La sortie de la suite du grand succès d’Avatar, Avatar 2 : la voie de l’eau sortie le 14 décembre 2022 après 13 ans d’attente, a été un véritable carton autant à l’internationale que en France ce qui ravive la flamme des salles de cinéma.
Un record battu !
C’est une véritable explosion au box office français ! Avatar 2 a cumulé 10 millions d’entrée dans les salles obscure qui permet de voir le film dans les meilleures conditions possible. Cela prouve que le cinéma français n’est pas prêt de s’arrêter et que les salles continue de se remplir malgré que le fait que le Covid soit toujours présent.
D’autres films très attendu !
Les films purement français sont également très attendu et beaucoup se précipiteront dans les salles pour les voir. Tels que Astérix et Obélix – l’Empire du milieu prévu le 1er février, ou encore la comédie Alibi.com 2 prévu le 8 février.
On peut considérer que la mauvaise période des salles de cinéma vide en France est révolue.
Nombreux sont les français venus dans les salles de cinéma ce mercredi 14 décembre 2022 à l’occasion du film très attendu de cette fin d’année, Avatar : la voie de l’eau réalisé par James Cameron.
Une attente enfin comblée
Sortie en 2009, le premier film Avatar a été un véritable succès autant à l’internationale que en France, atteignant même la 7ème au classement des meilleurs films du box office français avec 15 340 969 entrées. Le premier en tête étant Titanic sortie en 1997 et également réalisé par James Cameron avec 21 774 181 entrées au box office français.
Au vu du succès du film, l’idée d’en faire une saga c’est concrétisé. C’est alors que James Cameron annonce la future venue de Avatar 2, cette nouvelle a été accueillie avec enthousiasme et excitation de la part des fans du film. Le voilà enfin sortie 13 ans après le premier volet.
Les raisons du retard de la sortie
Le second film Avatar, à l’origine prévu pour 2014 n’a pas arrêté d’être repoussé encore et encore pour plusieurs raisons. Tout d’abord, il faut savoir que d’après le producteur Jon Landau, James Cameron travaille sur les films Avatar depuis 1994 et a mit 10 ans avant de commencer la production du premier film. Le réalisateur n’a pas seulement écrit le scénario du second volet mais aussi du troisième et quatrième ce qui a demandé encore plus de temps et d’organisation concernant la logistique car les tournages des prochains films devaient se dérouler en même temps.
De plus, James Cameron a travaillé sur des nouvelles technologies pour la réalisation du film. Entre-temps un nouveau report du film a été annoncé en 2020 dû à la crise sanitaire mais aussi au rachat de la 20th Century Fox (boite de production de « Avatar ») par Disney. Résultat ? Sortie repoussée jusqu’en 2022.
Déjà un succès en France
À l’affiche depuis moins d’une semaine en France, Avatar : la voie de l’eau, a déjà réalisé 1.847.065 entrées, ce qui est supérieur au lancement du premier Avatar qui avait récolté 1.806.542 billets d’entrées au démarrage. Au niveau internationale, le film a généré 434 millions de dollars depuis sa sortie mercredi 14 décembre au box office mondial.
Après un grand vide concernant les ventes de tickets, ce film possédant un succès déjà grandissant a fait un énorme bien aux salles de cinéma française depuis le COVID19.
Le covid a eu un véritable impact négatif sur le cinéma notamment à cause des confinements étalés sur deux années, les Français ont perdu l’habitude d’aller au cinéma. C’est pour cela qu’un plan d’action a été lancé par le gouvernement, afin d’attirer la population dans les salles.
UNE CAMPAGNE POUR SAUVER LE CINÉMA
« On a tous une bonne raison d’aller au cinéma ».
Une campagne de communication de soutien pour le cinéma a été lancé du 26 octobre au 20 novembre 2022 afin de redonner l’envie aux français d’aller au cinéma. Elle est diffusée à la télévision, dans les salles de cinéma ainsi que sur les réseaux accompagnée du #MaBonneRaison.
