Grève SNCF : une première journée marquée par des perturbations notables en Île-de-France

Comme annoncé par les syndicats Sud-Rail et la CGT-Cheminots, un mouvement de grève a débuté ce lundi 5 mai sur le réseau SNCF. Lancée en amont du pont du 8 mai, cette mobilisation s’inscrit dans une volonté syndicale de peser sur les négociations internes à l’entreprise publique, notamment autour des conditions de travail, des effectifs et de la réforme du pacte ferroviaire. 

Un trafic très perturbé sur les lignes du RER B et C

Dès les premières heures de la journée, les effets du mouvement social se sont fait ressentir, notamment sur le RER B, l’une des lignes les plus empruntées de la région. D’après les informations fournies par Transilien, la branche nord de cette ligne (desservant notamment l’aéroport Charles-de-Gaulle et Mitry-Claye) n’a pu assurer qu’un train sur deux, tandis que sur la partie sud (vers Robinson et Saint-Rémy-lès-Chevreuse), seuls deux trains sur trois circulaient. 

Même constat du côté du RER C, dont les trains n’ont pu circuler qu’à raison d’un sur deux en moyenne dans la matinée. Ce déficit de fréquence a fortement impacté les trajets domicile-travail des usagers du sud et de l’ouest francilien.

Des perturbations plus limitées sur d’autres lignes

Sur le RER E, qui relie l’est de la région à Paris, le trafic a été moins touché. Seul un train sur cinq a été annulé selon les données de la SNCF, permettant une relative fluidité. Le RER A, en revanche, la ligne la plus fréquentée d’Europe avec plus d’un million de passagers par jour, n’a connu aucune perturbation ce lundi. Cette décision s’explique notamment par l’importance stratégique de la ligne, partagée avec la RATP.

Les lignes Transilien N, U et V, qui desservent la grande couronne de Paris (notamment Rambouillet, La Verrière ou Mantes-la-Jolie), ont connu un trafic qualifié de « fortement perturbé » par la SNCF, avec des suppressions fréquentes.

Des conséquences concrètes pour les voyageurs

Pour les usagers franciliens, cette première journée de grève s’est traduite par une complexification des trajets quotidiens. Malgré une communication entamée dès vendredi 15h, comme le précise la SNCF, tous les voyageurs n’ont pas pu s’organiser en amont, en particulier les travailleurs en horaires décalés ou ceux qui n’ont pas accès facilement aux informations en ligne.

Si la journée du 5 mai n’a pas paralysé totalement le réseau. Les prochains jours, et en particulier le week-end du pont du 8 mai, s’annoncent critiques. Le conflit pourrait s’intensifier si les revendications ne trouvent pas d’écho satisfaisant auprès de la direction de la SNCF.

L’accord sur les minerais entre Kiev et Washington a enfin été signé.

Après des négociations longues et difficiles, Kiev et Washington ont annoncé, mercredi, la signature d’un accord sur l’exploitation des minerais, dans les sous sols ukrainiens.

WASHINGTON – correspondant (Piotr Smolar)

Les négociations ont été âpres, longues, souvent peu amènes du côté américain. Elles ont néanmoins trouvé une conclusion positive, mercredi 30 avril. Les États-Unis et l’Ukraine ont annoncé la signature d’un accord sur l’exploitation des ressources naturelles dans le pays dévasté par la guerre, depuis l’invasion russe de 2022. Les deux parties vont établir un fonds d’investissement et de reconstruction, à participation égale, qui devra veiller aux projets d’exploitation des minerais contenus dans le sol ukrainien, ainsi qu’au pétrole et au gaz.

Un processus qui partait sur de mauvais rails

L’idée d’origine d’une implication américaine dans ces projets avait été avancée par le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, en septembre 2024. Mais à son arrivée à la Maison-Blanche, Donald Trump a envisagé ce sujet comme une forme de paiement pour l’aide américaine militaire et financière engagée depuis le début de la guerre. Une aide qu’il a estimée de façon arbitraire à 350 milliards de dollars (309 milliards d’euros), alors que le montant réel est environ trois fois inférieur.

