La surpêche : Les mers surexploitées mettent en périls de nombreuses espèces

Pendant des années et à l’échelle mondiale, les océans et les mers ont été confrontés à de nombreuses crises alarmantes : pollution plastique, braconnage maritime, réchauffement des eaux… Aujourd’hui, les mers du globe demeurent de vastes victimes de la surpêche, une pratique dévastatrice qui épuise certaines ressources marines. Les eaux britanniques et européennes illustrent ce problème de manière frappante, subissant les conséquences dévastatrices d’une extraction industrielle excessive d’espèces, mettant ainsi en péril des écosystèmes entiers. Une réflexion urgente et des actions concertées sont nécessaires pour préserver la santé de nos océans et garantir un avenir durable pour notre planète.


Des écosystèmes entiers impactés

Un grand nombre d’espèces subissent les conséquences dévastatrices de cette surexploitation, avec des résultats qui se manifestent rapidement : « Plus d’un tiers, soit 34 % des populations de poissons, sont surexploitées, et un quart d’entre elles sont même classées en état critique ».

L’Europe n’échappe pas à cette problématique. La mer Méditerranée se trouve parmi les plus durement touchées, en grande partie en raison de la pratique du chalutage de fond, une technique commerciale consistant à traîner un filet conique sur le fond marin pour capturer les poissons. Les limites biologiques sont largement dépassées, avec plus de 70 % des stocks considérés comme exploités au-dessus de ces seuils. Une action immédiate et concertée est impérative pour inverser cette tendance alarmante et protéger la richesse biologique de nos mers.

Des chiffres inquiétants

En Écosse, le cabillaud est actuellement la cible d’une crise majeure, suscitant une alerte critique. L’état de crise est considéré comme « extrême », selon les déclarations alarmantes de l’organisme de pêche du Conseil international pour l’exploration de la mer (CIEM), qui préconise de manière urgente l’arrêt total de l’activité de pêche.

Depuis 1992, la population de morue n’a jamais réussi à se reconstituer, malgré une interdiction de pêche en vigueur depuis 20 ans. Malheureusement, la morue a été pêchée jusqu’à l’effondrement complet des stocks, perdant ainsi sa place cruciale au sein de l’écosystème.

Les poissons ne sont pas les seules victimes de cette crise. Dauphins, requins, et même les tortues se retrouvent piégés dans les filets des pêcheurs. Les tortues, déjà confrontées à la pollution au mercure, font face depuis des années aux défis contemporains, dont les activités de pêche constituent une menace supplémentaire. Une action immédiate et décisive est impérative pour inverser cette tendance dévastatrice et protéger la diversité marine fragile.

Une problématique qui existe depuis longtemps

La surpêche n’est pas simplement une problématique d’actualité, elle perdure depuis de nombreuses années. Les quotas annuels de capture ont déjà dépassé les niveaux durables, notamment entre 1987 et 2011, où cela concernait 68% des limites. Cette situation de stagnation persiste depuis plus de deux décennies. À mesure que les années passent, le nombre croissant de bateaux puissants contribue à la pollution des océans et à leur appauvrissement. La technologie moderne, l’électronique et les moyens satellites ne laissent aucune chance aux poissons.

Des avertissements et des « solutions » émergent

Les scientifiques ont alerté sur la situation désastreuse de la surexploitation des ressources marines. Désormais, « le temps est compté pour protéger nos océans », déclare Greenpeace.

Le gouvernement porte en partie la responsabilité de l’établissement de quotas excessifs, en ignorant les avis scientifiques. Aujourd’hui, le Conseil a donné son feu vert définitif à la révision du régime de contrôle de la pêche de l’UE, modernisant ainsi les modalités de surveillance de cette activité.

Le ministre espagnol par intérim de l’agriculture, de la pêche et de l’alimentation s’est récemment exprimé sur le sujet : « Le règlement que nous avons adopté aujourd’hui garantira que notre régime de contrôle de la pêche reste en phase avec les dernières évolutions technologiques afin que nous puissions prévenir efficacement la surpêche. Cela aura des effets bénéfiques pour l’environnement et, en fin de compte, également pour les communautés de pêcheurs, contribuant ainsi à garantir la viabilité sociale et économique du secteur. »

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