Une grève lancée par Sud-Rail et la CGT-Cheminots perturbe fortement le trafic des RER et Transiliens en Île-de-France depuis ce lundi 5 mai 2025. Le mouvement, motivé par des revendications salariales et d’organisation du travail, devrait durer jusqu’au 9 mai, avec un pic attendu durant le week-end du 8 mai.

Légende : Le RER C, comme d’autres lignes franciliennes, risque de voir son trafic perturbé dès lundi. (Illustration) LP/Cécile Chevallier
C’est toujours les mêmes lignes qui trinquent, et les mêmes usagers qui encaissent. Ce lundi 5 mai, le RER B axe névralgique qui relie l’aéroport Charles-de-Gaulle au sud francilien roule au ralenti : un train sur deux au nord, deux sur trois au sud. Une routine pour les 350 000 passagers quotidiens qui s’y entassent. Sur le RER C, c’est le même soucis : un train sur deux pour rallier Versailles ou les rives de la Seine, quand les lignes N, U et V du Transilien jouent elles aussi la symphonie des suppressions.
La grève, enclenchée par la CGT-Cheminots et Sud-Rail, frappent fort : salaires à rehausser, conditions de travail à revoir, et une réorganisation qu’ils jugent délétère pour le service public. À la fin de la semaine, les contrôleurs entreront à leur tour dans la danse. Une menace supplémentaire qui plane sur un réseau déjà saturé et en bout de souffle. Ce n’est pas la première fois que la SNCF est secouée, mais le message syndical est clair : le train ne pourra pas continuer à avancer.
Des prévisions de trafic incertaines
Prévenus dès le vendredi 2 mai, les usagers savaient à quoi s’attendre. Mais entre les alertes sur l’appli et la réalité des quais bondés, il y a toujours un gouffre. La SNCF a beau jurer que « tout ne sera pas à l’arrêt » et que les TGV fileront sans encombres, ce sont encore les lignes du quotidien qui sont impactés. En Île-de-France, les RER et Transiliens tournent au ralenti, et les galères s’annoncent durables.
La direction promet d’éviter la « semaine noire », mais c’est déjà la grisaille sur les rails. Le jeudi 8 mai, jour férié, pourrait même marquer un pic de tension, avec l’entrée en scène des contrôleurs. D’ici là, les franciliens, eux, s’organisent comme ils peuvent.
Félix Landais pour Libération.