Le corail infectĂ© Ă  cause
. de l’activitĂ© humaine

AprĂšs le blanchiment des coraux en Australie, voici que les coraux de ThaĂŻlande se trouvent dĂ©sormais infectĂ©s par une nouvelle bactĂ©rie. Une nouvelle qui a le don de dĂ©munir les scientifiques, impuissants pour l’heure face Ă  cette maladie.

Dans le golfe de ThaĂŻlande, une mystĂ©rieuse maladie infecte les coraux sous-marins et les dĂ©truit. A l’origine de cela, une bactĂ©rie faisant apparaĂźtre de grandes tĂąches jaunes sur les rĂ©cifs corallien.

“Je n’ai jamais vu quelque chose comme ça avant”

L’ocĂ©anologue Lalita Putchim, aprĂšs une plongĂ©e au large de l’Ăźle de Samae San, au sud-est de Bangkok.

La propagation de cette maladie a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© repĂ©rĂ©e dans la province de Chonburi (sud-est) pour la premiĂšre fois en 2021. Cette fois, c’est dans la rĂ©gion trĂšs touristique entre l’üle de Samae San et Pattaya que les scientifiques ont trouvĂ© la trace de nouveaux coraux morts, dans une zone de 2km2 explique Lalita Putchim, qui travaille pour le dĂ©partement des ressources marines et cĂŽtiĂšres, sous l’autoritĂ© du ministĂšre des Ressources naturelles et de l’Environnement. La propagation de la maladie inquiĂšte particuliĂšrement les scientifiques puisqu’aucun traitement n’est pour l’heure connu.

« J’ai commencĂ© Ă  aider
 aprĂšs avoir vu la couleur anormale du corail »

Thanapon Chaivanichakul, 38 ans, un dirigeant d’entreprise venu de Bangkok

Les causes de la maladie pourraient ĂȘtre liĂ©es Ă  la surpĂȘche, la pollution et le rĂ©chauffement de l’eau de la mer qui fragilise la structure du corail, selon les experts. Afin de protĂ©ger les coraux et d’amoindrir la propagation de la bactĂ©rie, certains protecteurs de l’environnement plongent au fond de l’eau pour collecter des coraux malades. Ainsi, les coraux infectĂ©s sont dĂ©truits ce qui permet aux coraux sains d’ĂȘtre isolĂ©s de la maladie.

NĂ©gociations de nouveaux quotas : vers la fin de la surpĂȘche ?

Du dimanche 11 dĂ©cembre au mardi 13 dĂ©cembre s’est dĂ©roulĂ©e Ă  Bruxelles la nĂ©gociation annuelle sur les quotas de pĂȘche de l’Union europĂ©enne. La pĂȘche de plusieurs espĂšces de poissons a fait dĂ©bat pendant trois jours. C’est le meilleur rĂ©sultat possible pour garantir la continuitĂ© de nos flottes de pĂȘche sans compromettre nos engagements en matiĂšre de durabilitĂ© des ressources halieutiques, a assurĂ© le ministre tchĂšque de l’Agriculture Zdenek Nekula, qui prĂ©sidait la rĂ©union. Cet accord prĂ©serve la capacitĂ© des pĂȘcheurs Ă  exercer leur mĂ©tier. Il faut s’adapter aux rĂ©alitĂ©s des façades maritimes, a indiquĂ© le secrĂ©taire d’Etat français Ă  la Mer, HervĂ© Berville. Des mesures rassurantes, puisqu’en France, 10 % des stocks de poissons sont considĂ©rĂ©s comme effondrĂ©s.

Victoire en demi-teinte pour les pĂȘcheurs vendĂ©ens

Une annonce qui a de quoi faire sourire les pĂȘcheurs vendĂ©ens, particuliĂšrement adeptes de la pĂȘche au lieu jaune et de la raie brunette. Bien que la commission europĂ©enne voulait diminuer respectivement les captures de 10 % pour le lieu jaune et de 34 % pour la raie brunette, la France et d’autres pays ont fait pression, estimant que le risque n’est pas avĂ©rĂ© et que les chiffres sont erronĂ©s. “Les quotas de ces deux espĂšces sont reconduits Ă  l’identique pour l’annĂ©e Ă  venir.”, communiquent Florence Pineau, conseillĂšre dĂ©partementale de la VendĂ©e, François Blanchet, maire de Saint-Gilles-Croix-de-Vie et StĂ©phane Buchou, dĂ©putĂ©.

