Nos abeilles en danger : L’impact de la pollution atmosphérique

Depuis plusieurs années, un phénomène d’affaiblissement et de mortalité des colonies de certains pollinisateurs est constaté, notamment en ce qui concerne les abeilles. Bien qu’essentielles à l’équilibre de nos écosystèmes, ces précieuses espèces sont de plus en plus menacées. Un problème mondial est la pollution de
l’air, qui perturbe le travail des abeilles.

Le rôle crucial des abeilles pour la nature et l’homme

En mai 2022, l’organisation des nations unis programme pour l’environnement, nous explique Pourquoi les abeilles sont cruciales pour les personnes et pour la planète (unep.org) . Les faits scientifiques sont indiscutables : de nombreuses espèces végétales dépendent des pollinisateurs pour leur survie, parmi lesquelles environ 4000 variétés de fruits et légumes. Selon les experts apicoles de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), « un tiers de la production alimentaire mondiale repose sur les abeilles ». De plus, 75 % de la production mondiale de nourriture dépend des insectes pollinisateurs. Les abeilles, ainsi que d’autres pollinisateurs, jouent un rôle crucial dans la garantie de la sécurité alimentaire, une sécurité vitale pour l’humanité, malgré notre contribution à leur disparition progressive.
Une autre perspective importante concerne la production de miel, de gelée royale et même de pollen. L’apiculture représente un secteur vital en milieu rural, où l’approvisionnement en aliments dépend
directement de ces abeilles, tout comme l’activité économique. Le rapport de l’organisation indique qu’il y a environ 81 millions de ruches dans le monde, produisant environ 1,6 million de tonnes de miel par
an. Ces chiffres sont à prendre en considération.

Un fonctionnement propre aux pollinisateurs, menacé par l’homme

C’est bien connu les pollinisateurs butinent, collectent du pollen puis le répandent entre fleurs. Les pollinisateurs peuvent être des oiseaux, des mammifères, mais les plus courants restent les insectes, dont les abeilles. Ce processus est essentiel pour la reproduction des fleurs, ou autres plantes dont la vie est fixée. Cela signifie qu’elles ont besoin des abeilles et autres insectes pour déplacer les pollens qui contiennent les gamètes reproductifs.


Les activités humaines viennent menacer le processus de pollinisation, comment ?


Les pesticides sont les facteurs les plus évoqués, or désormais d’autres entre en compte. Un autre problème fait surface depuis peu. BBC science news rapporte sur twitter l’impact de la pollution automobile sur la manière dont les abeilles parviennent à identifier des fleurs.

http://(3) BBC Science News sur X : « Car pollution stops bees finding flowers – researchers https://t.co/gOMhymX39m » / X (twitter.com)

Le nombre de abeilles souffrant de la malnutrition augmente chaque jour. Une étude conjointe des universités de Birmingham, Reading, Surrey, du sud du Queensland, et du centre britannique d’écologie
et d’hydrologie (UKCEH) publiée en septembre dernier met en lumière un aspect souvent négligé : l’impact de la pollution automobile sur la stabilité du travail des abeilles. Les recherches menées par le professeur Christian Pfran ont démontré que la pollution a réduit de moitié le nombre de visites des abeilles aux fleurs. Une découverte surprenante qui a poussé les chercheurs à simuler l’impact de la
pollution atmosphérique sur l’odeur des fleurs dans une soufflerie. Leurs expériences ont révélé que l’ozone présent en excès perturbe la chimie des odeurs des fleurs, entraînant un déclin significatif de la
dispersion des parfums. (À cause de la pollution des voitures, les abeilles peinent à trouver des fleurs pour
butiner – ladepeche.fr
) Ce mélange d’odeur déstabilise l’orientation des abeilles, qui rebroussent chemin.

Les véhicules sont à l’origine de la pollution atmosphérique, émettant des oxydes d’azote et des petites particules. Selon les auteurs de l’étude, « l’ozone troposphérique se forme généralement lorsque les
émissions d’oxyde d’azote provenant des véhicules et de l’industrie réagissent avec les composés organiques volatils émis par la végétation en présence de la lumière du soleil ». Cette pollution a des
conséquences graves pour la santé humaine, augmentant les risques de cancers et de maladies cardiovasculaires, tout en impactant la biodiversité. L’étude rapportée par BBC Science News révèle
que « le nombre de visites des abeilles aux fleurs a diminué de moitié en raison de la pollution ». Ces preuves solides nous incitent à explorer des solutions pour lutter contre cette pollution.

Enjeu de lutte : une sensibilisation accrue

Les manifestations se multiplient dans l’ensemble du globe pour sensibiliser un public plus large. Cette méthode vise à faire prendre conscience de la situation actuelle et donc à réduire la pollution, l’utilisation des pesticides pour sauver nos abeilles. Cette sensibilisation est d’actualité. Ce dimanche 15 octobre, une invitée d’honneur s’est posée dans la commune de Viennay : l’abeille. L’association des apiculteurs Abeille du Poitou a organisé sa première fête dédiée à l’abeille et à la biodiversité. Cette initiative, portée par le président de l’association, Patrick Dujardin, vise à instaurer une tradition annuelle. Au programme, la valorisation du travail des apiculteurs avec des stands présentant leurs produits locaux, ainsi qu’une conférence informative. Cette association incarne un espoir pour la cause : son objectif est de se faire connaître du grand public pour sensibiliser à cette question cruciale.

https://www.ouest-france.fr/nouvelle-aquitaine/viennay-79200/fete-de-labeille-dimanche-15-
octobre-0da15329-db70-4e52-8b7b-ef721c29e577

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