Marineland : La volonté d’évacuation des orques

Mercredi 17 janvier, des informations sont remontées quant à l’évacuation de trois orques du parc Marineland d’Antibes vers le Japon. Ce départ se ferait à l’encontre de la loi de 2021 qui vise à interdire la captivité des cétacés pour 2026. Les raisons seraient aussi financières : transférer les orques dans d’autres delphinariums, serait plus facile et moins couteux pour Marineland. Les associations comme SeaSherpherd ou C’est assez ! réagissent. L’association C’est assez ! a déposé un recours devant le conseil d’Etat pour contrer le départ des cétacés du parc.  

La lutte des associations

Cela fait maintenant quatre mois que leur congénère Moana est décédée, toutefois cet évènement tragique ne retient pas la décision du parc quant à l’évacuation des orques vers les parcs Suma Aqualife et le Kamogawa Sea World. L’un de ces parcs de 2.5 hectar, se situe dans le quartier populaire de Suma beach dans la partie Ouest de la ville de Kobe au Japon.

Les ONG utilisent différentes stratégies pour déposer un grand nombre de recours afin d’empêcher le transfert de ces animaux vers le Japon. Muriel Arnal, présidente de One Voice, explique qu’ils ont réussi à obtenir une interdiction temporaire du départ des orques pendant la durée de l’expertise, qui débutera le vendredi 19 janvier) et pourrait se prolonger pendant trois à cinq mois. Pendant ce temps, elle mène un sit-in devant le Marineland. De son côté, le parc a réagi en déclarant qu’ils « prennent acte de la décision » de la cour d’appel d’Aix-en-Provence.

L’association One Voice préconise le transfert des mammifères vers un sanctuaire canadien plutôt que vers les parcs japonais. En ce qui concerne l’association C’est assez !, elle s’oppose à tout déplacement, soulignant que : « « la génération actuelle d’orques ne doit pas être sacrifiée », selon la présidente Christine Grandjean. Devant le Conseil d’État, Maître Arielle Moreau, représentant l’association, cherche à démontrer que ces transferts constituent une technique d’élevage visant uniquement à maintenir une population en captivité par la reproduction, perpétuant ainsi une industrie que l’on souhaite pourtant abolir.

 

Un exercice au péril de la sécurité des orques

La direction du Marineland d’Antibes a choisi d’organiser, durant la nuit du 9 au 10 janvier, un « exercice d’évacuation » pour les trois orques restants, ignorant le stress immense que cela engendre pour ces animaux. Cette épreuve représente un défi colossal pour les animaux, qui devront endurer le transport en caisses lors du trajet aérien, s’habituer à leurs nouveaux bassins et aux nouveaux soins.
Tandis que les dresseurs soigneurs du parc évoquent une perte en cas de libération des orques dans la mer, les associations soulignent le risque de destruction si les animaux restent dans l’enceinte du parc.

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