Voici l’article que j’ai choisi pour cette nouvelle veille info :  

https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/11/13/marche-contre-l-antisemitisme-une-foule-compacte-digne-soucieuse-de-montrer-aux-juifs-de-france-qu-ils-ne-sont-pas seuls_6199730_823448.html  

Marche contre l’antisémitisme entre unité face à la haine et division politique  

Le 12 novembre dernier, une marche contre l’antisémitisme a eu lieu à Paris en soutien au peuple juif victime d’actes haineux suite à la reprise du conflit israélo-palestinien.  

Faire front face à l’antisémitisme 

C’est avec unité que près de 180 000 personnes ont défilé dans les rues en France avec un objectif : faire front face aux actes antisémites qui se sont multipliés ces dernières semaines en France depuis la contre-offensive de l’armée israélienne sur la Bande de Gaza. Selon la préfecture de Police, ils étaient quelques 100 000 personnes à défiler en silence et dans le calme à Paris pancarte à la main avec des slogans tels que “je suis français, je suis juif” ou encore “l’antisémitisme c’est non”. Ensemble, ils ont fait bloc face à la haine et pour monter leur soutien aux personnes de religion juive. La Présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, qui est à l’origine de cette mobilisation avec le Président du Sénat Gérard Larcher, a décrit cet évènement comme étant « la plus belle image de la France ». 

Division Politique  

Si les français ont fait preuve d’unité face à l’antisémitisme, la classe politique elle, s’est divisée. En effet, la présence de membres du Rassemblement Nationale (RN) a suscité de nombreuses réactions et non pas des moindres puisque que les représentants de La France Insoumise (LFI) ont refusé de marcher au côté du RN. Si Marine Le Pen a déclaré « Nous sommes exactement là où nous devons être », le député LFI Antoine Léaument à quant à lui affirmé le 12 novembre lors de sa prise de parole à l’Assemblée Nationale : “on ne combat pas le racisme avec des racistes”, justifiant ainsi l’absence de son parti politique lors de la marche. L’absence du Président de la République Emmanuel Macron a elle aussi été dénoncée. Il a fait le choix d’écrire une lettre aux français dans laquelle il déclare “Je vois (…) comme un motif d’espérance les marches qui sont organisées pour la République”.  

Antisémitisme, un mot à double tranchant  

Depuis quelques semaines l’expression est dans toute les têtes : l’antisémitisme est de retour en France. Cependant, il faut faire attention quant à l’utilisation de ce mot. D’après une étude du sociologue Laurent Mucchielli par exemple, “La forte augmentation du nombre d’actes antisémites recensés au mois de janvier 2009 est un fait, mais qui ne traduit pas un quelconque “retour de l’antisémitisme”. Elle a une explication conjoncturelle bien précise : la guerre de Gaza.” Dans son étude il expose aussi le fait que “L’usage du vocable « antisémitisme » est parfois présenté comme un moyen de réduire au silence des critiques de la politique d’Israël à l’égard des Palestiniens. Ainsi, il met en garde contre à l’utilisation devenue presque banale de ce mot qui, à l’origine est caractérisé par “la volonté d’éliminer les juifs. C’est bien cette volonté (…) de mettre à part, qui caractérise l’antisémitisme et lui donne son caractère politique puisqu’il tend à porter atteinte au statut civique de l’individu juif”, explique ainsi Théo Klein, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) de 1983 à 1989. Dans son article Pour un renouveau du judaïsme. Entretien. L’utilisation de ce mot doit ainsi être réfléchie selon lui. Le mot antisémitisme est-il pris à la légère en France ? Nous engageons-là un autre débat.  

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