Il y a quelques jours le gouvernement français à dévoilé le Projet de Loi Finance pour l’année 2025. Dans les lignes directrices du budget le monde des radios associatives a été surpris d’y découvrir une coupe budgétaire de 30% dans le budget leur étant alloué, passant ainsi à 25,3 millions d’euros contre 35, 7 millions en 2024.
Qu’est-ce que le PLF ?
Le Projet de Loi de Finances est un texte qui fixe les grandes orientations budgétaires de l’État pour année en particulier. Il y inclue les recettes tel que les impôts, les taxes, et les dépenses comme les investissements et frais de fonctionnement de l’État. Le PLF doit respecter des objectifs de déficit, de dette publique et de croissance, tout en tenant compte des priorités économiques et sociales du gouvernement, comme le soutien à l’emploi, la transition écologique ou la sécurité. C’est le gouvernement en place qui reste malgré tout maitre des orientations budgétaires qu’il souhaite donner. Ce projet est ensuite examiné et voté par le Parlement, en fin d’année, pour qu’il soit ensuite appliqué l’année suivante.
Quelles réactions du côté des radios associatives ?
Ces orientations budgétaires inquiètent déjà les quelques 770 radios associatives en France, qui craignent de ne plus pouvoir survenir à leur besoin, à payer leur factures ou encore leurs salaires. Cette baisse des dotations dans le cadre du FSER pourrait obliger les radios à ne devoir fonctionner plus qu’avec des bénévoles et donc supprimer des postes de journalistes, animateurs, techniciens… Les acteurs du secteurs ne comptent pas en rester là, ils ont récemment lancés une campagne de soutien avec le #touchepaslaradiodemonterritoire en demandant à la ministre de la culture, Rachida Dati, le retrait du projet.
Des soutiens politiques
En Sarthe, le deputé Eric Martineau a apporté son soutien aux radios associatives. Ancien animateur et vice président de la radio Contact FM il a exprimé ses inquiétudes quant à ce projet tout en demandant également son retrait
Pourquoi ce sujet ?
Le paysage radiophonique français à la chance d’être riche d’une diversité de radios commerciales et associatives. Alors que les radios commerciales vivent essentiellement de leurs revenus liés à la publicité les radios associatives elles dépendent beaucoup plus des dotations de l’état (FSER). Ce sujet du PLF est particulièrement intéressant car il nous amène à nous demander pourquoi cette baisse est t-elle voulue par l’Etat mais également les conséquences de celle-ci, sur les radios concernées. Laissant ainsi planer le doute sur l’avenir de plus de 800 emplois directement menacés par cette coupe budgétaire.
Mattéo LEBRETON