Quant aux quotas du chinchard, c’est une dĂ©faite pour les vendĂ©ens. « Seul un quota de prises accessoires est maintenu mais cette espĂšce ne peut plus ĂȘtre principalement ciblĂ©e. Une dĂ©cision qui porte un nouveau coup dur Ă  la filiĂšre et aux criĂ©es vendĂ©ennes qui se voient privĂ©es de 800 000 € de chiffre d’affaires.», prĂ©cise les Ă©lus. Ces-derniers rĂ©clament  Ă  la secrĂ©taire d’État Ă  la Mer, la mise en place des quotas pluriannuels. « Cela permettrait de sĂ©curiser l’exercice de la profession et d’obtenir davantage de perspectives pour les professionnels de la pĂȘche et leurs familles.»

Le verdict est tombĂ© pour la pĂȘche Ă  la civelle : la commission europĂ©enne envisage d’interdire sa pĂȘche durant au moins 3 mois, afin de prĂ©server la ressource.

Rien qu’Ă  Saint-Gilles-Croix de Vie 17 bateaux seraient concernĂ©s. Quand on dit on pĂȘche Ă  la civelle, on pĂȘche une partie pour la consommation, mais une grosse partie pour le repeuplement– explique FrĂ©dĂ©ric Charrier prĂ©sident du syndicat des marins pĂȘcheurs de Saint- Gilles-Croix-de-Vie- Et ce repeuplement est fondamental pour la survie de la civelle. On la remet dans des endroits que naturellement, la civelle ne peut pas remonter parce-qu’on a des barrages. C’est Ă  dire que la civelle, on la pĂȘche, on la laisse vivante et elle repeuple”.

Nouveau quotas pour la pĂȘche Ă  l’anguilles

Concernant la pĂȘche Ă  l’anguille,  les Vingt-Sept ont acceptĂ© d’Ă©tendre Ă  six mois la fermeture de la pĂȘche commerciale d’anguilles, mais en permettant aux Etats d’ajuster cette pĂ©riode selon les zones, les stades de dĂ©veloppement de l’espĂšce et pĂ©riodes de migration.Cette proposition Ă©tait uniforme et brutale (…) On pourra l’adapter selon les bassins, avec une application dĂ©butant en mars et non pas au 1er janvier pour ne pas condamner la campagne de pĂȘche actuelle, a insistĂ© HervĂ© Berville, secrĂ©taire d’État Ă  la mer. Le texte adoptĂ© permet de sauver 660 entreprises de petite pĂȘche artisanale, a-t-il estimĂ©. Cependant, tous ne sont pas de cet avis. Jenni Grossmann, de l’ONG juridique ClientEarth, explique Leur rĂ©ticence Ă  interdire toutes les prises d’anguille pourrait ĂȘtre le dernier clou du cercueil de cette espĂšce en danger critique d’extinction.”

LégÚre amélioration du stocks de poissons dans le Golfe de Gascogne

Dans l’Atlantique en revanche, les ministres ont relevĂ© les quotas pour plusieurs stocks ayant enregistrĂ© une nette amĂ©lioration, notamment le merlan, la sole et la langoustine dans le golfe de Gascogne – zone oĂč les quotas du lieu jaune ont par ailleurs Ă©tĂ© maintenus. On voit de trĂšs modestes progrĂšs dans l’Atlantique, oĂč la gestion scientifique des ressources s’est avĂ©rĂ©e payante, ce qui a permis de renforcer les stocks de poissons et donc de relever une partie des quotas, observe Vera Coelho, de l’ONG Oceana. La sole avait fait l’objet d’une coupe drastique de 37 % en 2021. La Commission avait proposĂ© cette annĂ©e une augmentation de 20 % des TAC (taux d’admission de captures) pour 2023 sur la base de l’avis du Conseil international pour l’exploration de la mer (CIEM), ce qui a Ă©tĂ© validĂ© par les ministres. Un niveau encore « insuffisant », selon HervĂ© Berville qui a donc nĂ©gociĂ© des compensations avec d’autres espĂšces comme le bar sud.

Effondrement des stocks de morue en mer du nord : surpĂȘche ou rĂ©chauffement climatique ?

Les fĂȘtes de noĂ«l arrivent ! Si certains optent pour un sapin ÉpicĂ©a ou Nordmann, d’autres choisissent
un sapin en morue.

Les morues, justement, disparaissent petit Ă  petit en mer du nord.  Cette disparition serait-elle due au rĂ©chauffement climatique ou Ă  la surpĂȘche ? Une Ă©tude menĂ©e par le laboratoire d’ocĂ©anologie et de gĂ©osciences (CNRS/UniversitĂ© de Lille/UniversitĂ© du Littoral CĂŽte d’Opale) a cherchĂ© Ă  rĂ©pondre Ă  cette question,  via une Ă©tude sortie en novembre 2022. Les chercheurs ont recrĂ©Ă© un modĂšle basĂ© sur des facteurs climatiques et l’influence de la pĂȘche, permettant de reproduire le stock de morue depuis 1963 et d’en faire des prĂ©visions.

