L‘article du Monde « Les magazines people « Ici Paris » et « France Dimanche » deviennent des médias du groupe Bolloré après leur rachat par Prisma Media » est selon moi particulièrement intéressant car il met en lumière plusieurs phénomènes liés aux médias qui méritent d’être étudiés.

Tout d’abord, il met en avant la concentration des médias, un sujet que je trouve très important. Tout comme le précédent article de veille qui parlait du rapprochement mis en pause entre La Tribune et BFM , je trouve que cette concentration est un véritable enjeu du métier de journaliste et doit être mis en lumière.

De plus, ce rachat n’est pas effectué par n’importe quel groupe mais bien par Prisma Média, qui appartient aux médias Bolloré. L’empire médiatique de Bolloré continue donc de s’élargir que ce soit par leur nombre mais aussi par leurs thèmes. Cela peut inquiéter quant au pluralisme de l’information en bouleversant l’équilibre médiatique actuel. En effet, les deux médias rachetés sont des médias de divertissement et peut donc mettre en lumière une certaine stratégie d’aller chercher des nouveaux publics pour les médias Bolloré. On peut le mettre en lien avec le rachat de Voici avec Vivendi, ou pour un groupe qui possède Télé-Loisirs, Femme actuelle, Capital et Géo. En outre, la presse people a pris une importance considérable et s’est imposée dans de nombreux quotidiens d’informations par exemple.

On peut se pencher aussi sur la raison du rachat justifié comme pour donner une nouvelle dimension à ces contenus pour en faire des projets multiplateformes par des contenus innovants. Cela est révélateur car on y voit bien les nouvelles tendances des journalistes multiplateformes qui doivent être de plus en plus polyvalentes et l’évolution du journalisme dans ses supports.

D’un autre côté, l’article me semble intéressant car il met en avant les difficultés économiques auxquelles peuvent faire face certains groupes médiatiques et les contraintes économiques qui pèsent. Par exemple, on voit bien le choix de se séparer des deux magazines people pour CMI afin de garder une économie saine. D’ailleurs cette vente n’est pas le seul facteur qui montre que l’activité de CMI se transforme puisque l’article nous apprend aussi que d’autres branches de CMI pourraient être vendues au groupe allemand Bauer Media.

Ce que je trouve aussi particulièrement intéressant est l’évocation d’une spécificité journalistique : la clause de conscience. Selon le code du travail (L.7112-5 3°) repris dans un document de la CGT de la SNJ, “La clause de conscience permet au journaliste de quitter de sa propre initiative une entreprise de presse, tout en bénéficiant des indemnités de licenciement et de l’indemnisation […] sous réserve d’une durée de cotisation suffisante. » Cela montre bien que les journalistes gardent des droits dans des contextes où les rachats de médias et leurs concentrations se font de plus en plus fréquents.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *