Je me baladais sur mon Inoreader, lorsque je suis tombée sur cet excellent article qui me concernait directement : « Qui sont les « jinfluenceurs », ces commentateurs d’actualités qui prennent la place des journalistes ? ». Je me suis donc empressée de cliquer sur ce sujet et j’ai décidé de faire ma veille sur celui-ci. En faisant quelques recherches, je suis tombée sur plusieurs articles qui parlait d’approche de propagande prorusse, comme quoi la Russie tenterait de manipuler des influenceurs en France. C’est pourquoi je trouvais ce sujet intéressant (les informations transmises par des influenceurs et les tentatives d’utiliser cette influence à des fins politiques pour faire de la propagande).
Les « jinfluenceurs » ou les « news influencers » comme le précise Medias-Mutants dans son article, sont des commentateurs d’actualité qui prendrait la place des journalistes. Ils ont aussi cette particularité de commenter l’actualité à la manière d’éditorialistes souvent très orientés et engagés politiquement.
Concernant les tentatives de la Russie de manipuler des influenceurs Français voilà ce que l’on sait : « Selon une source proche des services de renseignement français citée par Le Monde, plus de 2000 producteurs de contenu européens auraient été contactés par des personnes proches du Kremlin » comme l’indique Viral Mag.
L’émergence des « jinfluenceurs » : en quoi ça consiste ? Quel public ?
Depuis quelques années, les « jinfluenceurs » ou « news influencers » envahissent les réseaux sociaux. Mais comment peut-on les définir ? Selon le Pew Research Center, ce sont des personnes qui publient régulièrement des articles sur l’actualité et les questions civiques sur les médias sociaux et qui comptent au moins 100 000 abonnées sur Facebook, Instagram, TikTok, X (anciennement Twitter) ou YouTube.
Mais quel différence avec les médias traditionnels ? La véritable différence qu’apportent ces créateurs, c’est un rapport différencié à l’actualité. D’après une étude, le public ultra-conservateur trouve dans le visionnage des influenceurs d’actualité une alternative aux médias traditionnels qu’ils jugent souvent biaisés ou critiques à leur égard. Ces influenceurs exposent ce qu’ils perçoivent comme des vérités négligées par les grandes chaînes d’information. On peut ajouter ajoute à cela une impression d’appartenir à une communauté de croyance ou idéologique qui renforce leur vision du monde.
Néanmoins, la plupart de ces influenceurs ne vont pas forcément sur le terrain, ou bien ne rapportent pas directement de l’information, mais font en sorte de la rendre plus appétissante et même virale. De plus, d’après une étude, les créateurs commentateurs d’actualité sont majoritairement des hommes (63 %), présents surtout sur X (85 %) (Instagram et YouTube sont juste derrière). Et 48 % d’entre eux n’évoquent pas clairement leur soutien à un candidat précis, même si bien souvent les orientations idéologiques sont assez évidentes.
D’après un article de Télérama, les 18‐34 ans sont 24 % à s’informer par des influenceurs. Ainsi l’impact des influenceurs sur les populations n’est pas négligeable. C’est pourquoi si une opération de désinformation à grande échelle comme celle engagée par la Russie soulève de sérieuses questions quant à l’intégrité de l’information circulant en ligne.
L’utilisation des influenceurs français à des fins politiques : la propagande prorusse
Ce mercredi, 1.029e jour du conflit, le ministère des Affaires étrangères a accusé la Russie de tenter d’acheter et de manipuler des influenceurs français, rappelle 20 MIN. Selon un d’article du Monde , des membres proches du Kremlin ont rémunéré une vingtaine d’influenceurs présents sur TikTok et Instagram dans plusieurs pays européens en échange de la publication de vidéos reprenant des éléments de langage habituels de la propagande russe. En l’occurrence la puissance de l’armée de Vladimir Poutine et le risque de guerre mondiale en cas d’implication dans le conflit des alliés de l’Ukraine.
« Les investigations sont en cours et nous appelons les créateurs de contenus, comme leurs abonnés, à la plus grande vigilance sur ces menaces qui pèsent sur notre débat public », assure Jean-Noël Barrot, le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères de France. Sud Ouest a précisé que « Le Monde » avait repéré l’un des influenceurs français qui ont accepté l’offre. Les vidéos de celui-ci, tournées pour la plupart dans le sud de la France, sont de celles dont les utilisateurs de TikTok raffolent. Dans le cas présent, des petits défis proposés dans la rue à des inconnus, généralement contre rémunération, sont particulièrement visés. Cet influenceur possède aujourd’hui plus de six millions d’abonnés. L’Express quant à lui déclare que « neuf influenceurs français ont accepté le deal ».
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