Ce mercredi matin, et ce alors qu’en juillet dernier une motion de défiance historique avait été votée par plus de 80% des journalistes de 20 minutes à son égard, le directeur général du média gratuit devenu 100% numérique, Ronan Dubois, devrait démissionner d’ici la fin de l’année.
Il était arrivé en 2023 avec pour mission de redresser le journal, fragilisé par la crise du covid-19. Pour ce faire, Ronan Dubois avait mené des transformations radicales : suppression de la version papier en 2024, réduction d’effectifs, et centrage uniquement sur le numérique et la vidéo. Bien que jugées comme nécéssaire par les actionnaires principaux du média, ces mesures ont déstabilisée la rédaction.
En juillet dernier, précisemment 82,5% avaient votés une motion de défiance contre le dirigeant, dénoncant « sa brutalité managériale » et la « destruction des acquis sociaux« , comme nous le rapportent nos confrères du Monde. Alors que le départ de Ronan Dubois est imminent, l’intérim sera assuré par Sabina Gros, en attendant la nomination d’un nouveau directeur général.
Lucas Guéguen-Robet. Publié le 5 novembre à 18h59
Pourquoi avoir choisi de traiter cette actualité ? Car selon moi, il est un exemple parfait des tensions et des défis actuels que traversent certains médias. Cet exemple nous montre la difficulté des entreprises de presse à concilier transformation numérique, équilibre économique et respect de conditions de travail. De plus, la disparition de l’édition papier de 20 minutes, la réduction d’effectifs et la motion de défiance votée par la rédaction témoignent d’un profond malaise social et managérial, ce que l’on peut retrouver dans d’autres médias.
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