Ce mercredi 21 octobre un article publié par Le Monde révèle que Patrick Poivre d’Arvor (PPDA), ancien présentateur de TF1 est accusé d’agression sexuelle par une vingtaines de femmes. À l’origine, la première plaignante était la journaliste Florence Porcel, en 2021. La principale défense de PPDA était de la décrire comme une “amoureuse éconduite” qui faisait tout pour salir sa réputation. Or, suite à plusieurs plaintes parues récemment, les juges ont rouvert l’enquête et ont mis la lumière sur la trace d’une plainte de Caroline Merlet, datant de 2005. Cette découverte met à mal sa défense.
Il me semble important d’évoquer cette affaire dont j’ai entendu parler en faisant mes recherches sur inoreader. Celle-ci pose la question de l’harcèlement sexuel subit par les femmes, parfois banalisé au sein même du monde médiatique. De plus, elle met en lumière une véritable invisibilisation de cette question par certains médias, voulant garder une image grand public.
L’affaire PPDA est un exemple de la présence d’abus sexuels dans le monde médiatique. Il peut être fréquent, quand une personne possède une forme d’autorité dû à son statut, que celle-ci en abuse. Ici, c’est le cas de PPDA ancien présentateur du JT de 20h de TF1, qui a fait espérer une femme, lui disant qu’elle allait visiter les locaux de TF1. D’après un article du Monde, celle-ci fait partie des victimes. Il n’est pas rare qu’un supérieur hiérarchique est ce genre de comportement envers ces collègues. C’est le cas de PPDA, étant accusé par d’anciennes collègues journalistes. Ces formes peuvent également être verbales et souvent banalisées. Ne voyant pas le problème, certaines rédactions se retrouvent exclusivement composées d’hommes précisément à cause de ce phénomène, nous prévient notre cours de sociologie du journalisme. D’après 20 minutes l’affaire est restée “enterrée” révélant une banalisation de l’harcèlement sexuel dans le monde médiatique.
Dans cette affaire, c’est TF1 qui est l’exemple des médias voulant parfois mettre sous-silence ces faits. Dans le même article du Monde, on nous révèle que TF1, propriété du groupe Bouygues n’était au courant de rien vis-à-vis de PPDA. Or Europe1 met en exergue une visite policière qui aurait eu lieu dans le siège de TF1 sur les faits datant de 2005. C’est peu probable qu’une visite de cette envergure soit passée inaperçue par la direction. Mais alors, pourquoi ce média aurait intérêt à nier? Quand ce genre d’accusations sont émises, ce sont des intérêts directement financiers qui sont touchés. Un média côté en bourse, à tout intérêt de garder une image sérieuse afin de continuer à marcher.
Par ailleurs, ces médias sont aujourd’hui détenus par des groupes ayant des intérêts financiers comme dans ce cas, le groupe Bouygues. Cela pose également la question de la neutralité des médias, directement impacté par les groupes qui les financent. Car sans financement, c’est compliqué d’exister. Donc certains sont obligés de répondre à la demande de ces groupes. Le Figaro expose que cela explique pourquoi TF1 n’a pas effectué d’enquête interne suite à la visite de la police dans son siège en 2005. Un problème de responsabilité des médias est posé. En voulant protéger des intérêts financiers, ceux-ci protègent parfois des potentiels coupables.
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