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LA VILLE DE PANTIN DEVIENT DESORMAIS….. PANTINE ! 

On pourrait croire à une plaisanterie, mais il n’en est rien, non non vous ne rêvez pas. Nous sommes bien le 11 janvier 2023. Bertrand KERN, maire de la ville de Pantin située dans le département de la Seine Saint Denis a décidé de rebaptiser sa ville Pantine ! Pourquoi ? Retour sur cette histoire digne d’un 1er avril. 

Pantin, le 6 janvier 2023. Le fameux Pantine tout juste installé.

A partir de ce 1er janvier,  à l’attention de tous les pantinois, n’appelez plus votre ville Pantin mais Pantine. Il s’agit d’une initiative mise en place par le maire de la ville Bertrand KERN, Pantin s’appellera désormais Pantine, cette annonce fait suite aux vœux que ce dernier a présenté à ses habitants ce 31 décembre dans lesquels il fait part de son choix de renommer la ville pour faire part d’un marqueur fort en direction de l’égalité hommes/femmes et des violences que celles-ci subissent de la part de leur bourreau. Mesure qui a été prise à la rigolade par les habitants et les internautes qui ont d’abord cru à une plaisanterie avant de se rendre à l’évidence qu’il s’agissait bien d’une annonce sérieuse. 

Sensibiliser et susciter le débat, un coup de com ? 

Le maire de la ville a pu notamment s’expliquer face à Apolline de Malherbe sur RMC sur cette initiative et sa réponse est quelque peu étonnante, celui-ci dit « avoir pris cette mesure pour sensibiliser et susciter le débat », BINGO, c’est chose faite, on ne parle que de cela ces derniers jours, des détournements d’images en veux-tu en voilà, l’opération de communication est bien ficelée, bien rodée et semble faire son petit effet. Pour le maire , cette mesure est l’idée de rajouter le E de l’égalité femme homme et le E de la féminisation pour interpeller, questionner et qu’il y ait une prise de conscience. 

Une actualité sombre sur l’égalité femme homme derrière ce message

On décompte 146 féminicides selon le collectif Nous Toutes en France soit un décès tous les deux jours soit une hausse de 30 % par rapport à l’année 2021 et 45 % par rapport à l’année 2020 dont un pic en 2019 de 153 femmes mortes sous les coups de leur conjoint, à cela s’ajoute les inégalités hommes femmes puisque chaque année à partir de la mi-novembre, les femmes travaillent gratuitement si l’on se fie aux données d’Eurostat qui tendent à démontrer que l’inégalité homme femme se porte à un niveau de 16 % d’écart de rémunération brute, le combat principal est donc de sensibiliser et susciter le débat sur cette question.

Un coup de communication réussi pour faire office de « symbole » et mettre en avant les initiatives locale de Pantin

«Je suis un élu local, cela fait 21 ans que je mets les mains dans le cambouis et que je vise le concret » martèle t’il à la journaliste tout en prenant le soin d’énoncer toutes les mesures mise en place au sein de la ville de Pantin comme la mise en place d’un café associatif pour que les femmes puissent avoir accès pour pouvoir se retrouver ou encore l’accueil et le relogement de trois afghanes pour s’insérer socialement et professionnellement dans la société, mesures dont ne prennent pas en compte les médias qui restent sourds face à ces initiatives importantes dans le combat de l’inégalité homme femme. Le maire préfère temporiser et combattre ces inégalités et ces violences et faire dans le symbole en mettant en place des séries d’initiatives pour poser le débat. 

Un symbole salué… Dont d’autres villes se sont emparées un peu plus tôt ! 

Les réactions politiques ne se sont pas faites attendre à l’image de la députée La France Insoumise Clémentine Autain qui se réjouit de “l’évolution des consciences”.

La mesure est donc purement symbolique: il n’y aura pas de féminisation majeure dans noms de rues comme a pu le faire la ville de Tours (LIEN HYPERTEXTE) puisqu’on le rappelle, seulement 5 % des noms de rues en France portent le nom d’une femme,  ni de proposition de lancement de référendum comme a pu le faire Alençon auprès de sa population pour féminiser le nom de ses lieux publics et de ses bâtiments. Y’aura t’il une femme un jour à la mairie de Pantin ? Le maire « ne se l’interdit pas » même si la question n’est pas à l’ordre du jour, mais à un moment « passer la main à une femme pourquoi pas ? » fait-il savoir. Ce seront donc aux citoyens de décider dans les urnes en 2026 d’une avancée majeure dans le pouvoir municipal. Pour l’heure l’affirmation qui est à l’ordre du jour est de dire désormais Pantine, Pantinois, Pantinoises qui n’auraient pas encore trouvé leurs résolutions, voici la première à noter dans votre liste des nouveaux mots à inscrire dans votre vocabulaire. 

