Étude inédite sur l’impact environnemental des usages audiovisuels en France

Pour la première fois, les régulateurs de l’audiovisuel se penchent sur l’empreinte carbone du streaming, du visionnage sur un téléviseur ou sur une plateforme de vidéo à la demande. Cette étude est jointe avec des recommandations pour les usagers et producteurs, alors que la situation pourrait empirer d’ici à 2030.

Enzo Berthier

L’étude de l’impact environnemental des usages audiovisuels a été présentée ce lundi par l’Arcom, l’Arcep, l’Ademe. Respectivement régulateur de l’audiovisuel, des communications électroniques et agence pour la transition écologique, ces trois organes se sont associés avec le cabinet I Care by Bearing Point pour évaluer l’impact environnemental des principaux modes de diffusion audiovisuelle en 2022.

« Sur l’année 2022, les usages audiovisuels sont responsables de 0,9% de l’empreinte carbone totale de la France et de 2,9% de la consommation électrique hexagonale. Ce sont 5,5 millions de tonnes de CO2, ce qui correspond à un parc de 4 millions de véhicules particuliers », selon un article de Franceinfo.

Pour réaliser l’étude, ils se sont basé différents usages audiovisuels comme sur les terminaux (équipements), les réseaux, et les centres de données. Ce choix couvre donc de nombreux acteurs médiatiques : TV, radio, vidéo à la demande et le streaming. En revanche, l’étude ne porte pas sur l’impact environnemental des contenus publiés sur les réseaux sociaux, des mails que nous pouvons envoyer, des jeux vidéo ou encore des visioconférences.

« Sans action pour limiter la croissance de l’impact environnemental des usages audiovisuels, leur empreinte carbone pourrait augmenter de 30 % d’ici 2030 », selon cette étude.

Le principal problème reste la fabrication des terminaux, d’où la recommandation de l’Arcom d’améliorer leur réparabilité et leur durabilité. L’étude montre aussi l’importance de promouvoir des démarches de sobriété numérique en proposant réguler la qualité de l’image par exemple.

La publication de cette étude pose la question de l’intérêt de la prise en compte des impacts environnementaux des médias. Quel avenir ? Quelles mesures nationales ?

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