En lisant le résumé de l’article de l’ARCOM (l‘Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique) : « L’Arcom signe à nouveau la Charte d’engagement LGBT+ de l’Autre Cercle afin de garantir un environnement professionnel inclusif » sur Inoreader, un chiffre m’a interpellé. J’ai vu que 4 travailleurs LGBT+ sur 10 estimait que leur carrière avait été impactée négativement à cause de leur orientation sexuelle ou leur identité de genre. J’ai trouvé ce chiffre ahurissant, c’est pourquoi je me suis intéressée à cet article de l’ARCOM qui signait à nouveau la charte LGBT+. De plus, je ne connaissais pas l’existence de cette charte, ni de cette association, j’ai donc décidé de me renseigner à leur sujet.
L’ARCOM a décidé de signer à nouveau la Charte d’engagement LGBT+ de l’association l’Autre Cercle ce jeudi 26 septembre 2024. Elle l’avait signé une première fois en mars 2020, la signature était valable 3 ans, c’est pourquoi l’ARCOM pouvait, si elle le souhaitait, renouveler leur engagement. Concrètement, l’adhésion à cette charte montre que l’ARCOM s’engage à lutter contre les propos ou comportements homophobes au travail. Elle le déclare elle-même dans son article, l’ARCOM « sensibilise ses publics et concrétise ses engagements, auprès des opérateurs et usagers comme au sein de son organisation ».
Mais à quoi sert réellement cette charte ? Quels résultats observe-t-on ?
Le 31 décembre 2023, « plus de 250 organisations publiques ou privées avaient signé la Charte d’Engagement LGBT+ de L’Autre Cercle, touchant ainsi plus de 2 millions d’employé(es) en France » selon l’Autre Cercle. Depuis que l’Autre cercle a mis en place ces actions favorables à l’inclusion, les personnes LGBT+ sont moins nombreuses à être « victimes d’insultes ou d’injures à caractère diffamatoire » en passant de 16 % à 9 %, ainsi que « d’actes de violences physiques ou sexuelles » en passant de 10 % à 3 %, selon la 4ème édition du Baromètre LGBT+. Les chiffres parlent d’eux-mêmes, cette charte a un impact fort et a des effets bénéfiques sur un grand nombre de personnes. Néanmoins, le harcèlement moral et sexuel, les refus d’embauche ou encore les licenciements restent présents, y compris dans le secteur audiovisuel.
Le but de ces organisations n’est-il simplement pas d’avoir une bonne image ? Sans réelles actions derrière ?
Ici, il n’est pas question d’image, mais de volonté de réaliser de réelles actions pour l’inclusion des personnes LGBT+. Quelques soit les motivations initiales à cette signature, les employeurs qui n’auraient pas respecté leurs engagements ne seront plus signataires à l’issue des 3 ans d’après l’Autre Cercle. Ainsi, lorsque des organisations signent cette charte, elles sont dans l’obligation de réaliser des actions pour améliorer l’inclusion des personnes LGBT+.
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