https://www.acrimed.org/La-concentration-des-medias-en-Allemagne-panorama
J’ai choisi un article paru sur le site d’Acrimed et écrit par Jean Pérès et Florian Werlé. Il a retenu mon attention pour la comparaison qui y est faite entre le fonctionnement de l’espace médiatique allemand à celui de l’espace médiatique français. D’un côté, il est observé un système centralisé en France, avec une dépendance des médias vis-à-vis des industriels. En Allemagne, le système est décentralisé, en opposition à la centralisation des médias par le régime nazi. La gestion des médias est aujourd’hui du ressort des Länder, soit des régions. De ce fait, la distinction entre PQN et PQR est inexistante en Allemagne, c’est la PQR qui domine, l’ancrage régional étant un prérequis au développement du média (à une échelle nationale) dans ce pays. De plus, en Allemagne, il y a une indépendance des médias vis-à-vis des industriels, en raison du « tabou Hugenberg », du nom de l’industriel nazi détenteur d’un empire médiatique. Ce point a retenu mon attention car l’achat de médias par des industriels en France est un fait souvent critiqué ces derniers temps et est un sujet récurrent dans les médias.
L’article mentionne également les biais du système allemand, différents de ceux du système français. Par exemple, ce n’est pas parce qu’il y a une indépendance des médias vis-à-vis des industriels qu’il n’y a pas de dépendance aux puissances d’argent. Aussi, pour des raisons historiques, il n’y a pas de contrôle de l’État sur les médias ni de subventions. Cela a pour conséquences que le besoin de rentabilité tient une place non négligeable dans la production médiatique.
Cet article a donc éveillé ma curiosité par sa dimension historique, il m’a permis de découvrir les grandes lignes du fonctionnement du système médiatique allemand après avoir vu celui du système médiatique français en Histoire des médias. Il ramène à plusieurs articles, d’actualité ou non, qui ont pour sujet les rachats de médias par des industriels en France. C’est un sujet qui fait polémique actuellement. Il est donc intéressant de voir, par cette approche du sujet qui est la comparaison du système français à celui d’un autre pays démocratique, qu’il existe d’autres systèmes de fonctionnement, qui sont possibles, avec d’autres biais.
Ellen Cadic