Les rĂ©sultats sont clairs : De 1963 Ă  2019, le stock Ă©tait affectĂ© Ă  hauteur de 55 % par l’exploitation et 45 % par le rĂ©gime climatique

Cette espÚce de poisson menacée pourrait bien chagriner les français et les européens, puisque la morue fait partie des poissons les plus consommés.

Selon une Ă©tude Eumofa, l’Union EuropĂ©enne importerait la quasi-totalitĂ© de sa morue de NorvĂšge, d’Islande et de Russie, Ă  hauteur de 2,77 millions d’euros. Un secteur lucratif non nĂ©gligeable pour ces populations, qui risqueraient de perdre leur emplois si la morue est amenĂ©e Ă  disparaĂźtre totalement.

Être pĂȘcheur au SĂ©nĂ©gal : un mĂ©tier menacĂ©

Le poisson est presque invisible Ă  KĂ©dougou

Président des mareyeurs de Kédougou

A Kedougou comme partout au Sénégal, le poisson se fait rare. Instabilité climatique, coût du transport et manque de chambre froide pour conserver le poisson en seraient la cause, selon les mareyeurs locaux.

Macky Sall a rĂ©duit la pĂȘche sĂ©nĂ©galaise Ă  sa plus simple expression, 600 000 emplois menacĂ©s

Mamadou LAMINE DIALLO dans #QUESTEKKI 327

Mamadou Lamine Diallo, dĂ©putĂ© Ă  l’AssemblĂ©e Nationale sĂ©nĂ©galaise et leader du mouvement Tekki, accuse le prĂ©sident sĂ©nĂ©galais Macky Sall d’ĂȘtre responsable de la rarĂ©faction du poisson, en particulier le “yaboye”. En effet, la politique actuelle autorise les bateaux de pĂȘches de pays tels que la Chine, la Russie ou encore la CorĂ©e du Sud Ă  venir pĂȘcher dans les eaux territoriales sĂ©nĂ©galaises, Ă©puisant les ressources halieutiques prĂ©sentes. Certains pĂȘcheurs locaux perdent leur emplois et sont contraints de migrer vers l’Europe.

 Quand la vague est venue s’abattre contre le mur, mon pĂšre s’est retrouvĂ© piĂ©gĂ© avec mon neveu. Ils sont dĂ©cĂ©dĂ©s tous les deux. 

El Hadji Dousse Fall , pĂȘcheur de Guet Ndar

Les pĂȘcheurs sĂ©nĂ©galais font face Ă  une nouvelle problĂ©matique : le rĂ©chauffement climatique et la montĂ©e des eaux. En 2018, le quartier de pĂȘcheur de Guet Ndar Ă  Saint-Louis a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© frappĂ© par d’énormes vagues, dĂ©truisant tout sur leur passage. En dix ans, c’est presque 800 mĂštres de littoral qui ont disparu ainsi. Ces phĂ©nomĂšnes obligent alors les pĂȘcheurs Ă  s’éloigner des cĂŽtes, rendant plus compliquĂ© leur accĂšs au littoral.

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La surpĂȘche au SĂ©nĂ©gal

Ils pillent nos ressources pour les donner Ă  des animaux.”

Habitant de Joal

Ma premiĂšre recherche internet sur le sujet m’a conduite sur un podcast de RFI datant du 16 juin 2022. Dans ce podcast, deux personnes Ă©taient invitĂ©es :

HaĂŻdar El Ali, ancien ministre de l’Écologie et de la Protection de la nature et ministre des PĂȘches au SĂ©nĂ©gal         

Moustapha Dieng, responsable de deux syndicats de pĂȘcheurs traditionnels Ă  Saint-Louis

Un habitant de Joal explique que la surpĂȘche est due notamment Ă  un manque d’organisation de la part de l’Etat. En effet, les industriels russes et asiatiques pĂȘchent le poisson dans les eaux sĂ©nĂ©galaises, afin de le transformer en nourriture pour les animaux. Moustapha Dieng reprend cet argument en accusant cette fois si l’Union EuropĂ©enne. ConsĂ©quences : les sĂ©nĂ©galais n’ont plus de poissons Ă  pĂȘcher dans leurs eaux.

Mon attention a Ă©tĂ© retenue sur Moustapha Dieng, c’est pourquoi j’ai dĂ©cidĂ© d’en savoir un peu plus sur lui.

Le poisson ne connaĂźt pas les frontiĂšres “

Mooustapha Dieng

J’ai trouvĂ© une Ă©mission de radio sĂ©nĂ©galaise (Trade FM) publiĂ©e le 2 juin 2022, qui a justement invitĂ© Moustapha Dieng a rĂ©pondre Ă  quelques questions sur la surpĂȘche au SĂ©nĂ©gal. J’ai donc dĂ©couvert que Moustapha Dieng Ă©tait secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du Syndicat Autonome des PĂȘcheurs du SĂ©nĂ©gal. Il explique que des sĂ©nĂ©galais pĂȘchant le poulpe ont dĂ» se rendre jusqu’en GuinĂ©e Conakry, puisque l’espĂšce avait migrĂ© du fait du rĂ©chauffement des eaux. Toutefois, ces pĂȘcheurs n’avaient pas de licence de pĂȘche les autorisant Ă  pĂȘcher en GuinĂ©e Conakry. Le problĂšme que souligne Moustapha Dieng est que lorsque les pĂȘcheurs sont en haute mer, ils ne savent pas dans quelles eaux territoriales ils sont. Moustapha Dieng trouve illĂ©gitime que les sĂ©nĂ©galais ne puissent pas pĂȘcher le poulpe en GuinĂ©e alors que le poulpe est originaire du SĂ©nĂ©gal. Il propose alors de lĂ©galiser la la pĂȘche migratoire, puisque les pĂȘcheurs sĂ©nĂ©galais qui se dĂ©placent pour aller pĂȘcher doivent non seulement payer l’essence, mais aussi une forte amende !

Ensuite, en cherchant plus d’informations sur ce syndicat (une page web, une page Facebook…), j’ai trouvĂ© un site d’informations locales (NDAR Info) qui m’a appris que Moustapha Dieng a Ă©tĂ© Ă©lu le 23 avril 2019 secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral national du syndicat de l’Union Nationale de la pĂȘche artisanale du SĂ©nĂ©gal (UNAPAS).

Comme je n’ai rien trouvĂ© de plus sur le premier syndicat, j’ai commencĂ© Ă  chercher des informations sur l’UNAPAS et j’ai trouvĂ© une page Facebook correspondant. Sur cette page Facebook, les membres partagent des vidĂ©os liĂ©s Ă  la pĂȘche ainsi que des vidĂ©os militantes sur le sujet des licences de pĂȘche, de naufrage de bateaux, les projets de forage des fonds marins

En cherchant des informations sur l’UNAPAS, j’ai trouvĂ© une page Facebook de militants sĂ©nĂ©galais, oĂč Moustapha Dieng s’est exprimĂ© en tant que secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du syndicat SYNAPS. Il explique explique la non conformitĂ© de la cohabitation pĂȘcheurs, pĂ©troliers sur les cĂŽtes sĂ©nĂ©galaises. Cependant, rien n’a Ă©tĂ© publiĂ© depuis le 12 mai dernier.

J’ai essayĂ© d’Ă©largir mes horizons en cherchant si d’autres syndicats de pĂȘcheurs existaient. Je suis tombĂ©e sur un article de lactuacho.com (presse sĂ©nĂ©galaise) datant d’il y a un an, qui parlait de trois syndicats pĂȘcheurs : SYNAP, SYNOP et SYTRAPAS. Ces syndicats rĂ©clamaient “

La valorisation du traitement salariale des agents ; La formation des agents et l’amĂ©lioration de leurs moyens de travail; Le recrutement des diplĂŽmĂ©s des pĂȘches et de l’aquaculture; La mise en Ɠuvre des plans d’amĂ©nagement validĂ©s qui dorment dans les tiroirs; La mise en place de fonds de calamitĂ©, d’assurance de protection des biens et des services; La mise en place de fonds d’adaptation au changement climatique; L’amĂ©lioration de la chaĂźne de valeur en favorisant la recherche et le dĂ©veloppement avec les structures telles que CRODT, UIPA, ITA
 La mise Ă  niveau des infrastructures de pĂȘche artisanale et leur extension Ă  d’autres localitĂ©s ; Le renforcement de la sĂ©curitĂ© avec la multiplication de brigades de surveillance cĂŽtiĂšre par un recrutement de personnels pour une surveillance participative qui pourrait conduire Ă  la lutte contre la pĂȘche INN ; Une maĂźtrise de l’effort de pĂȘche (industrielle et artisanale) afin de rĂ©duire la pression sur la ressource commune”

J’ai alors trouvĂ© la page facebook du syndicat SYTRAPAS oĂč un numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone est renseignĂ©. Ceci-dit, elle n’a pas l’air active (dernier post datant du 1er dĂ©cembre 2019). Un site internet est joint Ă  la page Facebook, mais il semble ĂȘtre fermĂ©.