Cette campagne est née de l’initiative de Richard Patry, qui est le président de la Fédération Nationale des Cinémas Français (FNCF), en collaboration avec la CNC (Centre National du Cinéma), l’union des syndicats professionnels et exploitants des salles de cinéma. Sans oublier la ministre de la culture Rima Abdul Malak qui était consciente de la baisse des ventes de billets de cinéma.
« Nous sommes très confiants car nous voyons déjà bien des frémissements avec des dernières semaines très bonnes en termes de fréquentation et de diversité de films », explique Rima Abdul Malak, ministre de la culture.
Les résultats d’études concernant les statistiques de la fréquentation cinématographique du mois d’octobre 2022 sont très positifs et montrent un renouvellement de l’intéressement de la population. En effet, le mois d’octobre a enregistré 14,26 millions d’entrées, ce qui est le plus haut niveau depuis le début de l’année.
D’ailleurs, le film d’animation Samourai Academy a atteint la 5ème place du classement d’entrée en salle, ce qui prouve une véritable relance.
Le cinéma en général et surtout français a beaucoup souffert de la crise sanitaire notamment dû aux confinements. Cette situation provoquée par le COVID 19, a au contraire, profité aux plateformes de streaming qui évincent peu à peu le cinéma et seraient responsables d’une baisse des ventes particulièrement pendant et après la crise.
Fréquentation des salles en baisse après le covid
Une étude menée entre le 31 mars et 5 avril 2022 par l’IFOP a été dévoilé par l’AFCAE (Association française des cinémas d’art et essai) en amont du Festival de Cannes. Cette étude dévoile des données concernant l’impact du streaming sur la fréquentation des salles de cinéma.
Selon les résultats, 32% des français continue d’aller au cinéma au moins une fois par mois depuis la réouverture des salles et 61% disent s’y rendre au moins une fois par an.
Cependant, 41% des français abonnés aux plateformes de streamings avoue se rendre moins souvent au cinéma et même parfois pas du tout.
Les plateformes de streaming, un fléau pour le cinéma
Les sites de streaming tel que Netflix, Disney +, Prime Video etc.. ont énormément profité de la crise sanitaire par rapport aux salles de cinéma. Le cinéma d’auteur par exemple a été durement pénalisé, la plupart des films d’auteur tel que La Main de Dieu (Paolo Sorrentino), The Power of the Dog (Jane Campion), ou encore Marriage Story (Noah Baumbach) ont dû mal à trouver leur public avec seulement 5% d’audience.
Les plateformes ne sont pas les seuls responsables de cette baisse
Toutefois, remettre la faute de la désertion des salles uniquement sur le streaming serait mentir. En les rendant responsables, les exploitants évitent toute remise en question et autocritique.
D’après le sondage du Centre National du Cinéma (CNC), la seconde explication de cette désertion serait les prix trop élevés, sans oublier « la perte d’habitude ».
Depuis la crise sanitaire, 70% de français sont moins allés au cinéma. La crainte d’être contaminé par le covid est également une raison pour lesquelles les salles sont plus vides.
“Les salles de cinéma, comme tous les milieux fermés, sont des lieux potentiels de transmission du virus par voie aéroportée”, déclare Bruno Andreotti, professeur à l’Université de Paris et chercheur à l’ENS.
Une alliance stratégique aux services de streaming
« La crise sanitaire de 2020 est particulière, parce que même les salles de cinéma ont utilisé des plateformes de streaming pour continuer à montrer des films, à avoir un contact avec les cinéphiles qui allaient dans les salles. C’est un moyen de survie. »
Martin Barnier, historien du cinéma et auteur d’Une brève histoire du cinéma
Les réalisateurs ont dû mettre en place des solutions afin de ne pas sombrer. Certains tels que Jean-Pierre Jeunet, réalisateur du film « BigBug », Alexandre Aja, réalisateur d’Oxygène ou encore Julien Leclercq, réalisateur de Sentinelle, se sont laissés tenter par une alliance avec les services de streaming, notamment Netflix qui est la plateforme comptabilisant le plus d’abonnés. Cela procure des avantages aux créateurs, Netflix par exemple peut offrir ce qu’un distributeur français ne peut pas, comme le partage direct des films dans le monde avec la traduction dans plusieurs langues.
