Dans une tribune publiée par Le Monde ce mardi, une trentaine de sociétés de journalistes demandent l’accès à Gaza qui leur est interdit depuis près d’un an. Les empêcher d’accéder au terrain, c’est les empêcher d’exercer leur métier. Les journalistes sont obligés de rédiger leur papier sur la guerre israélo-palestinienne se basant majoritairement sur les communiqués des gouvernements.
J’ai choisi cette information car elle lie un fait d’actualité important avec des problématiques que peuvent rencontrer les journalistes enquêtant sur des régimes autoritaires, presque inaccessibles. La question de la désinformation et du droit d’être informé se pose ici, à cause d’une information de terrain inaccessible pour les journalistes.
La fermeture de Gaza pour les journaliste montre que l’inaccessibilité au terrain pose problème. Cette fermeture favorise en effet la désinformation puisque les informations propagées ne peuvent être vérifiées par les journalistes directement. La nécessité d’une information fiable en période de guerre est plus qu’importante. Que ce soit dans la prise de décision par les politiques ou dans la compréhension de la situation par les citoyens. En effet, le point de vue des citoyens peut être altéré par les communiqués politiques, qui ne reflètent pas toujours une réalité objective. Un risque de manipulation de l’information de la part des acteurs politiques est plus que probable sans la présence des journalistes pour vérifier leurs dires. Cette manipulation de l’information peut aussi jouer un rôle important dans la poursuite de la guerre nous précise Mediapart. C’est en cela que la demande des journalistes révèle plus qu’une simple demande d’entrée sur le terrain.
De plus, la désinformation fait écho au droit d’être informé de la population. Les journalistes n’ont pas accès au terrain de Gaza, et cela forme une entrave au droit d’être informé, défendu dans l’article 19 de la déclaration des droits de l’homme, nous précise Le Monde. Le fait que les citoyens du monde entier ne soient pas informés correctement peut minimiser la gravité de l’événement, et de fait limiter les mobilisations. Le nombre réel de blessés, de morts ou encore le comportement adopté par chaque camps doit être connu du public afin que ce droit soit respecté. Il participe au bon fonctionnement d’une démocratie en permettant les citoyens d’être au courant des décisions gouvernementales prisent, et aide à identifier des abus et des violations humains. La non présence des journalistes sur le terrain peut amener des difficultés à identifier ces violations, et c’est pourquoi les journalistes demandent l’accès à Gaza.
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