L’audiovisuel public européen menacé.

L’article que j’ai choisi provient de la rubrique média dans Le Monde. Ce jeudi 11 décembre, le quotidien titrait:  « En Suisse, des menaces inédites sur le financement des télévisions et radios ». Depuis 2018 l’ UDC, parti d’extrême droite suisse, essaye de supprimer la redevance accordé à l’audiovisuel public. Même si celle-ci n’a pas été complètement supprimée, des coupes drastiques ont été faites dans le budget du groupe Société Suisse de radiodiffusion. Mais le plus dur reste à venir nous dis Le Monde : l’UDC a lancé une initiative pour abaisser encore plus la redevance, ce qui entraînerait moins de diversité dans les programmes et une moins bonne qualité d’information d’après la SSR.

J’ai choisi cet article car il n’est pas sans rappeler les difficultés que rencontre l’audiovisuel public dans notre propre pays. En effet le parti d’extrême droite suisse n’est pas le seul à essayer d’affaiblir l’audiovisuel public. Emmanuel Macron a supprimé la redevance de l’audiovisuel public en 2022. Rachida Dati a porter un projet de loi pour le holding de l’audiovisuel public , et tout récemment le partie d’Éric Ciotti à lancer une commission d’enquête sur « le fonctionnement et le financement de l’audiovisuel public »et derrière ces procédures, toujours les mêmes éléments de langages utilisés en Suisse comme en France : L’audiovisuel public serait trop de gauche , et serait du gaspillage d’argent public. La France et la Suisse ne sont pas les seules pays européen touchés, les média public allemand, lituanien et italien ont également fait l’objet de vives critiques venant de la droite et de l’extrême droite, et de grosses coupes de budget ces dernières années,  comme on peut le lire dans cet article du Monde.

Mais alors on peut se demander pourquoi l’extrême droite européen tient autant à s’attaquer à l’audiovisuel public? 

Premièrement l’indépendance de l’audiovisuel public est mise en péril sur tous les fronts.Le parti présidentiel tente une reprise en main politique, derrière l’idée de rationalisation de l’audiovisuel public de Rachida Dati. Ce qui n’est pas sans rappeler le fonctionnement de l’ORTF.

Et ensuite, c’est l’opposition, en particulier l’extrême droite qui essaie de décrédibiliser les médias publics. L’idée c’est que si ces média publics censés respecter certaines valeurs et une déontologie journalistiques sont dévalorisés. Cela donne plus de crédibilité aux autres média comme ceux de la sphère bolloré qui privilégient une grille de lecture du monde partagé par l’extrême droite . Ce serait donc pour l’historien Christian Delporte qui s’exprime dans le Huffpost « une bataille culturelle menée en concertation avec les médias de la galaxie Bolloré. »

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