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POLITIQUE, VERS LA FIN D’UN MONDE IMPITOYABLE OU LES HOMMES DOMINENT LA SPHÈRE ? 

« Madame Yaël Braun PIVET ayant obtenu la majorité absolue des suffrages exprimés, je la proclame présidente de l’Assemblée Nationale et l’invite à prendre place au fauteuil présidentiel » , « Le Président de La République » a nommé Mme Elisabeth BORNE, Première Ministre et l’a chargée de former un Gouvernement », « Arrivée en tête au premier tour devant les candidates soutenues par Yannick JADOT et Sandrine ROUSSEAU, Marine TONDELIER est élue secrétaire nationale du parti Europe Ecologie les Verts ». Voici les nominations les plus inédites dans l’échiquier politique de cette année 2022.

Année politique dense marquée par une inflation record, la guerre en Ukraine, la réélection du président Macron, la crise COVID ou encore les départs de feux cet été dans le Sud de La France. 

Pendant ce temps, l’Assemblée Nationale tente d’accroître la féminisation de ses rangs en nommant celles-ci à des postes à haute responsabilité mais est-ce uniquement pour ces raisons là que ces dernières ont été élues ? On ne le saura pas, toutefois quelques éléments de réponses tendent vers le contraire puisque chacune d’entre elles sont qualifiées respectivement de « bosseuses » par leur pair.

Doit-on cependant se féliciter de cette féminisation à l’aube de 2023 ou au contraire déceler clairement un message de communication politique ? 

Une mini-victoire, cependant à nuancer puisque bien que les postes à hautes responsabilités soient attribuées à des femmes, le nombre de députées par exemple lui, est en recul par rapport aux précédentes mandatures. 

Un milieu où la progression a toujours été constante jusqu’en…. 2017 ! 

Graphique issu du Ministère de l’Intérieur

Pour démontrer l’évolution de la part des femmes notamment, il suffit de s’appuyer sur ce graphique issu de l’INSEE et de l’Observatoire des Inégalités. La part des femmes présente dans l’hémicycle représente 37,3 % à l’heure d’aujourd’hui ce qui signifie que 215 femmes parmi les 577 sont députées bien que celles-ci étaient au nombre de 224 il y a cinq ans ce qui faisait remonter le taux paritaire à 38.7 %. Fini donc, l’augmentation constante bien qu’un mouvement bien important a émergé entre 2002 et 2017 avec des hausses successives de 6 et 12 % et 20 % (du jamais vu), boostée par la loi parité entrée en vigueur le 6 juin 2000 visant à (lien hypertexte : favoriser l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et aux fonctions dites électives). 

Elle contraint donc les partis politiques à présenter un nombre égal d’hommes et de femmes pour toutes les élections existantes : sénatoriales, municipales, régionales et européennes. Gare aux partis ne respectant pas ce principe peut se voir infliger un malus financier dans leur financement public. On se souvient en 2018, Les Républicains plutôt de respecter la loi a préféré s’infliger une amende d’1,8 million, la France Insoumise elle a du s’affranchir la somme de 252 000€. Mais cinq ans plus tard, les partis politiques respectent-ils cette loi parité ? 

Satisfecit pour la NUPES et la majorité présidentielle , carton rouge pour le RN et LR  

Toujours plus d’hommes que de femmes à l’assemblée nationale pour cette nouvelle mandature. Cependant on constate de fortes disparités au sein de chaque mouvement politique. La NUPES, première force d’opposition à l’Assemblée Nationale fait figure de proue/ fait office de bon élève en terme de respect de la parité. Cette dernière compte 59.73 % dont les députés élus sont des hommes contre 40,27 % de députés femmes ce qui fait un total de 89 hommes et 60 femmes. Suit juste derrière le Groupe Renaissance anciennement en Marche ! : 59,2 % sont des hommes contre 40,8 % de femmes soit 148 hommes et 102 femmes.