Le président américain voulait donc une forme de réparation gigantesque, et cela sans offrir l’essentiel aux yeux de l’Ukraine : des garanties de sécurité, pour la protéger d’éventuelles attaques russes futures. La venue de Volodymyr Zelensky dans le Bureau ovale, le 28 février, fut un désastre diplomatique, reportant la signature de l’accord sur les minerais. https://www.lemonde.fr/international/article/2025/03/01/en-ukraine-c-est-tout-simplement-indigne-de-l-amerique_6571357_3210.html

Sa première mouture était extrêmement défavorable à Kiev et ressemblait à une extorsion, que Washington voulait faire signer sans tarder.

Un accord qui donne de l’espoir à Kiev

De façon plus discrète, la partie ukrainienne a ensuite travaillé, avec des juristes internationaux, pour présenter des amendements et des contre-propositions. La version finale qui a été validée – mais pas détaillée par la partie américaine – semble bien plus équilibrée. « Cet accord signale clairement à la Russie que l’administration Trump est engagée en faveur d’un processus de paix centré sur une Ukraine libre, souveraine et prospère sur le long terme », a précisé le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, dans un communiqué, employant ainsi des mots jamais entendus dans la bouche du président américain. Dans une note publique, la Maison-Blanche emploie les termes de « partenariat », de « coopération » et de « retours à long terme pour les deux pays ». https://home.treasury.gov/news/press-releases/sb0126

Homme-clé de cette négociation, Scott Bessent s’était plaint plus tôt dans la journée de mercredi, lors d’une réunion du cabinet autour de Donald Trump, d’un contretemps de dernière minute côté ukrainien. Dans le communiqué, il précise qu’« aucun État ni aucune personne ayant financé ou alimenté la machine de guerre russe ne sera autorisé à bénéficier de la reconstruction de l’Ukraine ».

Du côté ukrainien, c’est Ioulia Svyrydenko, la ministre de l’Économie, qui, à Washington, a signé le document ; ce dernier devra être encore ratifié par la Rada (Parlement). La ministre a détaillé sur le réseau social X le contenu de cet accord. https://x.com/Svyrydenko_Y/status/1917697017205113145

Selon elle, le fonds créé place les deux partenaires sur un plan d’égalité, respectant la pleine souveraineté ukrainienne. Kiev sera le seul décisionnaire en matière de lieux et de ressources à exploiter. Le document ne prévoit pas de réparations financières aux États-Unis pour leur aide multiforme depuis le début de la guerre, en février 2022. Pourtant, le vice-chef de l’administration, Stephen Miller, continuait à parler jeudi matin d’un « remboursement » pour les « centaines de milliards de dollars que nos contribuables ont dépensés pour subventionner la guerre en Ukraine ». Ce propos divergent témoigne surtout de l’approche isolationniste, pleine de défiance à l’égard de Kiev, qui domine parmi les conseillers les plus radicaux du président.

Un potentiel encore incertain

« L’accord respecte la Constitution et préserve la trajectoire de l’Ukraine vers une intégration européenne », a souligné Ioulia Svyrydenko. Il s’agissait d’un point-clé pour Kiev, qui ne voulait pas se retrouver dans une situation de dette immédiate et lourde vis-à-vis de Washington, portant un coup à ses ressources budgétaires déjà très limitées par la guerre. La priorité est de tenir ses engagements par rapport à l’Union européenne, à la Banque mondiale et au Fonds monétaire international.

Le fonds créé ne sera alimenté que par de nouveaux revenus, générés par des permis inédits d’exploitation des minerais, du pétrole et du gaz. Les projets déjà existants ne sont donc pas concernés, leurs recettes demeurant entièrement ukrainiennes.

