Pour ce dernier travail de veille, je souhaitais traiter un sujet sur l’arrivée au pouvoir de Trump et son effet sur les différents médias et plateformes. Je cherchais donc un article sur Inoreader qui en parlait et je suis tombée sur celui-ci : « Meta se prépare à accompagner les déportations massives voulues par Trump ». Mais je n’étais pas vraiment convaincue de ce sujet. Alors en regardant sur les articles « A lire aussi », situé sur la droite, je suis tombée sur cet article de Média-Mutants qui correspondait beaucoup mieux à ce que j’attendais : « Zuckerberg prête allégeance à Donald Trump au nom de la « liberté d’expression » ». Je suis donc partie dans cette voie pour ce sujet de veille.
Le 7 janvier, Mark Zuckerberg s’est exprimé quant à la transformation de la modération de ces plateformes. Dans une vidéo publiée sur son blog, il semble s’aligner avec la nouvelle présidence. L’annonce principale est celle de la fin du fact-checking sur les plateformes de Méta à savoir Facebook, Instagram et WhatsApp. Mark Zuckerberg se justifie en déclarant que le « programme destiné à informer est trop souvent devenu un outil de censure ». Il légitime ce choix en criant à la liberté d’expression.
Un soutien à Donald Trump ou simplement un craquage sous la pression ?
Pour remettre un peu cette histoire dans son contexte, le PDG de Meta avait, cet été, été menacé de « prison à vie » par Donald Trump « s’il complotait à nouveau » contre lui, comme le souligne Le Figaro dans son article. Qualifié « d’ennemi du peuple« , Mark Zuckerberg était pourtant, ce lundi, aux dîner de gala réalisé en l’honneur du nouveau chef de l’Etat étasuniens. A ces cotés, on a pu retrouver plusieurs milliardaires particulièrement engagés dans le mouvement « MAGA » (Make America Great Again). Pourtant quatre ans plus tôt, Mark Zuckerberg a banni Donald Trump à vie de Facebook et d’Instagram, après la prise d’assaut du Capitole. Sa présence à ce dîner est donc loin d’être naturelle.
De plus, dans une photo prise lors de cette cérémonie, on observe tous ces géants réunis ce qui nous rappelle, comme le précise BFM TV, « que les géants de la tech ont fini par se rapprocher du camp Trump » . Elon Musk est un des seuls soutien officiel de Trump. Il le soutient depuis la tentative d’assassinat qu’il a subit. Les autres milliardaires ont finalement basculé du coté du nouveau président à l’approche des élections.
Les problèmes engendrés par ce manque de modération
« Avec ces mesures, la hausse des violences concrètes est une certitude », avertit Julia Torlet, présidente de SOS Homophobie dans un article du Monde. Meta travaillait pourtant avec l’association depuis plusieurs années pour améliorer cette modération en évitant au maximum les discours haineux. Luttant contre les discriminations à l’encontre des personnes LGBT+, Julia Torlet a peur que l’abandon de la modération entraine la « libération de la parole haineuse« .
Facebook et Instagram autorise donc désormais à dire que les femmes sont des objets ou encore que l’homosexualité ou la transition de genre est une « maladie mentale » : « Nous autorisons les allégations de maladie mentale ou d’anormalité lorsqu’elles sont fondées sur le genre ou l’orientation sexuelle, compte tenu du discours politique et religieux sur le transgendérisme et l’homosexualité » peut-on lire ligne 1346 d’après La Relève et la Peste. Ainsi, les personnes pourront être comparées à des « excréments« , des « saletés » ou encore des « maladies« , et les appels à « expulser certains groupes » seront autorisés.
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