En revanche, avertissement pour le Rassemblement National désormais dirigée par Jordan BARDELLA élu ce 5 novembre 2022 avec 85 % des voix face au maire de Montpellier Louis Aliot, 32 femmes sur un total de 89 députés. Mais le parti pour qui la sanction sera probablement la plus sévère comme en 2018 sera le parti des Républicains à qui l’on attribue le bonnet d’âne avec seulement… 18 femmes contre 44 hommes !

Pour parer à cet endiguement, des nouvelles règles en vigueur pour renforcer cette parité 

Le Haut Conseil a émis un rapport au gouvernement ce 12 décembre 2022 face à ce non-respect évident. Bien que des progrès évidents aient été constatés et salués depuis la loi du 6 juin 2000, il semblerait que les partis politiques se heurtent face à un essoufflement.  A travers ce rapport, les auteurs s’appuient unanimement sur une recommandation d’élection d’un binôme hommes/femmes aux législatives pour advenir/parvenir à une équité totale au sein de l’Assemblée Nationale qui aujourd’hui se heurte à un taux de 37,6 % de femmes contre 62,4 % d’hommes. Pour accentuer à une parité totale, celle-ci devrait aussi être obligatoire au sein des cabinets ministériels pour assurer une meilleure répartition des portefeuilles compte tenu du fait que ceux-ci soient occupés par les mêmes personnes du même sexe. Par exemple confier des postes clés à des femmes tel que le Ministère de l’Économie et le Ministère de l’Égalité Femmes/Hommes et la Francophonie à un homme pour réduire les inégalités et les commentaires sexistes dont font l’objet les femmes et qui parfois les dissuade ou les fait renoncer à leur engagement en politique. 

De ce fait, en ce qui concerne les inégalités sont sujettes à l’Assemblée Nationale de par, leur faible proportionnalité, le rapport conclut que tous les partis politiques qui ne se plieraient pas aux règles de parité devront s’affranchir d’une sanction financière cinq fois plus élevée qu’auparavant. Mesure qui on le rappelle avait été fermement approuvée par Marlène Schiappa, secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes en 2019 qui appelait à une « ré-augmentation » et qu’une loi était en discussions avec le Ministre de l’Économie Bruno Le Maire car certains partis préfèrent s’acquitter d’une sanction pécuniaire plutôt que d’investir des femmes à des ministères.

Si ces nouvelles venaient à s’appliquer maintenant à savoir la multiplication par 5 des sanctions financières, l’ensemble des partis politiques se retrouveraient en situation irrégulière et en passe de perdre leurs aides publiques. 

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MISS FRANCE, UN CONCOURS DÉCRIÉ, A T-IL ENCORE SA PLACE?

« Miss France est et restera à tout jamais » … MISS Bretagne ? Ile de France ? Guadeloupe ?. Voici les mots qui seront probablement prononcés par le président de cérémonie, Francis HUSTER dans la nuit de samedi à dimanche 18 décembre sous les coups d’une heure du matin en direct du Zénith de Châteauroux.

A l’issue d’un spectacle placé pour cette 93ème édition sous le signe du cinéma de plus de 3h où 30 femmes de 18 à 26 ans vont tenter leur chance pour succéder à la Miss France sortante, Diane LEYRE. 

Le règlement a changé. Le concours est désormais ouvert aux femmes de plus de 18 ans sans limite d’âge. Les tatouages sont autorisés et les femmes ont le droit d’être mariées et d’avoir des enfants. 

Une petite victoire pour ce concours qualifié depuis des décennies, même il y a encore quelques semaines de «sexiste, rétrograde ou encore has-been »

Diane LEYRE, Miss France 2022 élue en décembre 2021 (Photo by Sameer Al-DOUMY / AFP)

Un concours historiquement teinté d’un sexisme ouvertement assumé

Pour essayer de comprendre d’où tenait cette réputation du concours, remontons en 1963 où les Miss sont « pesées, mesurées, examinées sous toutes les coutures, fardées, pomponnées et bichonnées ». Et oui, vous avez bien entendu, pesées devant tout le monde. Inimaginable qu’en 2023, une situation de la sorte se reproduise sous peine de voir les associations féministes leur tomber dessus avec un conseil supérieur de l’audiovisuel veillant au grain n’hésitant pas à sortir son sifflet pour un rappel à l’ordre.