Un souhait d’être mieux épaulé par les Américains

La ministre de l’Économie a insisté sur l’importance des investissements américains à venir et des transferts de technologie. Elle a même lié le fonds à la mise à disposition de nouvelles aides de type militaire, citant les systèmes de défense antiaérienne, que réclame le président Volodymyr Zelensky pour mieux protéger les zones civiles contre les missiles russes. Selon le ministre des Affaires étrangères, Andrii Sybiha, l’accord représente « un investissement dans la présence à long terme d’entreprises stratégiques américaines en Ukraine et dans la formation d’une architecture future de sécurité ». Or Donald Trump, lorsqu’il était interrogé ces derniers temps sur la mauvaise volonté du président russe, Vladimir Poutine, en vue d’un cessez-le-feu, n’a jamais évoqué de nouvelles livraisons d’armes. Il a préféré citer des sanctions financières et bancaires éventuelles contre Moscou, notamment pour affaiblir ses recettes énergétiques. Pour la Maison-Blanche, des intérêts économiques américains forment une garantie de sécurité en soi.

Selon l’Ukraine, cet accord est mutuellement bénéfique et ancre la relation bilatérale sur le long terme, même si – détail essentiel – le potentiel des minerais ukrainiens demeure largement spéculatif et nécessite des investissements énormes. « Nous escomptons que, pendant les dix premières années, les profits et les revenus du fonds ne seront pas redistribués mais, au lieu de cela, réinvestis en Ukraine dans de nouveaux projets ou dans la reconstruction », a précisé la ministre de l’Économie. Ces termes feront l’objet de discussions à venir.

Une mise en œuvre incertaine à court terme

Dans le communiqué américain, il est aussi fait mention de la volonté partagée de « rendre opérationnel au plus vite » cet accord. Une façon de reconnaître, en creux, que ses paramètres généraux ont beau être fixés, il reste beaucoup d’incertitudes sur sa mise en œuvre concrète. La poursuite du conflit armé risquerait de réduire ce document à une ambition de papier. Si l’accord établit un lien économique fort entre les États-Unis et l’Ukraine, il représente surtout à ce stade une forme d’assurance politique et psychologique pour Donald Trump, qui estimait son pays abusé. Mais, au-delà de cet accord, une fin de l’implication diplomatique américaine, en vue d’une paix négociée, laisserait l’Ukraine dans une forme de précarité sécuritaire inédite depuis trois ans.

La presse française face à l’inflation : des journaux toujours plus chers

En ce début d’année 2025, plusieurs grands titres de presse français, tels que Le Monde, Le Figaro, Les Échos et L’Équipe, ont augmenté leurs prix en kiosque. Ces hausses, justifiées par les coûts croissants d’impression, de distribution et de papier, varient selon les journaux : Le Monde atteint 3,80 €, Le Figaro 3,90 €, et L’Équipe 2,40 €. Ce phénomène s’étend également à la presse régionale, où des augmentations similaires sont observées. Toutefois, certains titres comme 20 Minutes restent gratuits.

https://www.cbnews.fr/medias/image-titres-presse-augmentent-leur-prix-89588

Cette tendance met en lumière les difficultés économiques de la presse écrite dans un contexte d’inflation et de transition numérique. La hausse des coûts impacte directement l’accessibilité des journaux, remettant en question leur démocratisation. De plus, cette augmentation arrive à un moment stratégique, avant des événements mondiaux et nationaux majeurs dans quelques années. Enfin, cela soulève la question de l’équité entre presse payante et gratuite, et des moyens de fidélisation des lecteurs face à ces changements.

https://www.20minutes.fr/arts-stars/medias/4068797-20240102-inflation-hausse-prix-plusieurs-journaux-debut-2024-20-minutes-reste-gratuit

Les médias français ont principalement axé leur couverture sur les explications économiques des hausses de prix, que les directions des journaux justifient. Cependant, une analyse plus critique pourrait explorer comment ces augmentations affectent les abonnements numériques ou s’inscrivent dans une stratégie à long terme pour contrer la baisse des recettes publicitaires. Une perspective internationale, comparant cette situation à celle d’autres pays, permettrait aussi d’évaluer si la presse française s’adapte efficacement à ces défis. Les réactions des consommateurs et leur impact sur les ventes mériteraient également une attention particulière.

Haïti: Des journalistes perdent la vie dans une fusillade.


