#0 La seconde main comme solution populaire

La société Losanje annonce ce vendredi 6/10/23 une levée de fonds de 2,4 millions d’euros afin de poursuivre ses objectifs de revalorisation textile pour 2023. Notamment, soutenu par UI Investissement et le Fonds Européen de Développement Régional, le upcycling a le vent en poupe. 

Un phénomène social fort

L’upcycling est une technique de recyclage des vêtements, plus récente que les friperies (commerces physiques et en ligne) et les recycleries. Elle consiste à assembler des pièces textiles de seconde main afin d’en créer une nouvelle; “une nouvelle vision du tri” se vante la marque. Bien que peu pratiqué encore en France, une étude de YouGov montre que les français sont pour la pratique du upcycling (86% en 2020). Cette approbation de la société se retranscrit par des évènements sociaux de grandes ampleurs comme le défi lancé par Oxfam nommé le #SecondHandSeptember. Le but est de favoriser au maximum l’achat de textils par le biais de la seconde main et ainsi de ralentir la consommation mondiale de la fast fashion. 

Capture Instagram du compte officiel @OxfamFrance

On retrouve cette mobilisation au niveau européen avec les Semaines européennes du développement durable qui se tiennent du 18 septembre au 8 octobre 2023. Celles-ci encouragent la mobilisation des écoles, collèges, lycée et municipalités par la création de projets promus sur le site du gouvernement comme par exemple la création du label “Limoges durable” sous l’impulsion de la mairie (intégration des 17 ODD du gouvernement dans la politique locale).

Un engagement politique progressif

Au-delà d’un engagement fort de la part des citoyens, le monde politique réagit et cherche également à se mobiliser. Au fil des recherches sur le site du gouvernement français on tombe rapidement sur l’évocation des initiatives du Fashion Pact. Depuis 1901, l’association (non gouvernementale) regroupe des grandes marques comme Adidas ou H&M pour la protection de la nature. Leur objectif principal est le rejet 0 de CO2 concernant l’industrie de la mode. Néanmoins, selon fashionunited.fr “le Pacte de la mode n’a réussi jusqu’à présent qu’à mettre en œuvre un projet pilote et des programmes d’analyse préliminaires”. En avril 2019, le gouvernement s’engage auprès de l’association. Emmanuel Macron charge alors François-Henri Pinault (directeur de l’entreprise Kering et la filiale Artémis) de mobiliser les entreprises du luxe autour des bonnes pratiques environnementales. Pas d’autres mesures de soutien n’ont eu lieu depuis cette date.

L’Union Européenne souhaite également jouer un rôle précurseur dans le freinage du commerce de la fast fashion et le développement du recyclage textile. Ainsi, d’ici 2030, l’UE entend fixer « une teneur minimum de fibres recyclées dans la composition des textiles », selon le site de la Commission.

Étiquettes :

Aucune réponse

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *