Ann Telnaes, dessinatrice de presse pour le Washington Post, a décidé de démissionner, suite au refus de publication de l’un de ses dessins. Celui-ci montrait Jeff Bezos agenouillé offrant des sacs de dollar à une statue représentant Donald Trump.
J’ai décidé d’évoquer ce sujet car je me demande quelles sont les « limites » à ne pas dépasser pour un dessinateur de presse. Peut-il réellement traiter de tous les sujets sur le ton de l’humour, de l’ironie ou de la satire ?
Tout d’abord, le nombre de dessinateur de presse dans le monde ne fait que diminuer, tout comme l’importance de leurs dessins dans les médias. Cependant, ils ont récemment étaient mis sur le devant de la scène suite à l’histoire d’Ann Talnaes et le tragique dixième anniversaire des attentas de la rédaction Charlie Hebdo.
Il n’existe pas de réelles « limites » à respecter pour les dessinateurs de presse, sauf celles qu’eux même s’impose. Ils doivent se conformer aux lois du pays dans lequel ils publient, et ils veillent à respecter la ligne éditoriale du journal pour lequel ils travaillent.
Les dessinateurs de presse ne sont pas tenu de rapporter des faits, ils peuvent en partie inventer, une liberté qui est propre à ce genre journalistique. Car oui, les dessinateurs de presse sont des journalistes ! En effet, réseau-canopé défini de dessin de presse comme la représentation graphique d’un événement de l’actualité par un observateur à la fois artiste et journaliste. Le dessin s’apparente au billet d’humeur (pour le parti pris) ou au billet d’humour (pour l’ironie et le trait d’esprit). C’est un discours subjectif, et un commentaire qui invitent le lecteur à porter un regard différent sur un événement et à se faire son propre jugement. Les dessins ont pour fonction de faire rire, réagir ou de déranger, d’éveiller l’esprit critique des lecteurs et de faire débat.
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