Le 24 décembre dernier, deux journalistes haïtiens ont perdu la vie dans la capitale Port-au-Prince à la suite d’une fusillade, alors qu’ils couvraient la réouverture d’un hôpital. Dans cette attaque, ces journalistes n’ont pas été les seuls touchés, puisqu’un policier aurait également perdu la vie. Les autorités n’ont toujours pas apporté de réponses claires quant à l’identité des responsables ou aux motifs de l’attaque, même s’il semblerait que ces crimes, survenus dans le principal établissement de santé du pays, soient liés aux gangs qui contrôlent aujourd’hui ce pays des Caraïbes.

https://www.lemonde.fr/international/article/2024/12/24/en-haiti-deux-journalistes-tues-dans-une-fusillade-lors-de-la-reouverture-d-un-hopital_6466118_3210.html

Cet incident souligne l’ampleur de la violence en Haïti, mais met également en lumière une période inquiétante, puisque les journalistes du pays qui enquêtent sur les affaires de corruption et autres dérives sont de plus en plus exposés. Cet assassinat met en lumière la crise que connaît ce pays, où les journalistes sont les premiers touchés dans cette atmosphère chaotique. Les reporters et tous les acteurs de la paix de ce territoire sont constamment menacés, ce qui empêche une couverture totale des problématiques rencontrées par ce territoire. Ceci remet aussi en cause la démocratie haïtienne, où la liberté de presse n’existe plus. Cette fusillade montre comment les journalistes peuvent être dans des situations très vulnérables lorsque la violence politique et sociale prend le dessus sur les capacités de protection d’un État.

https://la1ere.francetvinfo.fr/guadeloupe/haiti-deux-journalistes-tues-par-les-gangs-lors-de-la-reouverture-d-un-hopital-1548547.html

Dans cette couverture de l’événement, certains médias ont privilégié les implications politiques de l’attaque, en la reliant à la crise sécuritaire haïtienne, tandis que d’autres ont souligné l’attaque en elle-même et la perte tragique de deux journalistes. Il serait donc intéressant d’examiner de plus près comment les médias locaux, en Haïti, traitent ces événements, souvent dans des conditions de grande précarité et sous la pression des gangs. La couverture par des médias internationaux offre souvent une perspective plus globale, mais il est essentiel de comparer cette information avec des réactions sur le terrain, notamment celles des groupes de défense des droits de l’homme. De plus, la manière dont Reporters Sans Frontières a traité l’information semble intéressante, puisqu’elle met en évidence les pressions exercées sur le gouvernement haïtien par ces groupes armés, pour restreindre le travail journalistique.

https://rsf.org/fr/rsf-d%C3%A9nonce-l-attaque-de-gang-qui-tu%C3%A9-deux-journalistes-et-bless%C3%A9-sept-autres-en-ha%C3%AFti

Un grand groupe Kényan met la pression au plus grand journal du pays.

Safaricom, le plus grand opérateur de télécommunications du Kenya, est au cœur d’une controverse après avoir exercé des pressions financières sur Nation Media Group . Cela a débuté lorsque NMG a publié une enquête révélant des pratiques de surveillance de masse impliquant Safaricom. En réaction, l’entreprise a retiré ses publicités des plateformes de NMG, ce qui a privé ce média de revenus importants. Même si Safaricom a démentît les accusations de violation de données personnelles, cette action est perçue comme une tentative de faire taire un média critique en utilisant son pouvoir économique.

https://rsf.org/fr/kenya-l-op%C3%A9rateur-de-t%C3%A9l%C3%A9communications-safaricom-met-la-pression-sur-le-nation-media-group-apr%C3%A8s

Cette affaire met en évidence un conflit entre les intérêts économiques et la liberté de la presse. Aujourd’hui le Kenya est souvent perçu comme un exemple de liberté d’expression en Afrique, cette situation montre que cette liberté peut être menacée lorsque des entreprises puissantes sont critiquées. En exerçant des pressions financières, Safaricom ne menace pas seulement la stabilité de NMG, mais aussi la possibilité pour les médias kényans de continuer à enquêter sur des sujets sensibles.

