À partir du 1er janvier 2025, la presse nationale et internationale disparaîtra des kiosques à journaux en Polynésie française. 600 titres seront alors supprimé du marché de la communauté. Hachette Pacifique, le seul distributeur de presse de l’archipel a annoncé qu’il cesserait la livraison de ces titres, citant un service « largement déficitaire ». Une demande d’aide financière avait été adressée au Haut-Commissariat de France. Les livraisons avaient déjà été perturbées par la pandémie de Covid-19, et plus récemment par des retards dans la distribution des magazines. Le gouvernement local, de son côté, ne prévoit pas d’intervenir, estimant qu’il n’a pas à remplacer les acteurs privés. Le journal local « Tahiti Infos », imprimé en local, sera lui, toujours disponible. La distribution pourrait cependant être relancée via la Nouvelle-Calédonie, mais ce projet est incertain en raison des récents troubles sociaux dans cette région. Les buralistes, comme Laurent Martinez, redoutent la fermeture de leurs magasins, car la presse représente une part significative de leur activité, bien que ces commerces se soient déjà diversifiés.
Pourquoi avoir choisi cet article ?
La Polynésie française est un territoire français qui n’aura bientôt plus qu’un seul journal au format papier sur l’île. C’est une question que je trouve très importante sachant que pour une part de la population moins à l’aise avec le numérique, les presses écrites imprimé sont un bon moyen de s’informer simplement. Si un seul journal uniquement n’est lisible sans passer par Internet, il va y avoir un monopole du marché sur l’île, ce qui, par ailleurs peut être un problème dans la circulation libre de l’information. Dans un monde ou le numérique prend de plus en plus de place en défaveur de certains secteurs, devons nous nous attendre dans quelques années a ne plus avoir de format papier dans la presse ?
Les monopoles dans les médias :
Une carte graphique qui répertorie tous les dirigeants des médias serait très compliqué à comprendre ? En réalité non. Ses dirigeants sont peu nombreux car la plupart du temps propriétaire de plusieurs médias et leurs filiales. Le média Le Monde Diplomatique explique à travers cette carte que un « principe demeure : les entreprises de presse constituent une marchandise de luxe très prisée des grandes fortunes ».
L’une des personnalités millionaires qui fait le plus polémiques ces derniers temps à cause de ces achats dans le monde médiatique est Vincent Bolloré. Cet homme d’affaire a réussi en quelques années à s’imposer dans le champs politique mais reste très controversé surtout vis à vis de ces avis politiques tranché qu’il fait ressortir à travers ces médias en changeant leurs précédentes lignes éditoriales. Récemment, son nom est ressorti lors de l’annonce des acheteurs de l’Ecole De Journalisme de Paris (ESJ Paris), une nouvelle fois cause de polémiques inquiétant sur l’indépendance déontologique des écoles qui forment les journalistes de demain.
Pourtant, on peut être sûrs que la concentration des médias et surtout de leurs actionnaires est une questions prise au sérieux. Comme nous le recontextualise cet article de The Conversation, en 2021 fut créer au sénat une commission d’enquête sur la concentration des médias. Toutefois, cette commission ne sert non pas à « dénoncer le comportement ou la stratégie de tel ou tel acteur mais à comprendre le nouveau paysage qui se dessine » le précise un sénateur.
Vincent Bolloré, auditionné devant la commission d'enquête sur la concentration des médias du Sénat, le 19 janvier 2022. Thomas Samson / AFP
La presse au format papier remplacé par le numérique ?
L’une des principale inquiétude du secteur de la presse écrite depuis quelques décennies, est l’arrivée d’Internet. Au début de ce mois de novembre, le journal genevois, « Le Courrier » appel à l’aide face a des difficultés financières qui prennent trop d’importance. Le journal demande du soutien du monde politique pour la presse écrite qui est en difficulté pour subvenir à ses besoins. Le coût du web est important, et sans de l’aide financière apporté le journal explique avoir des difficulté à passer au numérique, un marché devenu primordial.
Dans cet article de l’Humanité, Ils nous est précisé que les GAFA récupère maintenant une partie des revenus des médias car ils ont fait notamment baissé le prix des « recettes publicitaires ». Le média parle d’une « atteinte structurellement », dans l’économie des médias.
Mais en réalité, cette baisse de l’attractivité de la presse écrite engendre d’autres difficultés. Par exemple, dans les écoles de journalisme, on constate que de plus en plus que les étudiants se détournent de l’écrit pour se diriger vers l’audiovisuel. Hors les médias ont besoin des journalistes pour vivre. De plus, le secteur des buralistes va également être fortement impacté. Sur la situation explicitée juste avant en Polynésie française, un buraliste déclare « La presse, c’est 20 % de mon chiffre d’affaires, mais c’est aussi un produit d’appel pour des clients réguliers qui viennent pour un magazine puis achètent autre chose ».
Fanny Palud
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