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Les radios associatives mises en péril par le budget Barnier

L’information en relation avec l’actualité des médias qui a retenu mon attention cette semaine est en lien avec le projet de loi de finances, actuellement débattu à l’Assemblée Nationale. Le journal  » Le Télégramme  » a publié le 20 octobre 2024, un article évoquant le budget distribué aux Radios Associatives pour 2025. En effet, il est prévu que le Fonds de soutien à l’expression radiophonique (FSER), une aide financière destinée aux radios hertziennes françaises, perde des subventions de près de 10 millions d’euros. Une perte considérable pour le secteur, aujourd’hui sous la menace d’une importante diminution des aides.

J’ai également choisi ce sujet puisqu’il s’inscrit dans une actualité parlementaire riche et mouvementée depuis la dissolution en juin dernier. Effectivement, depuis plusieurs semaines, le projet de loi de finances pour 2025 est discuté dans la chambre basse du Parlement, le texte doit impérativement être voté avant le 31 décembre 2024.

Nous pourrions traiter cette information sous l’angle politique. La question du budget est le fruit de nombreux débats parlementaires à l’Assemblée Nationale chaque automne en France. Les discussions au sein des commissions du Palais Bourbon amènent les parlementaires à déposer des amendements. Un droit que chaque député dispose pour modifier, retoquer une loi. Par exemple, un amendement (N° II-AC145) déposé le 18 octobre 2024 par des membres du groupe  » Nouveau Front Populaire  » s’oppose au projet de loi initial. L’amendement des députés de gauche vise  » à renforcer le FSER via une hausse de 12 millions d’euros « . Nous pourrions donc traiter cette information du point de vue de l’opposition à travers les débats parlementaires.

Mais il est également possible de se questionner sur la nécessité pour l’Etat de faire d’importantes économies. En effet, selon une dernière estimation en septembre 2024, le déficit public s’élèverait à hauteur de 6% du PIB, d’après le ministère de l’Économie et des Finances. Chaque secteur de la fonction publique a donc été étudié pour évaluer des coupes et des hausses budgétaires. Un article du journal  » Le Monde « , publié le 11 octobre 2024, détaille secteur par secteur les efforts de ces derniers. Nous pouvons par exemple constater une hausse du budget pour le secteur de l’armée, alors que les radios associatives se voient infliger une importante coupe budgétaire.

« La Tribune Dimanche », l’heure du premier bilan


L’information en lien avec l’actualité des médias qui a retenu mon attention cette semaine concerne le journal « La Tribune Dimanche« . Le journal « Le Monde » a publié le 6 octobre 2024, un article évoquant le premier anniversaire de l’hebdomadaire.

J’ai choisi cet article puisque le rachat du « Journal du Dimanche », en 2023, avait fait réagir suite à la nomination de Geoffroy Lejeune, nouveau directeur de la rédaction. Cela avait entraîné le départ de nombreux journalistes, et poussé à la création de « La Tribune Dimanche », qui a fêté son premier anniversaire ce week-end. Il m’a été intéressant et pertinent de connaître l’évolution de ce nouveau journal un an après.

Nous pourrions traiter cette information sous l’angle du succès économique du journal, un angle d’ailleurs employé par le journal « Le Monde ». Pour ce faire, la rédaction du Monde s’est renseignée sur le nombre d’exemplaires diffusés par mois depuis sa création. Elle se base sur ces chiffres, confirmés par l’Alliance pour les chiffres de la presse et des médias.

Mais il est également possible de se concentrer sur l’intérêt pour son nouveau propriétaire de détenir ce journal quotidien du septième jour. Rodolphe Saadé, milliardaire et dirigeant du groupe CMA CGM Médias (filiale de CMA CGM), a racheté le groupe « La Tribune », qui détient « La Tribune Dimanche » en 2023. L’hebdomadaire du dimanche a donc le même propriétaire que ceux du groupe Altice Média, qui détient BFM et RMC entre autres, eux aussi détenus bien entendu par Rodolphe Saadé, comme expliqué par le journal La Lettre. Nous pouvons alors nous questionner sur la manière dont les médias sont concentrés auprès d’un même propriétaire, ainsi que le pluralisme de l’information et des sources.

Un questionnement d’autant plus important que Rodolphe Saadé détient plusieurs médias spécialisés dans l’économie: La Tribune, BMF TV, BFM Business. Un système qui lui permet d’être aussi bien présent à la télévision, sur le web et en presse écrite.