Ce cas soulève également des questions sur l’influence que peuvent avoir les grandes entreprises sur les informations diffusées dans les médias. En utilisant l’argent comme moyen de pression, Safaricom tente de limiter la liberté de la presse, ce qui met en danger l’indépendance des journalistes et affaiblit la démocratie. Les accusations de surveillance, bien qu’encore contestées, rappellent la nécessité de surveiller de près les pratiques des entreprises en matière de protection des données personnelles.

https://guardian.ng/news/world/kenya-telecoms-firm-pressuring-media-group-over-investigation/

Il aurait été intéressant d’examiner si Safaricom, ou d’autres entreprises similaires, ont déjà utilisé de telles méthodes pour prendre le dessus sur des enquêtes journalistiques.

Il aurait aussi été utile d’étudier les répercussions à long terme de cette situation, notamment sur la réputation de Safaricom et sur la liberté des médias au Kenya. Étant donné que cette information est très récente, très peu de médias l’ont encore traitée.

En Chine un nouveau journaliste est condamné à une lourde peine de prison.

Ce vendredi 29 novembre, la justice chinoise a condamné Dong Yuyu, rédacteur en chef adjoint du journal d’État chinois Guangming Daily, à une peine de sept ans de prison. Il est accusé d’espionnage, des accusations considérées comme infondées, sans grands doute liées à ses enquêtes sur la corruption au sein du gouvernement chinois et sur d’autres sujets sensibles. Cette condamnation fait suite à son arrestation en février 2022, alors qu’il déjeunait à Pékin avec un diplomate japonais. Dong Yuyu avait été détenu au secret pendant six mois avant d’être officiellement inculpé. En juillet 2023, à l’issue de son procès, il a été reconnu coupable d’espionnage. Cette décision s’inscrit dans un contexte de répression accrue des journalistes et des militants sous le régime de Xi Jinping, illustrant une volonté croissante de supprimer toute forme de critique ou d’opposition.

https://www.courrierinternational.com/article/medias-chine-le-journaliste-dong-yuyu-condamne-a-sept-ans-de-prison-pour-espionnage_225138

https://rsf.org/fr/chine-le-journaliste-dong-yuyu-condamn%C3%A9-%C3%A0-sept-ans-de-prison-pour-espionnage

Cette information, révélée en fin de semaine dernière, me semble particulièrement intéressante à traiter, car elle soulève des enjeux à la fois internationaux et spécifiques à la Chine. En effet, la condamnation de YuYu Dong illustre une fois de plus comment la puissance chinoise influence significativement les discours sur les droits humains, sur lequel ce journaliste s’était engagé. Par ailleurs, ce traitement médiatique met en évidence comment les répressions à l’échelle nationale peuvent également impacter l’image de la Chine à l’international.

Cette condamnation met en lumière la politique systématique du régime chinois visant à museler toute forme d’opposition, en particulier celles qui dénoncent les abus de pouvoir ou les inégalités sociales. Elle démontre également que même les journalistes travaillant pour des médias contrôlés par le Parti communiste chinois ne sont pas épargnés. Le régime semble incapable d’accepter la moindre critique. Cette situation symbolise l’autoritarisme croissant sous Xi Jinping et témoigne des efforts du pouvoir chinois pour éliminer toute initiative susceptible de remettre en question sa légitimité.

https://www.ouest-france.fr/monde/chine/un-journaliste-chinois-condamne-a-sept-ans-de-prison-pour-espionnage-1b2e4382-ae9c-11ef-b968-56ee5c51c9ef

https://www.rfi.fr/fr/asie-pacifique/20241129-chine-un-journaliste-condamn%C3%A9-%C3%A0-sept-ans-de-prison-pour-espionnage

Enfin, il serait intéressant, après cette condamnation, d’observer quels procédés judiciaires et législatifs ont été utilisés pour justifier cette décision de la justice chinoise. Cela permettrait également de comprendre comment cet État autoritaire parvient à camoufler ces emprisonnements soudains de journalistes.

Dans un second temps, il serait pertinent d’examiner si ce cas peut être mis en parallèle avec d’autres situations de condamnations récentes. Une analyse des réactions des ONG permettrait d’évaluer leur mobilisation face à ces décisions et de déterminer quels leviers elles utilisent, ou pourraient utiliser, pour exercer une pression sur le régime chinois.

