Article choisit pour cette veille :
Cet article de France Info met en lumière l’explosion d’un hôpital dans la bande de Gaza qui a fait 471 morts mardi 18 octobre dernier. Après la guerre des 6 jours, la guerre du Kippour, les intifadas et les nombreux attentats, le conflit israélo palestinien repart de plus belle. En effet, après des mois de tension entre Israël et la Palestine, le 7 octobre dernier, le Hamas, mouvement de résistance islamique à la tête de la Bande Gaza a lancé une offensive contre Israël. Depuis, les combats entre les deux pays ne font que s’intensifier. Israël a lancé une contre-offensive dans le but d’annexer les territoires palestiniens. Pour ce qui est de l’explosion de l’hôpital, les deux pays se rejettent la faute.
Pourquoi ces deux pays ainsi que leurs habitants respectifs se détestent-ils tant ? C’est ce que nous allons essayer d’analyser dans cette première partie de la veille.
Un conflit aux origines lointaines
L’article ci-dessous publié dans le journal Le monde le 14 octobre dernier met en exergue l’origine de ce conflit, ce qui permet de recontextualiser le conflit et de mieux comprendre la haine omniprésente entre ces deux pays.
L’article explique que le conflit est basé sur des tensions religieuses entre les Israéliens (de religion juive) et les Palestiniens (de religion musulmane) qui existent depuis la fin du mandat britannique sur le territoire Palestinien. Ce dernier se voit confié à l’ONU qui partage le territoire entre les deux religions qui revendiquent chacune les terres promises à leur peuple. Commence alors un conflit politico-religieux entre les deux peuples, chacun revendiquant la totalité de ce territoire. Aujourd’hui encore, les revendications sont les mêmes pour les deux pays. Les tensions entre les Israéliens et les Palestiniens n’ont cessé de croitre au cours des 50 dernières années malgré plusieurs tentatives de médiation notamment de la part des Etats-Unis avec les accords d’Oslo de 1993 par exemple.
Le conflit vit tournant quand en 1990, se créer dans la bande de Gaza, le Hamas. Ce mouvement islamique “pour qui le « jihad » doit mener à la création d’un Etat musulman sur toute la Palestine” prend le pouvoir de la région en 2006. Depuis cette date, des attentats suicides se multiplient dans les deux pays et le 7 octobre dernier, le Hamas a lancé une offensive imprévue sur Tel-Aviv, capitale israélienne. Une véritable guerre a commencé entre les deux territoires.
Si les dégâts de ce nouveau conflit font la une des médias, il n’en est pas moins pour les réactions politiques qui en découlent. En effet, nous alors voir dans cette deuxième partie de veille que le monde semble se diviser entre les pays “pro Palestine” et les pays qui ne se prononcent pas clairement sur le sujet. L’article ci-dessous en est la preuve :
L’engagement des gouvernements internationaux dans ce conflit
L’Iran est tout d’abord un fervent défenseur de la cause palestinienne depuis l’origine de ce conflit et reste sur sa position. Le gouvernement Algérien a quant à lui “insisté sur le droit des Palestiniens à combattre « l’occupation sioniste » d’Israël, qui s’inscrit dans une « politique d’oppression et de persécution imposée au vaillant peuple palestinien » nous dit l’article. La Tunisie accuse Israël d’être à l’origine du conflit.
D’un autre côté, certains pays qui avaient renoué des liens récents avec Israël tels que l’Egypte ou le Maroc. Pour éviter de détériorer leurs relations avec Israël, ces pays tachent simplement de demander une cessation des attaques envers les civils dans les deux territoires. De leur côté les puissances occidentales ne se prononcent pas sur la répression d’Israël envers le peuple palestinien de la bande de Gaza.
De son côté, le Président français n’a pas souhaité prendre parti pour l’un des pays même si historiquement la France soutient la création de l’Etat d’Israël. Le président français souhaite en effet éviter d’éventuelles représailles en France de la part de groupes terroristes qui soutiennent le Hamas. L’article ci-dessous explique cela :
Un positionnement américain “pro israélien” qui persiste
Les Etats-Unis quant à eux restent une exception dans leur prise de position. Ils ne démentent pas leur soutien pour l’Etat d’Israël comme le souligne l’article ci-dessous. En effet, le Président américain Joe Biden dénonce le “jihad islamique”. S’étant rendu en Israël mercredi 18 octobre dernier, il a insisté auprès du gouvernement israélien pour qu’il accepte le déploiement d’une aide humanitaire dans la bande de Gaza. Une fois de plus, les Etats-Unis se voient comme médiateurs de ce conflit.
Ce positionnement américain en faveur de l’Etat d’Israël aurait un lien avec la religion expliquent le docteur en stratégie internationale Dana ALLIN et l’auteur Steven Simon dans leur étude intitulée “Les Etats-Unis et Israël” (lien ci-dessous). D’après eux, la religion chrétienne (pratiquée majoritairement aux Etats-Unis) et la religion juive (en Israël) seraient proches. De plus, ils soulignent que l’Etat d’Israël serait un point stratégique pour les Etats Unis qui, en étant alliés avec ce pays, auraient ainsi une certaine puissance et un point d’attache au Moyen-Orient. Il est donc à leur avantage de garder des relations cordiales avec Israël.
https://www.diplomatie.gouv.fr/IMG/pdf/AFRI%2025.pdf
Si ce sujet divise les gouvernements, il n’en est pas moins pour les opinions publiques de chaque pays. Pourquoi ce conflit divise les opinions entre les “pro palestiniens” et les “pro israéliens” ? Nous tâcherons d’y répondre dans un prochain article.