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Qatar : Une Coupe du Monde sans violence

Qatar : Un Coupe du Monde sans violence

La Coupe du Monde au Qatar s’est déroulée pendant un mois. Au-delà, des nombreuses polémiques qui ont entouré l’organisation de la compétition, l’événement n’a pas été marqué par des débordements de supporters. Quelles sont les explications ?

 

Alors que, depuis le début de l’année les excès dans les
championnats européens et principalement celui Français
s’enchaînent, le Qatar n’a connu aucun problème dans la gestion des supporters présents. Au point de la juger comme l’édition la plus réussie au niveau de l’organisation. L’ambiance sur place a d’ailleurs été jugée bon enfant par les supporters eux-mêmes. Cela s’explique par une bonne gestion mêlée et favorisée par une faible affluence.

Une mauvaise image

L’affluence dans les stades a été régulièrement assez faible pour une Coupe du Monde. L’une des explications est la mauvaise image qu’avait la compétition avant même qu’elle commence. Celle-ci a subi les multiples controverses qui ont été relayées en nombre dans la presse principalement européenne et aussi mondiale.Certains supporters anglais affirmaient en vouloir “à la BBC, et à beaucoup de médias nationaux, d’avoir présenté le Qatar négativement”. Selon eux, cela aurait joué sur l’affluence et l’ambiance de l’évènement. La mauvaise image de cette Coupe du Monde aurait ralenti plusieurs supporters à venir. Alors que, les supporters sont unanimes, l’organisation sur place était de qualité et ils ne regrettent pas d’être venus.

Prix élevé

Pour cette Coupe du Monde les frais de déplacement pour les supporters ont été jugés très élevés. À la fois pour le déplacement souvent en avion et le logement sur place. Un coût qui s’élève vite lorsque la compétition dure un mois.

Des supporters de l’Équipe de France ont calculé un cout “d’approximativement 2.200-2.300 euros par personne pour 15 jours de compétition”. Un budget que tout le monde n’est pas prés à mettre. De nombreux supporters ont donc avoué venir pour les premiers matchs et si leur équipe nationale atteignait les demi-finales ou la finale, il essayerait de revenir. Il y a eu un “turn over” assez important chez les supporters. A cela s’ajoutent des locaux n’ayant pas une grande culture footballistique, qui fait que peu se sont rendus dans les stades.

Consommation d’alcool interdite

Le faible nombre de supporters n’est pas la seule raison du bon déroulement des rencontres. Le Qatar n’avait pas fait d’exception pour la compétition et avait interdit la consommation d’alcool. Une décision qui a eu des effets reconnaît un supporter anglais “Par rapport aux précédents tournois auxquels on a assisté, les fans anglais sont moins nombreux… et plus sobres”. Malgré des réticences dans un premier temps sur l’interdiction de vente d’alcool dans le stade, finalement il l’avoue cela a eu un impact positif sur l’évènement.

Des conditions qui pourraient inspirer de futures mesures dans les championnats européens, pour lutter contre la violence dans les stades.

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Violence chez les supporteurs sur fond d’opinion politique

La Coupe du Monde 2022, au Qatar a été marquée par la belle épopée de la sélection marocaine. Les Lions de l’Atlas ont été la surprise de cette compétition, en battant la Belgique, le Canada, l’Espagne et le Portugal. En échouant face aux Bleus en demi-finale, les Marocains ont fait vibrer bien plus qu’une nation durant cette Coupe du Monde. Mais l’engouement a parfois débordé.

Une ferveur qui dérape

Lors de la phase de poule, le Maroc a battu à la surprise générale la Belgique et la Croatie et leur a permis de finir premier de leur groupe. En Belgique plusieurs supporteurs sont descendus dans les rues à la suite des victoires marocaines. Dans la majorité les célébrations d’après match se sont passées dans une ambiance bon enfant malgré des affrontements provoqués par certains groupes. Le 27 novembre, à peine la victoire contre les Diables Rouges (Belges) acquise, des « incidents violents ont éclaté dans le centre de Bruxelles ». Une fête qui dégénère en conflit avec des policiers. Mais, les principaux concernés l’expliquent par l’empêchement des forces de l’ordre de manifester leur joie.

C’est la même chanson quatre jours plus tard. Pour fêter la qualification marocaine en huitième de finale, ils sont encore nombreux à manifester leur joie dans les rues. Cependant, une minorité se fait remarquer, avec 18 arrestations à Bruxelles et 35 à Anvers.