L’ESJ Paris va bénéficier de financements de la part de propriétaires de médias

L’information est parue la semaine dernière : l’École supérieure de journalisme de Paris (ESJ) a été rachetée par un groupe de propriétaires de médias conservateurs, parmi lesquels figurent Vincent Bolloré et Rodolphe Saadé. Cette nouvelle forme d’emprise médiatique de la part de ces propriétaires pose des questions sur l’indépendance académique de l’ESJ. Cette institution est l’une des plus anciennes et des plus prestigieuses, malgré le fait qu’elle ne fasse pas partie des 14 écoles reconnues par la profession.

https://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2024/11/15/l-ecole-de-journalisme-esj-paris-reprise-par-des-proprietaires-conservateurs-de-medias-dont-vincent-bollore_6395227_3236.html

Cette nouvelle est intéressante à analyser, puisqu’elle met en lumière la fine ligne qui sépare désormais l’éducation du pouvoir médiatique. En particulier pour cette école, qui a formé de nombreuses générations de journalistes et qui tombe désormais entre les mains d’acteurs controversés dans le milieu médiatique. On le voit, par exemple, avec Vincent Bolloré, connu pour ses positions conservatrices et ses choix éditoriaux polarisés. Il est désormais nécessaire d’analyser comment l’influence économique et idéologique pourra impacter la formation des futurs journalistes, ce qui influencera directement l’évolution de la presse et la liberté d’expression qui en découlera.

https://www.20minutes.fr/societe/4121696-20241116-reprise-ecole-journalisme-esj-paris-proprietaires-conservateurs-comme-bollore-dassault-fait-reagir

https://www.liberation.fr/economie/medias/lesj-paris-rachetee-par-des-investisseurs-de-droite-nouvelle-etape-de-la-bollorisation-des-medias-20241115_CGSBG2FOCZELTDRSNAM54KXE2M

Enfin, dans la manière de traiter cette information, il serait intéressant d’analyser si ce cas de figure s’est déjà présenté dans d’autres pays comparables à la France. Tout cela en observant les répercussions sur la liberté de la presse et la pluralité médiatique dans ces pays. De plus, il serait aussi pertinent d’observer comment cette nouvelle a été accueillie par la communauté des journalistes, en allant jusqu’à consulter les réactions des journalistes travaillant pour les médias de ces investisseurs, afin de voir de quelle manière cette information peut influencer le monde médiatique, y compris au sein de ces rédactions.

Disparition inquiétante au Burkina Faso: Un journaliste est portée disparue depuis près de 4 mois.

Alors que le Burkina Faso fait face à une instabilité croissante, la situation des journalistes y devient préoccupante. La disparition d’Alain Traoré, porté disparu depuis juillet 2024, en est un témoignage frappant. Connu pour ses enquêtes sur la corruption, Traoré n’a plus donné signe de vie depuis plusieurs mois. Malgré les recherches, les autorités n’ont avancé aucune piste claire, mais des sources proches de l’enquête soupçonnent un lien avec son travail journalistique. Malgré les recherches, ni les autorités locales ni les organisations de défense des droits humains n’ont été en mesure de retrouver Traoré ou de fournir des informations précises sur son sort.

https://rsf.org/fr/burkina-faso-o%C3%B9-est-le-journaliste-alain-traor%C3%A9-port%C3%A9-disparu-depuis-juillet-2024

Cet événement souligne les difficultés croissantes que rencontrent les journalistes au Burkina Faso, un pays où la liberté de la presse est de plus en plus menacée. Dans un climat marqué par les conflits armés et les pressions politiques, les journalistes qui cherchent à dénoncer les dérives du pouvoir risquent de graves représailles, voire leur vie.

Plusieurs organisations de défense de la liberté de la presse, dont Reporters sans frontières (RSF), ont lancé des appels à l’action pour que les autorités burkinabés intensifient leurs recherches et garantissent la sécurité des journalistes. RSF, particulièrement préoccupée par cette disparition, rappelle que le Burkina Faso a adopté récemment des lois restrictives sur les médias, renforçant la censure et limitant la liberté d’expression. De plus, dans le même registre le média le monde critique l’inaction des autorités burkinabées concernant les disparitions récentes de journalistes, notamment celle d’Alain Traoré, tout en soulignant que cette situation s’inscrit dans un contexte plus large de répression des voix critiques en Afrique de l’Ouest, aggravé par l’insécurité et les tensions politiques.

