Alors que le monde entier avait les yeux rivés sur les Etats-Unis et le duel opposant la démocrate Kamala Harris au républicain Donald Trump, le célèbre média américain « The New York Times » a été frappé par une grève de centaines d’employés des métiers technologiques.
Les spécialistes des outils numériques ne se sont pas arrêtés aux menaces. Ils les ont mises a exécution. Ces derniers réclament des augmentations de salaire, de la flexibilité sur le travail à distance et une protection contre les licenciements sans « cause juste », d’après le quotidien Le Monde. Pas de quoi perturber le célèbre journal américain qui se félicitait d’avoir mobilisé « plus de cent reporters, photographes, vidéastes et data journalistes » à travers le pays pour couvrir et analyser les résultats du scrutin.
Ils sont donc plus de 600 à ne pas être venu travailler en cette veille d’élection, espérant obtenir de meilleurs conditions de travail. Libération mettait en évidence le timing choisi de cette grève, qui intervient à un moment crucial. De quoi se questionner sur le niveau de désespoir que les grévistes ont atteint. Les syndicats déploraient d’ailleurs le manque de réponse apporté par la direction «Malgré le risque d’une grève qui perturberait l’accès aux informations pendant l’élection présidentielle, la direction n’a pas réussi à répondre de manière significative aux principales préoccupations des travailleurs du secteur technologique».
Le mouvement de grève « illimité » risque de toucher le journal après les élections. Les grévistes sont en conflit avec la direction et réclament davantage de sécurité sur leurs postes. Un sujet sensible donc qui peut poser question sur les droits d’éviction dont dispose la direction, et la manière dont ceux-ci sont employés.
Un mouvement de grève qui pourrait réduire l’accès à l’information en ces élections présidentielles et qui en dit long sur le désespoir des grévistes, face à la non réaction de la direction malgré les réclamations et menaces.
Théophile Colas.