Cecilia Sala est une journaliste italienne qui a marqué l’actualité par son travail de terrain en Iran, notamment lors de ses reportages sur la situation des droits humains et la répression de la liberté d’expression dans le pays. Son travail lui a valu une reconnaissance internationale, mais également des pressions de la part des autorités iraniennes. Le 19 décembre dernier, elle s’est faite arrêter par la police police iranienne « pour avoir enfreint les lois ». Depuis, un grand nombre de journaux internationaux comme France Info ou The Guardian en ont parlé car aucune raison précise pour son arrestation n’avais été donné et les autorités européennes soupçonnaient une raison politique de part son métier. Mais ce mercredi 8 janvier la nouvelle est tombée, Cecilia Sala est libre. Giorgia Meloni, première ministre italienne a même déclaré sur ses réseaux avoir appris personnellement la nouvelle aux parents de la journaliste. Reporter sans frontière parlent quant à eux d’un soulagement immense.
Pourquoi cette article ?
En plus d’être une actualité mondiale importante, Cecilia Sala est une reporter de guerre assez reconnu dans son pays. Depuis très jeune, je souhaiterai devenir reporter sur des terrains de conflits, donc bien sûr tous les conflits qui parlent de près ou de loin de ce sujet m’interpelle. De plus, cette actualité soulève deux questions primordiale :
- Les journalistes peuvent ils être utilisé comme un acte politique ?
- Sont-ils assez protégé sur les terrains de conflit ?
Les journalistes, des objets politiques ?
Les arrestations de journalistes de guerre sont souvent perçues comme des actes politiques, visant à contrôler l’information et à supprimer les voix critiques. Dans les zones de conflits, les régimes autoritaires ou les groupes armés cherchent fréquemment à réduire au silence les journalistes qui documentent leurs exactions. Par exemple, en 2012, le journaliste français Gilles Jacquier a été tué en Syrie alors qu’il couvrait les manifestations contre le régime de Bachar al-Assad, un acte attribué à la répression de l’opposition. De même, la détention de journalistes en Égypte, comme celle de Mahmoud Hussein de la chaîne Al-Jazeera en 2016, illustre les pratiques visant à intimider et à dissuader les médias étrangers d’exposer la répression du gouvernement. Ces arrestations sont donc souvent liées à des motivations politiques, les régimes cherchant à contrôler la narrative du conflit.
Une protection pour les journalistes de guerre ?
Les journalistes de guerre sont souvent insuffisamment protégés sur le terrain, malgré les efforts de diverses organisations pour améliorer leur sécurité. En zone de conflit, ils sont exposés à des risques tels que les attaques militaires, les détentions arbitraires et les menaces de groupes armés. Par exemple, en 2014, la journaliste américaine Marie Colvin a été tuée lors d’une attaque sur Homs, en Syrie, alors qu’elle couvrait les violences du régime de Bachar al-Assad. Les protections légales sont également limitées, comme en témoignent les détentions de journalistes étrangers en Chine ou en Turquie, où la répression de la liberté de la presse se fait au nom de la sécurité nationale. Bien que des conventions internationales, comme celles de Genève, existent pour protéger les journalistes, leur mise en œuvre reste souvent défaillante dans les zones de guerre. Les organisations comme Reporters sans frontières militent pour davantage de protections, mais les risques demeurent élevés.
Fanny PALUD
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