Veille informationnelle: Dans les médias, la diversité peine à exister

Résumé le l’article : Grace à une étude de l’ARCOM, Libération met en évidence le manque persistant de diversité à la télévision française malgré quelques progrès. Si les femmes sont un peu plus présentes, elles restent cantonnées à des rôles stéréotypés. Les personnes racisées, les individus en situation de handicap et ceux en précarité restent largement invisibilisés ou représentés de manière négative. Bien que des efforts récents aient été faits, notamment pour mieux refléter la diversité sociale, ces avancées restent insuffisantes pour véritablement transformer le paysage audiovisuel


Pourquoi j’ai choisi cet article : Ce sujet, central est un enjeu crucial pour les médias et m’a permis d’enrichir ma réflexion sur le rôle des journalistes dans la diffusion d’une diversité égalitaire et de prendre du recul sur les choix éditoriaux. Cela m’aide à mieux comprendre l’impact de ces décisions sur le public, un apprentissage essentiel pour mon avenir de journaliste.


L’article de Libération met en lumière la lenteur des progrès en matière de diversité dans les médias français. Cela amène des conséquences qui dépassent le simple besoin de diversité. C’est illustré par l’article de Ouest-France, qui explore les raisons pour lesquelles une représentation équitable des minorités est essentielle pour construire une société inclusive. Il met également en lumière l’influence des médias sur la perception des minorités dans l’opinion publique


Représentation médiatique et diversité culturelle équitable : Les médias doivent aller au-delà des engagements symboliques pour refléter la diversité réelle de la société
Les médias français peinent à refléter la diversité de la société. Plusieurs études, comme celles publiées par Cairn, Vie publique, et l’INA confirment que la majorité des représentations médiatiques privilégient les figures majoritaires ou élitistes. Cette sous-représentation alimente une invisibilisation des minorités et empêche les publics concernés de se sentir pleinement inclus. Les tentatives d’autres pays pour instaurer des quotas ou des critères, comme ceux adoptés par l’Académie des Oscars, montrent qu’il est possible de transformer les pratiques, mais ces initiatives suscitent encore des débats en France comme le souligne La Croix. Les impacts de cette situation ne sont pas uniquement symboliques. Une faible diversité dans les médias contribue à nourrir des stéréotypes (personnes racisés avec cet exemple), ce qui réduit la capacité des minorités à se projeter positivement dans la société, ces représentations sont alors inefficaces dans leurs rôles d’inclusivité et renforce les clichés déjà présent. Ces analyses convergent sur la nécessité d’une représentation plus équitable et authentique comme la représentation des personnes handicapés, portée par une réforme structurelle des pratiques journalistiques.


Formation des journalistes et stéréotypes

Selon des articles de l’Etudiant et de l’IJNET, les écoles de journalisme jouent un rôle central dans la transmission de valeurs inclusives. Pourtant, ces institutions ne forment pas toujours leurs étudiants à traiter avec nuance les questions liées à la diversité. Le manque de préparation aboutit souvent à des représentations biaisées, renforçant des stéréotypes genrés ou raciaux dans les contenus produits. Ces biais, ancrés dans les pratiques journalistiques, reproduisent des visions réductrices des femmes, des minorités ethniques et des personnes marginalisées.


Diversité et impact sur les jeunes publics
Pour les enfants et les adolescents, la représentation dans les médias est essentielle à la construction de l’estime de soi. Les articles de Magicmaman et NOFI rédigé par des journalistes ainsi que Madmoizelle insistent sur l’importance de proposer des modèles inclusifs. Par exemple, des expériences comme le test des poupées montrent que les enfants associent souvent des qualités positives aux figures majoritaires, ce qui perpétue des préjugés intériorisés. Un accès élargi à des récits diversifiés permettrait de lutter contre ces biais et d’encourager des identifications variées, enrichissant ainsi le développement des jeunes générations comme essaye de mettre en place Disney. L’article de Humanium souligne également l’impact de ces représentations sur la construction de leur identité. Il insiste sur le rôle crucial des médias dans la perception que les jeunes développent sur leur place dans la société. On peut prendre par ailleurs la série diffusé sur Netflix Heartstopper pour montrer l’importance d’une représentation des minorités pour leur rappeler qu’il font parti de la société comme le confirme cet article de PinkNews qui informe que grâce à cette série, une fan à pu faire son coming out à ses parents. L’acteur principal de la série a repondu en la félicitant.


Diversité dans les industries audiovisuelles et cinématographiques
Le cinéma et les séries télévisées souffrent des mêmes problématiques. D’après des analyses de Slate et l’Exemplaire, la représentation des minorités est encore trop souvent limitée à des rôles secondaires ou stéréotypés. Les productions exploitent parfois ces minorités à des fins marketing, sans réellement intégrer des récits authentiques ou offrir des opportunités équitables aux créateurs issus de ces communautés. Ce phénomène, souvent qualifié de « tokenisme », ne contribue pas à une transformation en profondeur du secteur. Même si Les Etats unis peuvent sembler les plus avancés en terme d’inclusivité, un article de Libération nous montre le contraire. L’augmentation de la diversité à l’écran grâce à des quotas peut être positive en apparence, mais si elle est mal exécutée, son impact est limité. Lorsque ces représentations s’appuient sur des clichés ou sur des surreprésentations artificielles, elles manquent leur objectif : offrir une image fidèle et valorisante des minorités. Une représentation authentique nécessite non seulement d’inclure des personnes issues de la diversité, mais aussi de le faire avec des rôles riches et variés qui échappent aux stéréotypes simplistes. Si ces représentation ne sont pensé qu’en quotas, ces initiatives peuvent même renforcer des visions erronées ou superficielles plutôt que de les déconstruire. Cependant le débat reste complexe, avec la question soulevé de la légitimité des « quotas » imposé à Hollywood par Valeur actuelle et Le Figaro. L’article de L’INA (un autre que celui du dessus), dresse un bilan de la représentation des minorités dans le cinéma, avec une perspective internationale et des comparaisons entre différentes industries cinématographiques. Cet article aide à comprendre les enjeux culturels et économiques de la représentation cinématographique ainsi que les disparités dans les régions du monde.


Perspectives intersectionnelles et invisibilisation
La lecture intersectionnelle de cette problématique révèle que certaines communautés, comme les Asiatiques, subissent une invisibilisation presque totale dans les récits médiatiques, comme le souligne Afilmsouverts même si L’Eclaireur Fnac remarque une progression des minorités au cinéma. En parallèle, des réflexions sur le « regard blanc » (ou white gaze), abordées dans des articles comme celui de Jesuisfeministe, mettent en avant la nécessité de déconstruire les récits dominants pour ouvrir l’espace médiatique à des perspectives alternatives et inclusives.


Politiques publiques et initiatives

Enfin, les institutions internationales, comme l’UNESCO et le Conseil de l’Europe, appellent à des politiques plus ambitieuses pour promouvoir la diversité dans les médias. En France, le Conseil constitutionnel commence à intégrer ces problématiques dans sa réflexion, mais les résultats tardent à se concrétiser.

Un commentaire

  1. C’est pas mal, c’est largement sourcé (je ne pensais pas voir un jour Magicmaman) dans les sources d’un article de veille média. mais OK , je le prends comme une forme de diversité dans le choix des sources.

    Bref, beau travail documentaire.
    continue

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