Catégories
Non classé

Pour l’été 2024, des tarifs d’hébergement olympiques !

À 7 mois des Jeux, l’hôtellerie parisienne se prépare à recevoir les 16 millions de touristes attendus. Cependant, la polémique règne autour des tarifs proposés par l’hôtellerie. En effet, l’enquête menée par l’association de consommateurs UFC-Que Choisir auprès de 80 hôtels parisiens a révélé des tarifs impressionnants. Pour une nuit d’hôtel le soir de l’ouverture des Jeux, il faut compter en moyenne 1033 euros contre 317 euros pour une nuit entre le 12 et 13 juillet. Une augmentation de 226 %. Un cas typique reste celui de l’hôtel de l’Empereur dont la nuit du 25 juillet est à 938 euros tandis que celle du 26 est à 2170 euros. On est pourtant très loin de ce qu’annonçait le dossier de candidature de la mairie de Paris. La ville visait une “offre d’hébergement financièrement accessible” en imposant des tarifs maximums aux hôtels. Par exemple, une chambre simple avec petit-déjeuner ne devait pas dépasser 283 euros dans un quatre étoiles. On est donc loin de ce que souhaitait l’organisation avec des prix qui s’envolent en région parisienne. Le président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih) Paris Île-de-France a appelé sur France Info à “une modération des prix” des hôtels qui devraient selon lui se réguler au fur et à mesure que tous les hôtels aient proposé leurs offres pour cet été.

Une réaction en demi teinte

Face à ces augmentations, le gouvernement a réagi afin de mettre en place des dispositifs pour contrôler le prix des chambres d’hôtels de la ville Lumière. Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des Petites et moyennes entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme, a déclaré dans un entretien pour Sud Radio une augmentation des contrôles qui doubleront d’ici l’été 2024. L’objectif : contrôler 10 000 établissements avant les Jeux. La protection des consommateurs est une priorité pour la ministre comme l’annonce le communiqué de presse de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) du 6 décembre dernier. Il semble que ce dispositif soit mis en place assez tard, du fait que déjà bon nombre de touristes aient déjà réservé leur logement en avance. De plus, un observatoire des prix a été mis en place à la demande du Président de la République Emmanuel Macron, sans pour autant que le coût des chambres diminue. Cela semblait donc inévitable. Les hôtels vont continuer de proposer des tarifs élevés et trouveront sans doute la demande en face. Une charte de l’hébergement olympique et paralympique censée “harmoniser les pratiques tarifaires de l’hôtellerie” devait être signée par les principaux acteurs concernés. Il est cependant impossible d’en retrouver la trace. Le gouvernement a réagi certes, mais il est tard pour s’occuper de ce problème prévisible et évitable. Le transport est le secteur où l’organisation accuse du retard. Il est donc logique que la mairie de Paris et l’Etat se concentrent sur la mobilité en Île-de-France plutôt que sur le tourisme dont les retombées attendues seront quoi qu’il arrive satisfaisantes pour le pays.

Gentils Romain

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *