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« Squid Game », saison 2

L’information en relation avec l’actualité des médias qui a retenu mon attention cette semaine concerne la sortie de la saison 2 de « Squid Game » sur Netflix. En effet, plus de trois ans après son succès sur la plateforme américaine, « Squid Game » a fait son grand retour en streaming le 26 décembre dernier.

J’ai choisi ce sujet puisque je n’avais encore jamais traité une actualité médiatique dans le domaine du cinéma, et il me semblait intéressant de diversifier mes sujets de veille informationnelle.

Nous pourrions traiter cette information sous l’angle de la stratégie de diffusion mise en place par Netflix. La première saison parue en septembre 2021 incarne le plus gros succès de la plateforme. Ainsi, d’après cet article de Télérama, la saison 1 de « Squid Game » est la série la plus vue de l’histoire avec 265 millions de visionnages. Le géant du streaming américain est donc contraint de réaliser autant de visionnages que la saison précédente. Pour cela, Netflix a mis en place une stratégie de diffusion précise et minutieuse. La première initiative a été de diffuser dès sa sortie les sept épisodes de la seconde saison.

De plus, un important partenariat entre Netflix et le Comité des Champs-Élysées a été signé. Il serait pertinent de détailler cet événement qui a eu lieu le 1ᵉʳ décembre sur l’avenue des Champs-Élysées à Paris. L’épreuve emblématique « 1, 2, 3 soleil » a été orchestrée par trois créateurs de contenus. Les comptes @netflix.fr et @avenuechampselysees ont partagé cette publication sur Instagram le 25 novembre dernier pour annoncer la participation d’Inoxtag, de Maghla et de Riadh pour cet événement. Nous pourrions ainsi se questionner sur ce type de collaboration mélangeant YouTube et Netflix, 2 plateformes de vidéos en ligne.

Mais il est également possible de se questionner sur les produits dérivés de la série. En effet, la sortie d’une nouvelle saison implique d’importants bénéfices financiers. Il est primordial pour les producteurs et les diffuseurs de satisfaire les fans. Nous pourrions donc analyser le schéma financier qui se met en place au sein de ce véritable « business ». La boutique en ligne de Netflix met en vente des produits dérivés officiels de la série : vêtements, jouets, objets, etc.

Quelques semaines avant la parution de la seconde saison, la Fnac a également mis en vente un kit Squid Game pour satisfaire les fans de la série.

La chaîne BFM TV Paris va fermer en 2025

L’information en relation avec l’actualité des médias qui a retenu mon attention cette semaine concerne la fermeture de la chaîne BFM TV Paris. La chaîne d’information locale, lancée en 2016, a annoncé cesser ses activités au premier semestre 2025. Cette décision a été actée lors d’un comité social et économique le 10 décembre 2024. La raison avancée par la direction serait, d’après le journal La Lettre, un déficit estimé à 1,9 million d’euros pour 2025.

J’ai choisi ce sujet puisque cette fermeture intervient rapidement après le rachat, en juillet 2024, de BFM-TV et RMC par l’armateur CMA CGM, dirigé par Rodolphe Saadé. Un choix paradoxal lorsque nous connaissons les stratégies mises en place par ces milliardaires pour multiplier les titres de presse.

Nous pourrions traiter cette information sous l’angle économique. En effet, la chaîne BFM Paris a des soucis budgétaires. La chaîne, détenue par le milliardaire Rodolphe Saadé, ne parvient pas à un équilibre financier. Les coûts élevés de production de l’information mis en relation avec les revenus publicitaires liés à l’audience de la chaîne ne permettaient pas à la direction de poursuivre son travail.

De plus, la concurrence des médias numériques et des chaînes nationales est importante. De nombreux médias comme Brut, Le Parisien et actu.fr ont un ancrage fort au sein de la capitale.

Mais il est également possible de se questionner sur la nécessité de conserver un média local dans l’information. BFM Paris couvre principalement les sujets qui touchent la capitale française, son arrêt peut amener tout de même à une perte d’une information fiable et pertinente. Leur traitement de l’actualité politique et culturelle apporte un regard différent et varie d’autres médias implantés à Paris.

