250 000 personnes ont résilié leur abonnement au Washington Post , en réaction à la décision du journal de ne soutenir aucun candidat à l’élection présidentielle américaine. En effet, l’INA rapporte que, depuis le 25 octobre, l’endorsement de Kamala Harris, envisagée par le comité de rédaction, a été suspendu. Le milliardaire Jeff Bezos, propriétaire du journal, a justifié ce choix dans un communiqué, affirmant que la tradition de soutenir un parti politique lors des présidentielles crée une « perception de partialité » et de « non-indépendance ». Bien que cette décision ait été critiquée et jugée de « lâche » par de nombreuses personnes, elle soulève des questions sur la pratique des médias aux États-Unis. En effet, cette « tradition » montre l’impact que les médias peuvent avoir sur le monde politique, mais aussi le risque de voir leur crédibilité affectée lorsqu’ils prennent position.
L’influence des médias en politique et celle des politiques sur les médias
De manière idéaliste, les médias sont perçus comme un contre-pouvoir ou un outil démocratique influençant les décisions politiques. On pourrait donc croire que les médias agissent directement sur les acteurs politiques. Pourtant, Jérôme Clément démontre le contraire dans son article de revue Une influence plutôt indirecte sur la politique .
La relation entre médias et politiques fonctionne ainsi selon un double mouvement : l’image d’un homme politique est en partie façonnée par les médias, tandis que l’homme politique façonne son image par le biais des médias. Dès lors, il devient difficile de déterminer qui influence qui.
Comment la prise de position des médias influence-t-elle leur crédibilité et leur relation avec le public à long terme ?
Prendre position comporte parfois le risque de décrédibiliser les médias auprès de leur lecteur. Outre l’exemple des États-Unis, on peut évoquer celui des Gilets jaunes en France, qui a suscité de nombreuses critiques quant au traitement médiatique du mouvement. Un article de France Culture s’est penché sur cette question de la crédibilité et de la confiance du public envers les médias. Il souligne que la méfiance des lecteurs peut être expliquée, en partie, par la qualité des articles et le positionnement des médias sur certains mouvements sociaux.
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