu’un autre. Les soignants se retrouvent donc face à des dilemmes éthiques. De nombreux patients qui auraient dû être hospitalisés sont renvoyés chez eux à cause du manque de personnel. Il en est de même pour les retardements d’opérations chirurgicales qui s’expliquent par le faible nombre de blocs opératoires ouverts. Cette situation met les patients en dangers et engendre des drames. Les soignants ont les compétences pour éviter cela, mais ils n’ont plus les moyens d’agir.

https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/10/05/l-appel-de-1-200-soignants-nous-n-avons-pas-choisi-ce-metier-pour-vous-faire-subir-cette-violence-et-etre-maltraitants_6192554_3232.html
https://www.francetvinfo.fr/france/grand-est/moselle/plan-blanc-active-en-moselle-ca-permet-de-degager-des-lits-et-d-essayer-de-desengorger-des-urgences-selon-un-delegue-syndical-fo_6067932.html#xtor=RSS-3-%5Bsante%5D