À noter que 10 autres chaînes régionales s’articulent autour de BFM TV. Pour le moment, la direction a précisé qu’aucune décision similaire n’était prévue pour les autres chaînes régionales du groupe à ce jour.

Pour finir, un troisième axe de réflexion serait celui de l’impact sur les salariés et les professionnels des médias. La fermeture de la chaîne implique la suppression de poste. Cependant, la direction de BFM-TV a indiqué que les 27 journalistes en CDI de BFM Paris se verront proposer des opportunités de reclassement au sein des autres entités du groupe. Néanmoins, le témoignage des journalistes serait une piste pertinente de réflexion pour donner la parole aux principaux acteurs de la situation. Le Syndicat National des Journalistes a répondu à cette décision dans un communiqué de presse le 11 décembre 2024.

En Polynésie Française, la presse nationale disparaîtra à compter du 1er janvier 2025

L’information en relation avec l’actualité des médias qui a retenu mon attention cette semaine concerne les kiosques à journaux de la Polynésie Française. L’unique distributeur, Hachette Pacifique, filiale du grand groupe d’édition détenu par Lagardère, a annoncé que la presse nationale et internationale ne sera plus importée en 2025 en Polynésie. En effet, à compter du 1er janvier, plus de 600 titres de presse seront désormais absents des kiosques en raison d’un service « largement déficitaire » depuis plusieurs années.

J’ai choisi ce sujet puisqu’il s’inscrit dans une actualité extérieure à la France métropolitaine. Jusqu’à présent, je traitais de sujets concentrés dans l’hexagone sans élargir ma veille informationnelle à d’autres horizons. Je trouve intéressant et pertinent de parler de cette actualité, tout de même régulièrement évoquée ces derniers jours, dans les titres de presse nationaux (Libération, Le Monde, Europe 1, Le Figaro, etc).

Nous pourrions traiter cette information sous l’angle du lectorat. Effectivement, les habitant.es de Polynésie Française perdent une visibilité sur la presse nationale et internationale. Malgré une importation des titres avec près d’un mois de retard, le système permettait une offre de plus de 600 journaux mensuels ou hebdomadaires. Cela impliquait une ouverture sur le monde la plus totale et laissait au lectorat un choix d’orientation sociale, politique et économique complet. A partir du 1er janvier 2025, il n’y aura donc plus qu’un quotidien unique, Tahiti Info, invitant à se poser légitimement la question du pluralisme de l’information.

Cette interrogation reste tout de même à nuancer, puisque l’offre restera toujours accessible en ligne, l’importation des titres en format papier est quant à elle arrêtée. Cependant, les habitudes sociétales actuelles poussent à des pratiques numériques à 100%. Cela accentue une fracture numérique déjà trop forte sur ce territoire. En 2019, une étude réalisée par l’Institut de la Statistique de la Polynésie Française révèle selon le journal Tahiti Info que « la fracture numérique est très corrélée au niveau de vie », et indique que « les ménages les moins aisés qui ont internet sont donc peu nombreux ».

Mais il est également possible de se questionner sur la nécessité pour ces buralistes d’avoir accès à ces titres de presse. En effet, cette importante crise de la distribution prive les commerçants d’une marchandise, et entraîne ainsi de potentielles pertes budgétaires. Il serait intéressant d’observer si, en 2025, le chiffre d’affaires des kiosques de journaux est amené à baisser drastiquement.

Pour finir, un troisième axe de réflexion serait celui de l’avenir, que faire pour venir inverser la tendance et réexpédier les titres de presse dans le Pacifique. Directeur de Presse France Messagerie, Eric Matton a indiqué à l’AFP « la possibilité d’organiser une distribution alternative via la Nouvelle-Calédonie ». Le géant de la distribution en France, Presse France Messagerie, achemine 700 000 exemplaires de magazines et de quotidiens chaque jour.