Jeudi 12 décembre, la junte a annoncé la suspension de la radio britannique pendant 3 mois, sur l’ensemble du territoire nigérien. Selon le communiqué du ministre de la communication Sidi Mohamed Raliou, elle est accusée d’avoir diffusé des « informations erronées tendant à déstabiliser la quiétude sociale et à saper le moral des troupes ».
D’autres radios occidentales ont déjà été suspendues au Niger, depuis juillet 2023, il s’agit de France 24 et de Radio France Internationale (RFI). J’ai donc décidé de m’intéresser sur l’autocensure des journalistes au Niger.
Malheureusement, l’autocensure des journalistes aux Niger est très forte. Ils ont peur des représailles, comme perdre leur emploi ou être harcelés ou arrêtés. Par exemple, depuis le coup d’État de juillet 2023, des journalistes locaux et internationaux ont été menacés, harcelés verbalement en ligne et agressés physiquement. Ces intimidations viennent aussi de la part du gouvernement. Des membres d’organisations de médias et des journalistes ont déclaré à Human Rights Watch et à Amnesty International qu’ils subissaient des pressions accrues dans l’exercice de leurs activités, notamment des menaces de violence et de surveillance de la part d’agents du gouvernement.
Ce qui les poussent aussi à s’autocensurer sont les conséquences de la critique du pouvoir. Le Niger a rétablit la peine de prison de un à trois ans et une amende pouvant aller jusqu’à 5 millions de francs CFA (soit 8 177 dollars) pour diffamation et injures par un moyen de communication électronique.
L’autocensure ne concerne pas uniquement le Niger mais l‘Afrique de l’Ouest en général, notamment dans la région du Sahel, devenu « la plus grande zone de non-information de l’Afrique«
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