Le recours de Guillaume Meurice sera examiné ce 10 décembre, à la cours des Prud’hommes de Paris © Joel Saget / AFP

https://www.liberation.fr/economie/medias/prepucegate-guillaume-meurice-confrontera-radio-france-aux-prudhommes-le-10-decembre-20251105_DEHSZO3CZRGIJBVU4VWGA43LOU/

18 mois après son licenciement de France Inter pour « faute grave », Libération et l’AFP nous apprennent que Guillaume Meurice verra son recours contre Radio France examiné le 10 décembre prochain, par le conseil des prud’hommes.

J’ai trouvé cet article particulièrement intéressant car près d’un an et demi après, on peut prendre un peu plus de recul sur ce débat qui a beaucoup agité la sphère médiatique. Beaucoup d’auditeurs et humoristes de la station s’était alors montré inquiet quant à leur liberté d’expression sur l’antenne.

Comme le rappelle l’article de Libération, lors de l’annonce de sa sanction, Sybil Veil avait affirmé que «ni la liberté d’expression ni l’humour n’ont jamais été menacés à Radio France». Néanmoins, dix-huit mois après, la question se pose comme j’ai pu le lire dans Télerama. En effet, la journaliste Marion Mayer souligne que l’humour politique est en voie de disparition sur Inter depuis le départ de Guillaume Meurice. Beaucoup d’humoristes ont décidé de quitter la chaine par solidarité avec leur collègue. C’est le cas de Thomas VDB, GiedRé, ou Aymeric Lompret. Ces articles m’ont ainsi amené à réfléchir sur cette question de la liberté d’expression. L’interview de Charline Vanhoenacker dans Le Monde, a nourri ma reflexion sur le sujet. Elle estime dans le journal que la satire et l’humour politiques portés par l’audiovisuel public sont en train de perdre du terrain face aux attaques de l’extrême droite et des médias de la sphère Bolloré. Pour elle, le licenciement de Guillaume Meurice est une victoire de la sphère Bolloré. Le concept de liberté d’expression « s’est retourné comme une crêpe » dit-elle.

Dès lors, faut-il considérer ce licenciement comme une capitulation ou comme une décision légitime après les propos tenus sur le Premier ministre israélien ? Ces différents articles nous apportent en tout cas un point de vue intéressent sur le sujet. Personnellement, je trouve qu’ils en disent beaucoup sur la situation de l’humour politique dans le service public. Ainsi, on peut imaginer que la décision du conseil de prud’hommes, attendue le 10 décembre prochain, devrait sans doute raviver ce débat sensible.

https://www.telerama.fr/radio/depart-de-marie-s-infiltre-de-france-inter-la-matinale-cherche-la-bonne-dose-d-humour-7028053.php?fbclid=IwY2xjawN5iU9leHRuA2FlbQIxMABicmlkETB5bHQxYlljakZIYkEzdHR2c3J0YwZhcHBfaWQQMjIyMDM5MTc4ODIwMDg5MgABHiQGdvctWJnzWbjJQmE6hDUvLJyByfvQjoJS5UsDuy7q_RsAPZytY-RmSYiM_aem_xDIbj6-RMxg2yKVPgUejlg

https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/10/15/charline-vanhoenacker-le-concept-de-liberte-d-expression-s-est-retourne-comme-une-crepe_6646985_3234.html

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