« Il y a une capacité d’attraction qui leur permet de financer de nombreuses œuvres. Sur la qualité, cela peut être structurel si les abonnements suivent et si le modèle économique perdure, ce qui reste à démontrer. »
Claude Forest, professeur émérite en économie du cinéma
Depuis la crise sanitaire, le cinéma français a été impacté, que ce soit sur la vente des salles comme sur les sorties de films retardées, voire annulées dans certains cas.
Avant tout, un petit rappel concernant l’histoire du cinéma français s’impose !
LA NAISSANCE DU CINÉMA FRANÇAIS
Tout commence dans les années 1820 avec la naissance de ce que l’on appelle le « pré-cinéma ». Le scientifique Fitton, avec son Thaumatrope, qui est un gadget jouant avec l’oeil, et créant une illusion d’optique. Toutefois, le véritable commencement du cinéma français débute grâce aux frères Auguste et Louis Lumières. En effet, le 28 décembre 1895, les frères Lumières effectuaient la première séance publique payante de l’histoire du cinéma avec comme premier film projeté « La sortie des usines Lumière à Lyon ».
« Le 28 décembre 1895, nous ouvrions une salle de projection publique dans le sous-sol du Grand Café. Et ce n’est qu’à partir de cette date que quelqu’un a pu dire : “J’ai été au cinéma” ».
Louis Lumière s’est exprimé en 1940 sur cet événement majeur.
LES DISTRIBUTEURS DU CINÉMAFRANÇAIS
Les sociétés de production se sont multipliées au fil des années et sont très nombreuses aujourd’hui, comme par exemple : Gaumont, TF1 Film Production, France 2 Cinéma, StudioCanal Films Limited, Arte France Cinéma, Pathé etc.. pour n’en citer que certaines.
Depuis 2019, les sociétés de distributions ont connu une diminution, par exemple 142 sociétés ont participé à la sortie de 746 films inédits venant de toutes nationalités. Concernant les films français en 2019, 48 sociétés ont pris en charge la sortie de 183 films, ce qui est une baisse du nombre de distributeurs de 18,6 % en 10 ans.
En 2019, les cinq plus grands distributeurs de films français ont ensemble réalisé une part de marché de 70,3% (en terme d’encaissements distributeurs).
LE FINANCEMENT DANS LE CINÉMAFRANÇAIS
Mais comment se financent les productions de films ? C’est une question que beaucoup se posent et il est temps de comprendre le fonctionnement.
Le producteur peut faire appel à plusieurs sources de financement diverses et variées afin de produire un film (scénario, réalisateurs, casting, et budget prévisionnel).
Parmi elle, le CNC (Centre National du Cinéma et de l’Image Animée), ainsi que les régions offrent des aides et subventions (notamment pour développer l’activité locale). Le CNC dispose de nombreuses aides en soutien à la production française partant de l’écriture jusqu’aux moyens technologiques.
De plus, il existe le pré-achat. Il s’agit du fait que les chaînes de télévision achètent le film même avant sa fabrication donnant le droit à une exclusivité. Les coproducteurs peuvent également investir en échange de droit de propriété et d’un droit sur les recettes (ils sont donc propriétaires d’une part du film).
Autre moyen de financement possible, le distributeur verse une avance sur les recettes au producteur, ce dernier rembourse alors par les revenus générés par le film.
Le cinéma français est en perpétuelle expansion et connait quelques déboires depuis la crise sanitaire, ce qui l’a touché du point de vue financier mais aussi auprès de l’opinion publique.
