Vague de départs massifs de X depuis l’élection de Donald Trump

L’information en relation avec l’actualité des médias qui a retenu mon attention cette semaine concerne le réseau social X, anciennement Twitter. La plateforme, détenue par Elon Musk depuis octobre 2022, a connu une vague de départs significatifs. Le milliardaire américain, proche du président des États-Unis Donald Trump, est vivement critiqué quant à la gestion de l’application depuis son rachat.

Plusieurs médias de premier plan, tels que The Guardian et Ouest-France, ont suspendu leurs activités sur le réseau, invoquant une augmentation des discours de haine et une modération insuffisante. Le journal français Libération a annoncé quitter X, en début de semaine, dans cette publication Instagram.

De plus, des personnalités publiques, comme l’écrivain Stephen King, ont également quitté la plateforme, dénonçant une atmosphère devenue « trop toxique ». Parallèlement, des organisations telles que la CFDT ont pris la décision de se retirer, pointant du doigt le manque de régulation et la prolifération de contenus haineux, comme expliqué par le quotidien Le Figaro en décembre 2024.

J’ai choisi ce sujet puisqu’il implique à la fois des décisions qui remuent l’actualité médiatique ces dernières semaines ainsi qu’un sujet débattu sur le plan politique, notamment depuis l’investiture de Donald Trump à la Maison-Blanche.

Nous pourrions justement traiter cette information sous l’angle politique. Les départs de X sont étroitement liés à des événements polarisants, particulièrement le rôle de la plateforme dans les discours de Donald Trump. Depuis qu’Elon Musk a rétabli le compte de Trump après l’avoir suspendu à la suite des émeutes du Capitole en janvier 2021, de nombreux acteurs critiquent cette décision, arguant que la réintégration favorisait la diffusion de messages polarisants et de désinformation. Suivi par plus de 99 millions d’abonnés, le compte du président américain est massivement soutenu. Un flux de diffusion primordial pour D. Trump, qui profite d’une faible modération pour exposer ses idées.

Parallèlement, des personnalités politiques et des médias de gauche ont choisi de quitter ou de réduire leur présence sur X, dénonçant l’influence de certaines figures politiques controversées sur le réseau social.

Mais il est également possible de se questionner sur la nécessité pour les médias d’utiliser ce moyen d’information et de diffusion. X reste tout de même une plateforme clé pour toucher une audience mondiale instantanément. Cependant, la perception croissante de X comme un environnement toxique peut diminuer son efficacité comme canal d’information. Les médias risquent de perdre un canal crucial pour relayer leurs articles et interagir avec leur communauté en temps réel.

À noter qu’à ce jour, en France, les médias Le Monde, Libération, Ouest-France et l’Ardennais ont quitté la plateforme X pour des raisons similaires. Le journal Le Monde pointe notamment dans le quotidien Le Figaro « la toxicité croissante des échanges ».

Pour finir, un troisième axe de réflexion serait les alternatives possibles à entreprendre pour combler le manque de X pour les utilisateurs. Bluesky, soutenu par l’ancien PDG de Twitter, Jack Dorsey, mise sur une expérience semblable à X tout en intégrant des protocoles favorisant la personnalisation. Threads, développé par Meta, attire des utilisateurs en quête d’une alternative liée à l’écosystème Instagram. Ces alternatives offrent des options variées selon les priorités des utilisateurs, qu’il s’agisse de liberté, de sécurité ou de convivialité. Sur leur site Internet, le collectif HelloquitteX appelle à rejoindre massivement des plateformes alternatives au réseau social d’Elon Musk.