Des négociations commerciales entre industriels et distributeurs tendues

Le Gouvernement a avancé les dates de fin des négociations commerciales de mars à janvier avec pour faire baisser les prix. Les industriels nuancent fortement ce discours optimiste.

Les résultats des négociations commerciales entre distributeurs et industriels pour l’année 2024, dont le Gouvernement a avancé la date de clôture du 1er mars au 30 janvier, ne feront pas baisser les prix annonçait, Jean-Philippe André, président du lobby agroalimentaire Ania, cité par BFM Business. Le patron de Coca-Cola Europacific Partners France, François Gay-Bellile, réclamait dans une interview au Parisien le 13 novembre repris par Le Figaro, 7 % d’augmentations en moyenne avec les distributeurs. Le Figaro cite également une autre multinationale de l’alimentaire, « On ne sera pas sur des hausses à deux chiffres comme lors des précédentes négociations, mais plutôt sur des hausses à un chiffre ». Ces déclarations nuancent celle du cabinet de la ministre déléguée au Commerce Olivia Grégoire, annonçant « l’obtention rapide de baisses des prix substantielles, dès le 15 janvier (en référence à la modification du calendrier dite en début d’article, NDLR) », reprise par BFM Business.

Une pétition contre l’augmentation des prix de l’alimentaire

4 associations de consommateurs (Foodwatch, Familles Rurales, UFC-Que Choisir et Consommation Logement Cadre de Vie (CLCV)) lancent une pétition avec pour objectifs « d’exiger que les pouvoirs publics prennent leurs responsabilités et imposent enfin aux géants de l’industrie agroalimentaire et de la grande distribution : 

La transparence totale sur les marges qu’ils réalisent, produit par produit ;

Des mesures claires et efficaces pour empêcher l’explosion de marges extravagantes sur les produits alimentaires essentiels, sains et durables. »

Ils dénoncent « une industrie agroalimentaire qui réalise des marges historiques et des géants de la grande distribution qui augmentent aussi leurs marges sur des rayons de première nécessité comme les pâtes et les légumes. » Ces 4 associations ont aussi écrit une lettre ouverte au président, lui rappelant le contexte de forte inflation « qui a atteint plus de 20 % », prenant l’exemple du prix du litre de carburant dépassant et avoisinant les 2 €, et son engagement : « Personne ne doit profiter de cette crise. » Ils soulignent les propos de Benoît Cœuré, président de l’Autorité de la concurrence, du Fonds Monétaire International (FMI) et de la Banque Centrale Européenne (BCE) constatant une augmentation « bien au-delà de ce que les coûts de production exigent. » Joachim BIGOT


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