Enzo Berthier
« Les graines du figuier sauvage », qui sort le 18 septembre prochain, est présenté par Mohammad Rasoulof sur France Inter ce mercredi comme un « hommage aux victimes de la répression du mouvement Femme, Vie, Liberté à partir de 2022. »
Le film regroupe de nombreuses images amateurs pour montrer la réalité de cette répression. « Les autorités ont tout fait pour que les images de cette répression ne fuitent pas, les journalistes ont été empêchés de travailler. Et pourtant, ce sont les gens eux-mêmes qui ont pu capter les images de cette répression et on les trouve partout sur internet », explique Mohammad Rasoulof. Il insiste sur le fait que le monde digitale et les smartphones sont devenus aujourd’hui un véritable contre pouvoir.
Le cinéaste, en exil, a été plusieurs fois privé de liberté par le régime. Il explique que « quand il y a des descentes dans mon bureau chez moi, les gardiens [de la révolution] ont toujours une caméra à la main ». « Il ne s’agit plus d’un instrument pour faire des films, c’est devenu quelque chose de beaucoup plus important ».
À 51 ans, il s’est dit « abasourdi » par les vidéos amateurs, qu’il avait découvert à sa sortie de prison. Il ensuite allé « à la rencontre de ces jeunes filles pour comprendre ce qu’il y avait dans leur tête », et « ma réaction a été la réalisation de ce film », poursuit Mohammad Rasoulof.
Le film « Les graines du figuier sauvage » sort mercredi 18 septembre au cinéma.
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