Mise en vente du plus vieux journal dominical : The Observer

Le média britannique The Guardian a annoncé mardi sur son site internet que l’hebdomadaire The Observer, plus vieux au monde, pourrait être racheté par Tortoise Media, un site Internet d’actualité fondé en 2019.

En effet le journal a annoncé être en négociations – depuis « un certain temps » d’après Sky News – pour vendre l’hebdomadaire qu’il détenait depuis plus de trente ans. Le quotidien ne précise pas le montant envisagé pour cette vente, mais Tortoise Media a fait une offre « suffisamment importante » pour être examinée en détail et qui « aiderait [le titre : The Observer] à préserver son avenir ».

Pour The Guardian, cette opération leur permettrait « de se concentrer sur sa stratégie de croissance pour devenir plus international, plus numérique et encore davantage financé par ses lecteurs », a déclaré Anna Bateson, la directrice générale de Guardian Media Group.

Un chiffre d’affaire en baisse

Fondé en 1791, The Observer avait été racheté par GMG en 1993. Cependant, cette année le chiffre d’affaire de GMG a reculé de 2,5 %, à 257,8 millions de livres (306 millions d’euros), en raison d’« un ralentissement du marché publicitaire et des pressions structurelles pesant sur la presse écrite » pouvions-nous voir dans Le Monde.

Des salariés en grève

Pour la première fois en cinquante ans, des salariés du groupe GMG sont en grève pour exprimer leurs inquiétudes face à ce rachat : Le National Union of Journalists « demande une pause dans les négociations exclusives afin de disposer de plus de temps pour envisager d’autres solutions et s’assurer que les décisions prises sont dans l’intérêt des deux titres ».

Ce rachat pose la question de la continuité dans le temps des médias indépendant :
– Comment survivre dans un marché de plus en plus prédateur ?
– Comment subvenir à ses besoins tout en gardant son indépendance ?

L’ESJ Paris rachetée par des financiers : un épisode de plus dans leur conquête des médias

Appel aux dons du « Bondy Blog », confronté à une baisse drastique de subventions

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *