Ce mardi 22 octobre, le PDG de Microsoft Satya Nadella est venu présenter, à Paris, l’avancée technologique de sa multinationale dans l’intelligence artificielle (IA) face à une multitude d’experts de l’industrie française. En tête d’affiche, des « employés virtuels » nommés Copilot et censés être en mesure d’effectuer certaines tâches administratives (prise de rendez-vous, gestion des ventes…) pour aider les salariés, et notamment ceux de l’environnement médiatique.
Pourquoi ce sujet ?
Suite logique de la révolution numérique, le développement intensif de l’intelligence artificielle vient déjà bouleverser le fonctionnement de la société. L’IA va probablement chambouler le monde du travail :réel outil de production quelconque, elle ne peut pas être mise en exergue quand une grande partie de la population s’en sert de de moyen d’améliorer son efficacité. Mais cette croissance ne met-elle pas, d’un autre côté, en danger des pans entiers de l’industrie culturelle notamment. De telles questions doivent être réfléchies pour ne pas laisser un phénomène comme celui-ci qui pourrait modifier le fonctionnement même de l’univers médiatique.
Une réelle innovation technologique révolutionnaire ?
Satya Nadella, rempli d’ambitions, a déclaré dans sa conférence que nous sommes « entrés dans une nouvelle ère » où l’IA va nous aider à « relever des défis sociétaux majeurs » : rien que ça. Mais est-ce une phrase que l’on citera comme genèse d’un phénomène charnière dans nos sociétés d’ici à quelques années, ou fait-on face à une énième promesse qui tombera tôt ou tard à l’eau ? En 2022, déjà, Mark Zuckerberg affirmait que son fameux Métaverse, un monde virtuel parallèle, s’apprêtait à ramener plus d’un milliard d’utilisateurs à l’horizon 2030, un réel bouleversement dans l’univers numérique. Avant même l’arrivée de l’hiver 2022, cette avancée était déjà qualifiée de « pétard mouillé ». Bref, attention aux promesses démesurées.
Un impact sur l’emploi des journalistes ?
Jusque-là, les innovations technologiques ont eu un impact fort sur les emplois manuels, avec par exemple la mise en place de robots à la place d’ouvriers dans les chaînes de production industrielles. La différenciation se réalisait alors avec les métiers non répétitifs qui nécessitaient une réflexion humaine. Pourtant, cette avancée de l’intelligence artificielle ne risque-t-elle pas d’empiéter sur le travail nécessitant une intervention humaine ? Les journalistes ne verront-ils pas, à terme, l’IA effectuer la même tâche qu’eux avec une efficacité bien supérieure, les rendant dénués de toute efficacité et causant une importante perte d’emplois ?
Une action groupée des médias pour limiter l’influence de l’IA ?
Face à de telles menaces potentielles sur la valeur du travail journalistique et la pérennité du marché de l’emploi, il est naturel de penser que les acteurs des groupes médiatiques prennent des mesures, notamment juridiques. De son côté, l’Union Européenne agit pour préserver le modèle actuel de la presse depuis le début de l’année. Mais ces préoccupations des grandes instances ne sont-elles pas motivées uniquement par des raisons financières : garder un modèle économique fructueux, et non voir s’installer un système où l’IA (développée majoritairement par des entreprises américaines) génèrerait une production journalistique minimale aux rétributions bien moindres pour l’UE.
Article réalisé par Téo MAISONNEUVE le 23/10/2024
LB 30 octobre 2024
Salut,
Bon article, je pense que tu aurais pu aussi axer ta recherche sur un autre point, qui est les pertinences des réponses de l’IA (sa non-capacité à fact checker)
le travail est plutôt bien fait, continue, tu peux aussi continuer à développer ta veille en élargissant à des sources plus pros et moins généralistes.