La ferveur monte en même temps que le parcours historique des Lions de l’Atlas. Des centaines de supporteurs se sont retrouvés aux Champs-Élysées après la victoire contre l’Espagne en huitième. Cela dans une ambiance qui est restée festive. Même lieu de rendez-vous après la qualification historique pour les demi-finales. Mais à partir de 23h, une fois la rencontre des demi-finale, France Maroc fixé, les célébrations ont commencé à déraper. Résultat : au moins 170 interpellations.

Des événements repris par l'extrême droite

Ces événements ont largement été repris par l’extrême droite. Par exemple, Jordan Bardella qui explique “ce sont toujours les mêmes profils à l’origine de scènes de chaos : des gens incontestablement d’ici, mais dont l’âme est ailleurs“. Dans ce contexte, la crainte de débordements lors de la rencontre France-Maroc était forte, particulièrement chez les forces de l’ordre. De son côté l’extrême droite a déjà anticipé la cause des possibles débordements : le refus d’assimilation.

De leur côté, certains militants d’extrême droite ont prévu de faire dégénérer les célébrations d’après match. En effet, parmi les 266 interpellations de la soirée, une quarantaine sont des militants d’extrême droite qui se sont regroupés, à Paris, Lyon, Nice … pour « casser de l’Arabe ». Le ministre de l’Intérieur a d’ailleurs demandé “une expertise des services pour savoir si ces regroupements d’ultradroite ont été coordonnées à travers toute la France”.

Les événements ont dégénéré au point de faire un mort à Montpellier. Un adolescent a été mortellement percuté par un chauffeur.

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Un rapport attendu et des avancées ?

Un rapport attendu et des avancées ?

Ce mercredi 23 novembre, Alain Bauer a remis son rapport sur l’amélioration de la sécurité lors des rencontres de Ligue 1 et de Ligue 2, à Vincent Labrune, Président de la Ligue de Football Professionnel (LFP). Ce moment était attendu depuis juin dernier, malgré la fuite de certaines idées directrices. Pour cause, le criminologue a consulté les clubs, les autorités publiques, les commissions de la LFP et les acteurs du football pour produire son rapport.

Après une saison dernière particulièrement tumultueuse et un début de saison record, le monde du football français semble plus divisé que jamais. Entre des supporters jugés de plus en plus violents et des Instances critiquées pour leur négligence envers ces mêmes supporters.

Un discours qui passe mal

Dans ce rapport, Alain Bauer met en avant la nécessité de renouer avec des discussions qui doivent faire avancer. Selon lui, “les supporters ne sont pas des adversaires. Ils doivent devenir de véritables partenaires”. Alors que, beaucoup de supporters se plaignent de ne pas être assez écouté. Cependant, le discours du criminologue est mal perçu par les associations de supporters. En effet, ces derniers n’ont pas été consultés dans l’élaboration de ce rapport. D’après Alain Bauer, il “n’a pas été possible de rencontrer” l’ANS (Association Nationale des Supporters). De son côté l’association explique avoir été contactée et qu’elle n’a pas refusé de participer à cette consultation. Mais il lui a été notifié “que l’entretien ne pouvait se faire qu’à l’oral“.

Des propositions majeures

Parmi les propositions marquantes, le rapport conseil de favoriser les sanctions individuelles. L’objectif est de passer de la fermeture de tribune, touchant une partie de supporters innocents, à des condamnations personnalisées. Pour cela, il faut “rompre l’anonymat des voyous pour permettre aux supporters de jouer pleinement leur rôle de supporters”. Ainsi, le rapport conseil d’identifier et de maîtriser les participants présents au stade. 

Alain Bauer, recommande de “renforcer l’autorité de l’Etat”. Et ceux en passant par la “Cellule Interministérielle existante, intégrant le ministère de l’Intérieur, le ministère des Sports et des Jeux Olympiques et paralympiques et le ministère de la Justice”. En parallèle, le criminologue conseil de “repenser le rapport aux groupes de supporters”. En responsabilisant ces derniers sur l’animation des rencontres en tribunes, avec en point d’orgue la remise en question de l’interdiction des fumigènes.

Enfin, le rapport fait ressortir un manque de compétences dans l’organisation des évènements avec des agents en sous-effectif.

 

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Une feuille de route et des améliorations dans les stades ?

Ce vendredi 21 octobre, la dixième séance plénière de l’Instance nationale du supportérisme (INS) s’est déroulé sous la présidence de la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra. Crée par la loi du 10 mai 2016, l’Instance a pour objectif de lutter contre le hooliganisme en prônant le dialogue.

