“Los Angeles Times” va introduire un “bias meter” pour mesurer le degré de partialité de ses articles.

Patrick Soon-Shiong, propriétaire du quotidien “Los Angeles Times” à prévu de mettre en place un “bias metter”. Cet outil devrait servir à mesurer le degré de partialité d’un article. Dès janvier 2025, l’outil devrait commencer à accompagner les articles du journal. Sa forme n’a pas encore été précisée, mais certains penchaient sur une intelligence artificielle, dû à l’appétence qu’éprouve le propriétaire du journal envers celles-ci. 

J’ai trouvé cette actualité plus qu’intéressante en me  baladant sur inoreader, étant donné qu’elle soulève plusieurs questions. Tout d’abord ce “bias meter” met en relief un problème au niveau de la remise en question du travail journalistique par des programmes artificiels. De plus, ces programmes peuvent causer une méfiance auprès des lecteurs envers le travail journalistique, alors accusé d’émettre un point de vue. 

La mise en place de cet outil fait l’objet de plusieurs contestation de la part des journalistes. Ces journalistes accusent le propriétaire du média d’une remise en cause de leur propre travail par des IA ou algorithmes. Le problème est l’implication des intelligences artificielles dans le travail des journalistes contre leur gré. Un manque de transparence est reproché à Patrick Soon-Shiong dans son invention : on ne connaît pas exactement la nature, ni les critères du futur programme. Aucuns éléments ne prouvent sur quoi cette supposée “partialité” sera mesurée. Cet outil peut faire l’objet de dérives au profit de certains courants de pensée, en n’indiquant pas nécessairement leur impartialité. Sachant que le propriétaire du journal à clairement favorisé une rédaction favorable à Donald Trump durant les élections, certains journalistes estiment que ça n’arrange pas le futur du “bias meter”. De plus, les journalistes indiquent que cette mesure peut ouvrir les portes à une information produite par l’intelligence artificielle, ce qui remet en cause, en elle-même, le futur de la profession de journaliste. 

Par ailleurs, une méfiance  des lecteurs envers ce travail journalistique, dû à l’indication d’”impartialité” sur les articles peut émerger. Le regard des lecteurs envers un article jugé non objectif peut fortement influencer sa popularité. De plus, l’objectif d’un journal est aussi de faire du profit. On retrouve alors ici le risque d’une profession influencée par cette IA imposant une forme d’article uniforme, pour continuer à faire du profit.

En ce sens,  les articles alors estimés impartiaux par le programme peuvent décrédibiliser le travail d’un journaliste. Si celle-ci prend plus d’ampleur et se généralise, les journalistes jugés par le “bias meter” pourraient voir leur travaux discréditer, ou même blacklister par les médias l’utilisant.  Une précarité déjà présente dans ce métier pourrait s’accroître, en pénalisant certains journalistes. 

Malgré le fait que le propriétaire ait déclaré avoir produit le “bias meter” dans le but d’améliorer la qualité de l’information, celle-ci pourrait, au contraire, se retrouver altérée dans le mauvais sens. Dû à une forme de censure de certaines opinions, ou encore à une uniformisation de celle-ci.


Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *