Les réseaux sociaux face à la haine: engagement sincère ou simple stratégie politico-économique ?

Les réseaux sociaux peuvent-ils vraiment lutter contre la haine en ligne tout en réduisant leurs efforts de modération?

Source: thereasontohope

Le lundi 20 janvier 2025, n’étais pas uniquement le jour de l’investiture de Donald Trump fraichement élu président des Etats-Unis. Dans un article paru dans Le Monde, les géants des réseaux sociaux tels que X (anciennement nommé Twitter), ainsi que Facebook et Instagram ont réaffirmé leur engagement contre les discours de haine en ligne au sein de l’Union européenne. C’est une annonce qui s’inscrit dans la mise en œuvre du « Code de conduite sur la lutte contre les discours de haine illégaux en ligne Plus« , intégré au Digital Services Act (DSA). Les plateformes s’engagent donc à traiter les signalements de discours haineux dans un délai de 24 heures et à publier des données détaillées sur la nature des contenus retirés. Leurs objectifs est de créer un espace numérique plus sécurisé tout en répondant aux exigences des régulateurs européens.

Un contraste avec les récents choix stratégiques de Meta

20 Minutes: Meta confirme son engagement contre la haine en ligne.

Cependant, cet engagement soulève des interrogations, notamment au regard des récentes décisions de Mark Zuckerberg. En effet, Meta (maison mère de Facebook et Instagram) a récemment démantelé son organisation de modération des contenus et mis fin à ses partenariats avec des vérificateurs de faits tiers, préférant miser sur des solutions comme les « notes communautaires« . Ceci pour permettre une plus grande liberté d’expression. Ces changements, largement critiqués, semblent contradictoires avec les promesses de lutte contre la haine en ligne.

À cela s’ajoutent des modifications de politique controversées, comme l’autorisation de descriptions stigmatisantes envers certains groupes, notamment les personnes LGBTQ+ et les femmes. Cette incohérence pourrait s’expliquer par une tentative de concilier des pressions opposées : apaiser les régulateurs européens tout en répondant aux attentes d’une partie des utilisateurs plaidant pour plus de « liberté d’expression ».

Pourquoi ce sujet m’intéresse !

En tant qu’étudiante en journalisme, ce sujet me permet d’explorer les dynamiques complexes entre les plateformes numériques et les régulateurs, ainsi que leurs implications pour la société. Cette veille s’inscrit dans la continuité de mes travaux sur les réseaux sociaux et leurs impacts, notamment l’addiction qu’ils génèrent ou leur transformation en nouveaux médias d’information. L’analyse de ces évolutions a été et est toujours essentielle pour comprendre comment les plateformes façonnent les contenus et influencent les usages, particulièrement chez les jeunes. Suite à mes veilles j’ai pu voir et comprendre les problèmes présent sur les nouveau médias, et pourquoi de nombreux médias traditionnels quittaient ces plateformes pour pouvoir migrer sur d’autres. Un phénomène qui pourrait continuer de s’agrandir et pousser d’autres médias à quitter les réseaux sociaux afin de se protéger et protéger leur lectorat.

Autres angles possible à traiter:

  1. Les plateformes et la régulation européenne : Comment ces entreprises technologiques adaptent-elles leurs stratégies pour répondre aux exigences du Digital Services Act ?
  2. Contradictions internes des géants du numérique : Peut-on réellement lutter contre la haine en ligne tout en réduisant les efforts de modération des contenus ?

Pour conclure:

Cette nouvelle dynamique illustre très bien les tensions qui subsistent entre innovation technologique, pression réglementaire et exigences des utilisateurs. Elle montre également que les plateformes doivent naviguer dans un environnement de plus en plus complexe, où la protection des utilisateurs devient un enjeu clé. De peur de se voir censuré et voir leurs nombres d’utilisateurs baisser. Un autre point souligné a été la stratégie utilisé par les PDG de ces géants le jour de l’investiture de TRUMP, dont ils supportaient la campagne. Pour moi, future journaliste, analyser ces évolutions m’a semblée indispensable afin d’anticiper les impacts sur la société et sur les médias de demain.

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