Cette réunion intervient alors que les incidents dans les stades se multiplient depuis le début de la saison. Notamment lors de compétition européenne comme lors du match opposant Nice à Cologne le 8 septembre dernier. Les affrontements entre supporters avaient fait 32 blessés dont un dans un état grave. Des évènements qui se produisent également dans le championnat de France. Pas plus tard que le week-end dernier après la rencontre entre l’AC Ajaccio et le RC Strasbourg, des supporters alsaciens ont été victimes de jets de projectiles faisant des blessés.

Une réforme de l’Instance inédite

C’est dans ce contexte que l’INS, grâce à une réforme inédite, accueillais pour la première fois de nouveaux membres. Pour renforcer le dialogue avec les supporters et avancer dans la lutte contre le hooliganisme, davantage d’associations de supporters (2 membres supplémentaires), de dirigeants de clubs sportifs (5 nouveaux membres) ou encore de structures concernées par le supportérisme (4 nouvelles structures représentées, dont les représentants des arbitres et des joueurs professionnels) étaient présent. A noter que l ‘Instance n’est pas tourné uniquement vers le football car des représentants d’autres disciplines sportives ont été convié (4 nouveaux représentants des ligues de rugby, basketball, volley-ball et handball)

Des liens avec le rapport d’Alain Bauer

Dans son communiqué de presse, le ministère établie une feuille de route, qui évoque l’« examen de tous les leviers facilitant une identification plus systématique des auteurs de violences ou encore la perspective d’une billetterie authentifiable permettant une meilleure application des mesures individuelles d’interdiction de stade ». Une idée qui rappelle les préconisations du criminologue Alain Bauer. Ce dernier a été chargé en juin par la Ligue de football professionnel (LFP) d’effectuer un rapport sur la sécurité dans les stades. Rapport qui n’est pas encore paru mais dont certaines propositions concrètes ont déjà filtré. Parmi celle-ci l’installation d’un dispositif « à la turque ». Avec la mise en place d’une carte de supporter pour aller au stade ou de mécanisme de certification du détenteur de billet.

Mais ces propositions ont déjà été vivement critiquées par les supporters, à l’aide de tifo « reconnaissance faciale, billets nominatifs et carte de supporter sommes-nous citoyens ou rats de laboratoires ? Non au rapport Bauer ! ».

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Une augmentation du nombre d’arrestations de supporteurs inquiétantes

Depuis la reprise des championnats professionnels de football en France, fin juillet, ce sont 176 supporteurs qui ont été interpellés selon la police. La Division nationale de lutte contre le hooliganisme (DNLH) note une hausse de 55 % des interpellations par rapport à l’année dernière à la même période.

Une sécurité en manque de main-d’œuvre

Depuis le Covid et le retour du public dans les stades, les violences ne cessent d’augmenter. L’une des raisons sont les difficultés rencontrés par les sociétés de sécurité privée. Les clubs font appels à des sociétés privés pour gérer la sécurité dans les stades. Cela en procédant à des fouilles à l’entrée des stades ou en étant présent dans les tribunes durant le match. Cependant, ces sociétés peinent depuis la pandémie à recruter du personnel formé. Ce sont donc des dizaines d’agents qui manquent chaque week-end pour assurer la sécurité.

Des groupes de supporteurs plus violents

Pour le commissaire Thibaut Delaunay, chef de la Division nationale de lutte contre le hooliganisme (DNLH) la composition des groupes de supporteurs s’est modifiée. Avec certains anciens qui ne sont pas retournés dans les stades après la crise du Covid, laissant la possibilité a des plus jeunes, plus radicalisées, plus violents de prendre le pouvoirs.

Des sanctions pas toujours bien comprises par les supporteurs

Depuis plusieurs années les groupes de supporteurs montrent leur hostilité envers la Ligue de Football Professionnel (LFP). Pour cause, de nombreuses sanctions sont mal compris et jugé disproportionné. Le dernier exemple est la fermeture de tribunes au stade Francis-le blé (Brest) pour deux matchs. Ceci fait suite à un jet de briquet en direction d’un arbitre, lors du match opposant Brest à Strasbourg (1-1), le 4 septembre dernier. Cette décision prise par la commission de discipline de la LFP ne concernait qu’une tribune. Mais au nom de la sécurité de l’ensemble des personnes, la Préfecture du Finistère a décidé de fermer une seconde tribune, explique le club dans un communiqué officiel. Une sanction mal vécue par l’Association Nationale des Supporters, qui sur son Twitter a souligné un manque de considération envers les supporteurs.

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