France 3 Régions et France Bleue deviennent « ICI », une décision parfois contestée et influencée par le gouvernement.

À partir de ce mardi 5 novembre, France Bleue et France 3 région marquent leur rapprochement en changeant leur logo en “ICI”. Bien qu’Eric Bentahar, responsable des programmes de France Bleue, déclare que la radio reste la même, ce n’est pas l’avis de certains journalistes.

En me baladant sur Inoreader, j’ai eu connaissance de cette actualité et souhaite la mettre en lumière. En effet, elle révèle la présence du manque d’écoute des journalistes directement concernés par ce changement, ainsi que l’impact des politiques gouvernementales sur les médias. C’est dans cette optique qu’il m’a paru intéressant de la traiter. 

Un préavis de grève a été déposé par les syndicats du réseau France 3 réclamants l’abandon du nouveau nom. Une déléguée syndicale déclare avoir “peur de perdre une identité construite après tant d’années” . Du côté de France Bleue, le journaliste Alexandre Chassignon, déclare qu’aucune cohérence éditoriale n’a été trouvée entre France Bleue et France 3. Ce mécontentement des journalistes travaillant directement à France 3 et France Bleue concernant ce rapprochement révèle une problématique récurrente lorsque les médias connaissent un changement marqué. Le rachat de CNEWS par le groupe Bolloré en est un exemple. Celui-ci se traduit majoritairement par un changement de ligne éditoriale. À l’encontre de la volonté des journalistes, certains se sont vus dépourvus de leur poste suite à ce changement de propriétaire, car leur ligne éditoriale ne correspondait plus.

C’est en ce sens que les journalistes de France Bleue et France 3 éprouvent une hostilité envers “ICI” : on ne leur demande pas leur avis. Bien que ces journalistes soient les premiers concernés par ce genre de changement. On constate la sur présence de la hiérarchie, particulièrement économique dans ce genre de décisions, laissant de côté l’avis de leurs journalistes. C’est par crainte que les syndicats réclament « l’assurance du maintien de leur contrat de travail dans France Télévisions” ainsi que «l’arrêt de la publication sur le site francebleu.fr d’articles rédigés par des journalistes de France 3»

De plus, les syndicats dénoncent une forte “insécurité socio-économique” dans leur préavis de grève. Ce changement de nom représente “une manière de devancer les décisions gouvernementales” affirme Raoul Advocat, délégué syndical SNJ de la centrale de France 3. En ce sens Raoul Advocat assure que ce rapprochement a principalement pour but de faire des économies. Cette décision démontre les difficultés posées par le projet de loi de finances. Le gouvernement à prévu de baisser de 45 millions le crédit adressé à l’audiovisuel public. Bien qu’on ne sache pas exactement quel média sera touché le plus par cette baisse, les médias publics restent dans le flou. Par ailleurs, la Fédération des Radios Associatives du Nord de la France allègue dans un communiqué la mise en danger de 770 radios de proximité à cause de cette baisse. Prouvant alors qu’une multitude de médias se trouve sur le qui-vive. Le rapprochement de France Bleue et France 3 régions prouve l’impact que peut avoir le gouvernement sur les médias par ses décisions.


Commentaires

Une réponse à “France 3 Régions et France Bleue deviennent « ICI », une décision parfois contestée et influencée par le gouvernement.”

  1. Alors c’est bien que tu t’interroges sur le rapprochement France Bleu, France 3.
    Si je peus cependant me permettre dans ta conclusion tu fais le lien avec les radios associatives, on est dans deux problématiques différentes ( même si la cause est similaire, le souhait pour le gouvernement de limiter son financement dans médias.

    Sinon, c’est pas mal .

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