Mais ça ne s’arrête pas là, le présentateur de l’élection de l’époque va de son petit commentaire, et il n’en fallait pas plus pour créer une polémique « 22 ans, 169 cm de haut, 89 de poitrine, 54 kilos de poids ». A l’époque, aucun signalement n’avait été effectué puisque l’année suivante, les commentaires vont de bon train « 90 de tour de hanche, 59 de tour de taille, 90 de tour de poitrine, 1m70 au dessus du niveau de la mer, ce bourgogne 64 est un véritable millésimé ». Comparer une femme à une bonne bouteille de vin qu’on dégusterait accompagnés de petits fours, voilà où en était la société dans les années 1960, au siècle dernier où seulement moins de six décennies nous séparent de notre époque actuelle. 

Un concours qui tend à faire preuve de souplesse

Pour combattre ces diktats de la minceur auxquels de nombreuses candidates tentent de se frayer un chemin, la société Miss France a revu son règlement au peigne fin. Un protocole qui demeure toujours aussi strict mais assoupli sur certaines règles pour faire place à la modernité pour cette édition 2023. A commencer par la suppression de limite d’âge pour devenir candidate, auparavant les jeunes femmes concourant à ce concours devaient avoir entre 18 et 24 ans, désormais elles pourront donc toute prétendre à la couronne. Pour la nouvelle patronne de la société Miss France, Alexia Laroche-Joubert fraîchement arrivée l’an dernier, « on peut être belle à n’importe quel âge » . En revanche le critère de la taille reste inchangé, 1 mètre 70 et pas un de moins pour des raisons d’habillage puisque les robes sont faites sur mesures par des grands couturiers. 

Les piercings et tatouages sont à présents tolérés. La présidente veut envoyer un message fort et faire preuve d’ouverture d’esprit «ce n’est plus un problème, si les candidates souhaitent montrer le tatouage, elles le peuvent ». Une progression majeure dans le concours souvent restreint par des consignes protocolaires.  

Et enfin dernier laissez-passer, fini l’obligation de célibat, les candidates mariées et mère de famille ne sont plus dans la liste des bannissements.

Des changements et des améliorations qui peinent à convaincre tout le monde

Il n’en fallait pas plus pour que l’Association Osez le Féminisme monte au créneau. Les relations entre l’association qui œuvre pour l’égalité des femmes et l’organisation du concours sont quelque peu distendues depuis de nombreuses années, cette première reprochant à l’autre de « ne pas respecter le code du travail » puisqu’en effet les 30 participantes à ce concours réalisent des répétitions, apprennent des chorégraphies et des tableaux de scénographies, les semaines précédant le jour de la diffusion de la cérémonie. A cela s’ajoute également la réalisation des vidéos portraits diffusés en direct à la télévision, sans parler du fait que ces femmes mettent en arrêt leurs activités pour se préparer au concours. 

Autre point noir de la liste de reproches, la prétendue discrimination dont ferait l’objet l’organisation Miss France  à imposer une taille minimale d’1m70 à ses candidates. La réponse de la présidente, un tacle subtil sans nommément nommer personne mais qui laisse présager que celui-ci va en direction d’Osez le Féminisme  «Il y a eu pas mal de polémiques. C’est souvent le fait de quelques groupes de néoféministes qui portent un regard condescendant sur un programme populaire, convivial et sur l’engouement qu’il suscite. Elles profitent de la visibilité médiatique des semaines qui précèdent le concours pour s’offrir un moment de buzz. En l’occurrence, j’étais prête à leur tendre la main et à les rencontrer mais il s’avère que les dernières déclarations qu’elles ont faites dans la presse, et notamment dans l’Obs, montrent que toutes ces tactiques sont faites pour tuer le concours, tuer Miss France. Ce n’est donc pas possible de dialoguer avec elles.» indique la nouvelle présidente du comité Miss France. Autant dire que les relations entre ces deux entités ne sont pas prêtes d’être rétablies puisque l’association a intenté une action en justice à l’égard de la société Miss France aux Prud’hommes pour clause discriminatoire et absence de contrat de travail. Après une première instance en justice n’ayant pas abouti sur une décision unanime, l’affaire est renvoyée au 6 janvier 2023 pour déterminer si oui ou non les critères de participation à cette élection relèvent du champ discriminatoire au regard de la loi du travail.

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HARCELEURS, MANIPULATEURS, HYPERSEXUALISATION : LA TELEREALITE D’AUJOURD’HUI

26 avril 2001, une date marquante pour entamer le 21ème siècle, la naissance d’un OVNI télévisuel, un programme d’un nouveau genre fait son arrivée sur le petit écran : la télé-réalité et en particulier une émission : LOFT STORY, le principe : montrer des individus issus de la « vraie vie », une sorte de Mr et Mme TOUT LE MONDE pour que les différents publics regardant ces émissions puissent censés s’identifier rapidement à eux et se reconnaître à travers leurs personnalités. Cet effet de miroir sur le téléspectateur, qui, au final en regardant ces programmes est censé se regarder lui-même et trouver des traits en commun avec l’individu dans son poste n’est pas forcément sans conséquence. Représente t’il vraiment l’humain tel qu’il est ? Les valeurs qui sont véhiculées sont censées être celles qu’il retrouve dans son quotidien. Retour sur un nouveau genre télévisuel qui suscite la controverse et déchaîne les passions.

Les Marseillais vs le Reste du Monde diffusé chaque soir sur W9. Crédit photo : 6Play

« Je vois au loin, un grand brun, sportif, je me dis qu’il faut qu’il soit dans notre équipe pour ramener la coupe à Marseille », ces propos sont signés Julien Tanti, candidat emblématique de l’émission des Marseillais de W9 depuis 2012 et qui actuellement est participant dans l’émission « Les Marseillais et le Reste du Monde » qui a démarré depuis le mois de décembre sur la même chaîne. Le principe de la compétition puisque c’est le terme employé par les producteurs pour présenter cette émission qui se veut sportive avec des épreuves prévues à cet effet. Le principe en quelques mots : remporter le maximum de points pour remporter la coupe qui la désignera comme la meilleure famille de la télé-réalité. Pour se faire, deux familles s’affrontent, les Marseillais (candidats de télé-réalité qui ont une émission à leur nom durant l’année) face à une autre équipe : Le Reste du Monde, des participants d’autres émissions de la chaîne ou de la concurrence qui viennent affronter l’équipe en place depuis 7 saisons dans cette émission.

Malheureusement, cette télé-réalité devient de plus en plus scénarisée avec des jeunes hommes tatoués, bodybuildés, des femmes refaites de la tête au pied téléguidés par les productions qui les manipule avec brio inconsciemment sans que ceux-ci s’en rendent compte ou du moins ils s’en rendent compte mais acceptent de remplir la « part du marché » puisqu’un épisode sans disputes et insultes, ça n’est pas vendeur et ça ne fait pas venir la ménagère qui est friande de ces pastilles quotidiennes.

Pastille dans lesquelles tous les archétypes, stéréotypes et pires clichés qu’ils puissent exister. Machisme pour les hommes qui exercent une sorte de pression psychologique sur les femmes. C’est notamment le cas de Kevin Guedj et sa compagne de l’époque Carla Moreau ou encore de Benjamin Samat et Alix. Exhibitionnisme pour les femmes qui se trimballent en maillot de bain à chaque épisode et gare à la femme qui ne voudra pas se mettre en maillot de bain, celle-ci aura droit à un déferlement de haine sur les réseaux, ca a pu notamment être le cas de Kamila Tir Abdelali, une jeune femme ayant participé à un programme concurrent notamment « Moundir et Les Apprentis Aventuriers » sur la même chaîne qui diffuse de type de programmes.

Vingt ans après, rien a changé, on nous ressert la même soupe. Des hommes avec un comportement misogyne avec une emprise non négligeable. « Les disputes, les larmes, c’est ce qui participe au succès et aux audiences » confie Brigitte Grésy, présidente du Haut conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes.

Hélas des comportement ont des effets dévastateurs sur la jeune communauté de moins de 18 ans qui les regarde et qui va aller reproduire les mêmes comportements en récréation comme en témoigne Claire HEDON, actuelle défenseure des droits.

Malheureusement, ces comportements se banalisent et se répètent un à un avec ces mêmes candidats qui reproduisent ces comportements dans le but de faire du séquençage et de faire du clic sur le net comme ici.

Tu veux faire « carrière dans la télé-réalité » ? Tu veux que les producteurs te rappellent pour le prochain tournage de l’émission ? Trompe ta copine ou mets toi en couple car célibataire, tu ne seras pas bankable et tu n’auras aucune chance de percer, voilà le message caricatural aux premiers abords qu’on fait passer aux participants si ils ne veulent pas finir avec un billet d’avion à la main direction Paris , retour à la case départ.