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/10/24/journalistes-disparus-au-burkina-faso-les-autorites-doivent-sortir-de-leur-silence-coupable_6359177_3212.html

Enfin, pour conclure, il serait pertinent d’analyser si ce cas au Burkina Faso est isolé dans cette région du monde. Il serait également intéressant d’observer comment ce continent subit des influences à la fois extérieures et intérieures, qui détériorent la liberté de la presse et mettent en péril les droits humains dans ces pays. Néanmoins, les seuls articles parus sur ces thèmes datent de plusieurs mois, mais restent intéressants pour une meilleure compréhension de ces enjeux.

https://africacenter.org/fr/spotlight/la-strategie-de-la-chine-pour-faconner-lespace-mediatique-africain

https://africacenter.org/fr/spotlight/cartographie-de-la-vague-de-desinformation-en-afrique

Quatre journalistes condamnés au Kirghizstan : un tournant autoritaire pour ce pays d’Asie centrale.

Alors que l’Asie centrale est réprimée par de nombreux régimes autoritaires, des pays comme le Kirghizstan échappaient encore au contrôle. Malheureusement, pour ce pays de 7 millions d’habitants, les répressions se multiplient, en particulier à l’encontre de la presse. En effet, il y a plus d’une semaine, quatre journalistes ont été condamnés par le tribunal de Bichkek à des peines allant de 3 ans de probation à 6 ans d’emprisonnement. Ils sont accusés d’avoir lancé un « appel à des émeutes massives ». La plupart d’entre eux travaillent pour le média Témirov Live, connu dans le pays pour ses enquêtes sur la corruption des élites dirigeantes. Selon certains observateurs, ces arrestations et emprisonnements sont liés à une campagne d’intimidation visant Bolot Témirov, le fondateur de ce média d’investigation.

https://www.lemonde.fr/international/article/2024/03/11/au-kirghizistan-l-arrestation-de-onze-journalistes-illustre-le-tournant-autoritaire-du-regime_6221358_3210.html

https://www.lemonde.fr/international/article/2024/10/10/au-kirghizistan-la-liberte-de-la-presse-se-deteriore-avec-la-condamnation-de-quatre-journalistes-a-la-prison_6348484_3210.html

Cet événement met en lumière des situations de plus en plus problématiques pour la presse dans les pays d’Asie centrale, notamment au Kirghizstan. Il témoigne également des grandes différences existant entre les pays occidentaux et ceux plus isolés en matière de liberté de la presse, en montrant que, dans certains territoires, le journalisme peut être une activité à risque. Enfin, la presse dans un pays constitue un instrument intéressant pour observer l’évolution d’un régime politique.

Au-delà de l’implication du média Le Monde, cette information a également suscité des réactions de la part d’autres médias. On le constate avec Reporters sans frontières, qui s’intéresse aux modifications récentes de la loi kirghize concernant la diffamation. Ce média a également examiné la situation des médias indépendants et des ONG dans le pays, désormais contraints de respecter les lois russes.

https://rsf.org/fr/kirghizistan-rsf-d%C3%A9nonce-la-condamnation-infond%C3%A9e-de-quatre-journalistes-ind%C3%A9pendants

Pour conclure sur cet événement, il serait pertinent d’analyser l’influence que la Russie peut exercer sur le contrôle des médias dans ce pays. En effet, Bolot Témirov a été surveillé par les services secrets russes avant d’être expulsé vers la Russie. Au-delà de ce fait, la Russie maintient encore aujourd’hui une influence sur ces pays d’Asie centrale, dirigés par des proches de Poutine.

Néanmoins, aucun média n’a pour l’instant pu traiter cet événement sous cet angle, notamment en raison de la complexité à se rendre sur le terrain.

RSF/ Radio Azattyk