À quelques mois des élections municipales de 2026, une chronique de l’émission C’est pas vrai diffusée mardi 16 décembre sur France Bleu alerte sur un phénomène en forte progression : la création de faux sites d’actualité locale conçus pour imiter les médias déjà existants

Ces plateformes reprennent les codes du journalisme (mise en page, ton journalistique, utilisation d’angle et la mise en avant d’un « éthique journalistique« ) afin de diffuser des informations souvent trompeuses et/ou orientées, principalement dans un contexte électoral (içi la prochaine élection municipale de 2026).

Pour étayer cette alerte, France Bleu s’appuie sur deux travaux récents : d’une part une étude de la société de cybersécurité Recorded Future qui documente l’existe de réseaux organisés de désinformation, ainsi qu’un rapport de Reporters sans frontières (RSF) qui souligne l’intensification des pratiques de désinformation à l’approche des élections en France.

Une désinformation qui cible l’échelon local

La chronique de France Bleu met en évidence une évolution importante des stratégies de désinformation : l’information locale devient une cible prioritaire des campagne de désinformation. Contrairement aux médias nationaux, les journaux et sites d’information de proximité bénéficient encore d’une forte confiance de la part du public. En imitant leurs apparences et leurs fonctionnement, ces faux sites parviennent plus facilement à tromper les lecteurs.

Ces plateformes publient des articles sur des sujets locaux (sécurité, urbanisme, fiscalité, immigration) mais souvent liés à des enjeux très abordés dans l’espace médiatique. Elles cherchent à influencer subtilement l’opinion des électeurs, sans apparaître comme des sources militantes ou de propagande. La proximité rend la manipulation plus efficace, car elle touche directement le quotidien des personnes votantes.

Des réseaux structurés, difficiles à identifier

L’étude de Recorded Future citée par France Bleu, montre que ces faux médias ne sont pas des initiatives isolées. Ils s’inscrivent dans des réseaux souvent organisés, capables de créer rapidement plusieurs sites (de façon parfois automatique) et de diffuser leurs contenus via les réseaux sociaux ou des campagnes sponsorisées (par la publicité mais également par les influenceurs).

Ces réseaux exploitent les failles de l’écosystème numérique : modération quasi inexistante, difficulté à obtenir la source de ces médias … etc . De son côté, RSF souligne que ces pratiques se multiplient à bien des égards à l’approche des élections, profitant du climat politique tendu et de la surcharge informationnelle.

Cette situation tend à fragiliser d’autant plus la presse locale, déjà confrontée à des difficultés économiques croissantes corrélés à une baisse des ventes.

Pourquoi cet article ?

J’ai choisi cette chronique de France Bleu car elle met en lumière selon moi un enjeu central du journaliste : d’une part la protection et/ou la vérification de l’information diffusée mais également la dénonciation et la protection des lecteurs face aux tentatives d’ingérence, en particulier dans un contexte électoral.

Ce phénomène s’inscrit déjà dans un contexte compliqué pour les journalistes qui doivent de plus en plus répondre à des scandales et des problèmes de vérification d’information nuisant très clairement à leur image professionnelle.

Mais plus globalement cette désinformation est mise en place dans une continuité de scandales et d’alertes déjà observés lors de précédentes élections :

Plus personnellement il est important de mon point de vue de mettre en avant cette chronique car la lutte contre la désinformation et la défense du journalisme local, pilier essentiel de la démocratie, est un des rôle fondamental que doit assurer le journaliste. La désinformation vise élimer la confiance du public et est souvent teinté d’ingérence étrangère en tant d’élection démocratique.

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