Agir comme des goujats pour faire des séquences et rester dans le programme et pour nourrir cet esprit de séquençage et faire espérer la femme, celui-ci revient vers elle uniquement dans le but uniquement de faire de l’acting et d’être vu. C’est notamment le cas d’Adixia qui a dans un premier temps participé en tant que candidate anonyme dans les Anges puis elle a été appelée pour faire l’émission des Ch’tis puis les Marseillais, dans laquelle elle s’est mise en couple avec l’un des piliers de l’émission Paga avec qui elle s’est fiancée, Adixia a campé le rôle de la femme trompée pendant de nombreuses saisons en revenant dans l’émission quitte à se créer une mauvaise réputation.

Bien heureusement, il y a des femmes de caractère qui n’acceptent pas à cette marchandisation et à ce système malsain en brisant l’omerta. C’est le cas d’une candidate qui a décidé de faire bouger les lignes, elle se dénomme Angèle, celle-ci a participé aux Anges de la Télé-Réalité diffusée sur NRJ12 et aux Marseillais de W9 et celle-ci va faire des révélations pour le moins étonnantes sur le milieu de la télé réalité, celle-ci commence fort en lancant un hashtag #BoycottLesVacancesdesAnges, programme auquel elle a participé au printemps 2021 dans lequel elle déclare avoir été victime de harcèlement de la part des candidats du programme mais aussi de la production qu’elle a décidé d’attaquer en justice, aujourd’hui la décision n’a toujours pas fait l’objet d’un délibéré et le projet est toujours en cours. En embrayant le pas, Angèle ouvre la boîte de Pandore puisque les témoignages défilent un à un. Faits plus grave encore, le 22 mai 2022, Médiapart révèle une enquête dans laquelle un candidat emblématique ayant participé aux divers programmes diffusés sur les chaînes de la TNT (10 Couples Parfait, Les Anges, Les Marseillais, Les Princes de l’Amour, La Villa des Coeurs Brisés) du nom d’Illan Castronovo fait l’objet de deux plaintes pour agressions sexuelles, rappelons le que le candidat reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés dans l’attente d’un éventuel procès/jugement.

Juste avant Illan, une autre tête d’affiche de la télé-réalité avait été épinglée, Marvin TILLIERE qui avait été accusé de violences envers son ex-compagne issuE également de la télé-réalité Maeva MARTINEZ en… 2016 ! . Celui-ci avait finalement été le premier candidat de télé-réalité condamné en justice. Ce dernier a été reconnu coupable le 29 mars 2019 et condamné à six mois de prison avec sursis probatoire pendant deux ans pour harcèlement et menaces de mort avec obligation de verser 13 500 euros à son ex-compagne Maeva MARTINEZ pour préjudice d’image, préjudice moral ainsi que les frais d’avocat. A cela s’ajoute l’interdiction formelle d’entrer en contact avec elle sous peine d’emprisonnement immédiat et suivi par un psychologue et un psychiatre pendant deux ans , ce qui n’a pas empêché ce dernier de se retrouver à nouveau dans la tourmente en 2022 puisqu’une vidéo de lui et deux de ses camarades de télé-réalité a fuité sur les réseaux sociaux dans laquelle on voit son ami s’en prendre violemment à une femme à côté de ce dernier qui reste dans l’agissement passif et préfère rire de la situation. Depuis ce dernier a été blacklisté des programmes et est retombé dans l’anonymat le plus complet.

Aujourd’hui la roue semble tourner et les productions semblent prendre le problème à bras le corps et au sérieux depuis l’éclatement de l’affaire des Anges, dès qu’un candidat dérape ou fait l’objet de condamnation, celui-ci est directement évincé ou n’est pas recontacté.

Auparavant stigmatisé et approuvé par les spectateurs qui en redemandaient, aujourd’hui cette violence ne passe plus et la télé-réalité semble s’essouffler à petit feu. Trois des cinq programmes énoncés précédemment (Les Anges, Les Princes de l’Amour et Les Vacances des Anges) ont été arrêtées par les chaînes faute d’audience et aussi aux scandales et affaires qui ont éclaboussées autour de ces émissions. Place désormais à la nouveauté et à des personnalités anonymes plus représentative du panel de français de la vie quotidienne. Est-ce que ce type de programme peut marcher, on a un début de réponse avec la Villa des Coeurs Brisés, programme composé essentiellement d’anonymes diffusé sur TFX et qui fait les beaux jours de la chaîne en audience. Serait-on enfin en train de faire disparaître cette ère insufflée depuis quelques années de comportements machistes, violents et toxiques ? Il semblerait bien que cette période soit révolue.

