L’Insee dans ses prévisions de fin d’année annonce une inflation légèrement en baisse mais stable pour la fin de l’année. L’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) suit la même tendance puis une baisse de celle-ci, en 2024.
Dans sa note de conjoncture du 12 octobre, l’Insee, prévoit une inflation qui diminuerait légèrement à 4,4 % sur un an en décembre. L’inflation énergique très importante en 2022 puis très atténuée au printemps, reviendrait à la hausse. Elle devrait atteindre environ 10 % sur un an au mois de décembre dépassant une nouvelle fois l’inflation alimentaire par la même occasion. Cette augmentation des prix de l’énergie s’explique par la réduction de la production de pétrole par l’Arabie Saoudite pour faire monter les prix du cours du pétrole (Brent) et l’absence totale de « la remise à la pompe » renforcée au même moment, l’année dernière. Le prix du MWh de gaz sur le marché européen a baissé depuis le printemps, en dessous de 40 € du MWh. Mais les prix du gaz, au travers de contrats, pour le premier semestre 2024 repartent à la hausse, à environ 50 € par MWh, exposant les tensions persistantes.
L’avis de l’OFCE :
Pour l’OFCE, dans ses perspectives 2023-2024 pour l’économie française, l’indice des prix à la consommation (L’IPC est pour l’OFCE l’indice de mesure de l’inflation) de l’énergie en 2024, augmenterait de 6,5 % si le prix du baril de pétrole reste élevé (environ 90$) et la hausse du tarif de l’électricité attendue de 10 % sur toute l’année prochaine. Quant à l’inflation alimentaire, elle reviendrait à ses niveaux précédents la crise, s’éloignant des 12 % projeté de moyenne annuelle pour 2023. Cette baisse des prix de l’alimentaire, ce fait avec un certain retard par rapport à la baisse des coûts de matières premières agricoles et de l’énergie. Ces deux composantes, toujours selon l’OFCE, ont contribué à hauteur de 2,4 points d’inflation en 2023 et devrait représenter seulement 0,9 point en 2024.
L’avis de la Banque de France
La Banque de France, dans une projection macroéconomique du 18 septembre 2023, estime que la France pourrait sortir progressivement de l’inflation sans récession. L’inflation baisserait généralement en commençant par les prix sur les biens industriels, puis alimentaires et gagnerait les services. Elle établit un retour progressif de l’inflation à 2 % d’ici 2025. La Banque de France projette une inflation à 5,8 % cette année. En 2024, pour l’institution, « avec l’hypothèse d’une accalmie des prix des matières premières telle qu’anticipées aujourd’hui », tout en continuant, « la contribution principale à l’inflation viendrait alors des prix des services […] soutenus par une hausse retardées des salaires et loyers ». Bien que les projections ne soient pas toutes d’accord sur les détails, l’inflation devrait quand même être en baisse en 2024.
Joachim BIGOT
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