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PARITE DANS LES MEDIAS : UNE EGALITE ENCORE TROP INEGALE

Imaginer le monde où les femmes auraient le pouvoir ? Pas vraiment. Invisibles, muettes, inaudibles, réduites à néant, peu voire pas invitées, c’est le douloureux constat auquel sont cantonnées les femmes face à la puissance masculine dans les médias. L’ARCOM gendarme de l’audiovisuel et l’INA ont décidé comme chaque année de se pencher sur ce phénomène grandissant qui bien, que celui-ci réduise, reste majoritairement dominant.

« Rien ne doit freiner le combat pour la place des femmes dans notre société ». Malgré une égalité de plus en plus constante dans la quasi totalité des domaines professionnels, le véritable équilibre dans les médias semble avoir du mal à se dessiner.

Expertes en économie, infectiologues, épidémiologistes, éditorialistes, journalistes politiques, il en existe des dizaines et des dizaines et malgré leur multiplicité, leurs interventions dans les médias resteront anecdotiques.

Une amélioration qui tend à être soulignée

En novembre 2016, la ministre de la Culture de l’époque sous François Hollande, Audrey Azoulay s’empare du sujet « essentiel » selon elle, et annonce une série de mesures permettant d’assurer une parité égale entre les hommes et les femmes dans les médias.

Les chiffres publiés par l’ARCOM pour l’année 2021 démontrent une progression significative de celles-ci dans les médias. Cependant, si l’on analyse plus en détail le rapport de l’ARCOM sur la représentation des femmes dans les médias radio et télévision, cette hausse n’est que disparate.

Assurément, il en convient que le taux de représentation des femmes est en hausse de 2 points pour atteindre les 45 %, en revanche leur temps de parole est amoindri selon l’INA puisque celui-ci ne s’élève qu’à 38 % en hausse d’un point par rapport à l’année 2020, année qui a été dévastatrice pour l’insertion de ces dernières selon le rapport d’une députée LREM des Hauts de Seine qui a remis un document édifiant au gouvernement sur la présence des femmes dans les médias qui a été en chute libre durant toute la période de pandémie malgré que celles-ci aient un rôle de premier plan dans cette crise (hôtesses de caisse, infirmières, médecins, épidémologistes, infectiologues…), une sous représentation et une forte disparité s’est donc inévitablement installée dans le paysage médiatico-audiovisuel.

Une équité des temps de parole anecdotique

Malgré une loi proposée en conseil des Ministres, adoptée et promulguée en 2014 visant à combattre les inégalités entre les hommes et les femmes dans les milieux professionnels pour augmenter le niveau d’emploi des femmes, le réel équilibre de la parole paritaire dans les médias n’est toujours pas au rendez-vous.

Ces disparités démontrent ô combien la société dans laquelle nous vivons, reste très marquée par une catégorisation des personnes en fonction de leur appartenance : Les femmes développent leurs compétences dans l’offre de magazines, de divertissement et l’information là où l’homme se spécialise plutôt pour la politique et l’expertise. Expertise où les femmes sont représentées insuffisamment déplore la journaliste Caroline Roux qui a lancé un appel du coeur lors de la période de confinement pour faire intervenir des expertes sur le plateau de C’Dans L’Air, émission qu’elle présente sur le service public.

La responsabilité du média engagée

Comme cela a été convenu et co-signé par France Télévisions durant 4 ans, les médias ont une mission importante pour réduire les inégalités dans le bon sens.

Le Groupe a prévu un principe de parité pour les expertes qui a vu le jour en 2020.

« Si on constate que la parité chez les présentateurs, animateurs et journalistes tend vers la parité, ce n’est pas encore le cas chez les experts intervenant dans des émissions d’actualité ou de connaissance » indique la Ministre.

Espérons qu’après l’ensemble de ces informations, les femmes puissent être considérées avec une parole libre et que celle-ci soit utilisée pour démontrer leur expertise et non pour des rôles de faire-valoir.

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TEST

Mon premier texte, qu’il est super beau…

avec un lien sur le huff post

  • La première
  • La seconde
  • La troisième

https://youtu.be/6BzkaJWc0X8

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